La Vie en fuite

Il s'agit de “la suite” du Garçon en pyjama rayé dans laquelle J. Boyne raconte le parcours de la sœur, Gretel. Autant vous prévenir que celle-ci va vous inspirer des émotions très contradictoires.

En effet, je ne sais pas expliquer ce que cette histoire a pu m'inspirer. Sidération. Effroi. Dégoût. Compassion.

Toujours est-il que tu te retrouves dans la peau des anciens bourreaux et tu écoutes leurs plaidoiries en comprenant qu'à aucun moment leur conscience ne semble entacher. C'est - perturbant. Très dérangeant. Et finalement, c'est le prodige de ce livre. Qui pose, mais n'impose pas.

Certes, je n'ai pas aimé Gretel. Sa nature froide et revêche est aussi son armure. Quand tu suis son histoire, tu comprends pourquoi. Tu parviens également à lui trouver un brin d'humilité. Quelques sursauts de pardon.

C'est donc un roman grave et glaçant, mais servi sans pathos, car sa lecture reste terriblement captivante.

// Format audio remarquable de pudeur et de sincérité. Lu par Rafaèle Moutier pour Audiolib //

⤷ Avis complet sur le blog Chez Clarabel & Goodreads.

J'avais été très marquée par Le garçon au pyjama rayé lu il y a quelques années, je n'ai pas eu besoin de le relire tant j'ai été marquée par ce roman. Décider d'écrire la suite était une prise de risque pour John Boyle. J'ai adoré ce roman, prise par l'histoire de Gretel je n'avais qu'une envie c'était de reprendre ma lecture. Je recommande vivement cette lecture audio, la narratrice est parfaite. Merci aux éditeurs et à NetGalley pour cet envoi.

Je fais partie des personnes qui, à mon avis sont rares, à ne pas avoir lu «Le garçon en pyjama rayé». On m'en a trop parlé en bien, et en plus, il évoquait une période qui, pour moi, l'est beaucoup (et parfois, maladroitement) dans la littérature. Je ne sais pas si j'aurais fini par le lire, mais je suis contente de ne l'avoir pas fait, parce qu'alors, tout ce qui est raconté dans «la vie en fuite» m'était inconnu. J'ai quand même trouvé que quelque chose semblais incohérent, mais n'ayant pas lu «Le garçon en pyjama rayé», je n'affirme rien. Peut-être, tout simplement, que comme Gretel n'explique pas tout en détails, une chose m'a paru incohérente, alors qu'elle ne l'est pas.

L'auteur utilise une structure que je n'aime pas trop, mais que j'arrive généralement à supporter: les chapitres alternent le présent et le passé de Gretel. Ici, cela ne m'a pas trop agacée. Bien sûr, le romancier termine chaque chapitre de manière à ce que le lecteur souhaite savoir la suite, et c'est là qu'il est plongé dans un chapitre de l'autre époque, mais comme là aussi, il voulait savoir la suite, tout passe bien. Je dois avouer qu'à un moment, j'ai sauté un chapitre pour écouter le début du suivant, afin de savoir si... au bout de deux ou trois secondes, j'ai su ce que je voulais, et suis retournée au chapitre précédent.
Il est donc évident qu'à mon avis, ce roman ne souffre pas de temps morts.

L'auteur nous donne la psychologie de son héroïne à disséquer. Il la confronte à différents obstacles. Elle a beau avoir des choses à se reprocher, elle a une conscience. Certes, sa conscience ne la pousse pas à se faire connaître des autorité, mais elle la taraude tout de même. C'est son passé qui la fera agir de manière responsable ensuite. Bien sûr, le lecteur fait rapidement le parallèle avec le couple de l'appartement du dessous: Gretel parviendra-t-elle à ne pas agir lâchement, à l'inverse de ce qu'elle a fait auparavant? Cependant, il est une autre circonstance dans laquelle elle fait ce qu'il faut. J'aurais voulu qu'elle fasse davantage, mais il ne faut peut-être pas trop lui en demander. 😉 En tout cas, j'ai apprécié de découvrir ce personnage à l'air effacé, qui aspire à une vie calme, voire cachée, et qui se débrouille pour vivre avec ce qu'elle a fait... Bien sûr, je me suis demandé comment j'aurais agi à sa place. Je n'ai pas pu répondre, parce qu'avant de penser à sa manière d'être à Londres et paris, il faut s'interroger sur 1943. Qu'aurais-je fait à sa place, en 1943, en une certaine circonstance? J'aime imaginer que je n'aurais pas agi comme elle, mais je sais qu'un enfant peut être cruel sans mesurer la portée de cette cruauté...
À travers ce personnage, le romancier pose la question du bien et du mal, du manichéisme, etc. Il semble qu'à la fin, Gretel soit parvenue à être en paix avec elle-même...

Ma chronique s'est beaucoup focalisée sur le personnage principal, et je me rends compte que si je parlais d'autre chose, je dévoilerais des éléments qu'il vaut mieux apprendre en lisant le roman. J'ajouterai que, quelle que soit l'époque, John Boyne a su plonger son lecteur dans l'ambiance.

Comme d'habitude, la lecture de Rafaèle Moutier est vivante. La comédienne exprime avec talent les sentiments des personnages, son jeu est exempt de cabotinage, et elle ne prend pas un accent anglophone (à quelques exceptions près, mais personne n'est parfait 😉 ) pour prononcer les noms propres étrangers.

Ce roman a été très difficile pour moi à écouter. Le format audio accentue beaucoup trop les émotions que je peux ressentir. Pour ne pas arrêter mon écoute, j’ai du passer 2-3 petits passages qui était trop dur.

Ce roman en double temporalité, nous permet de découvrir l’histoire de Gretel, de ses 15 ans à ses 91 ans, de sa fuite de Pologne à la France.
On va très vite découvrir que le père de Gretel a joué un rôle durant la 2nde guerre mondiale. Gretel va devoir faire face à sa propre culpabilité pour les actes commis par son père, ce à quoi elle a pu « participer » enfant.
Et je trouve cet aspect là très intéressant.
L’arrivée d’un nouveau couple dans l’immeuble de Gretel va bousculer ses habitudes, la plonger dans ses souvenirs et notamment celui de son petit frêre ont elle tait le prénom depuis des décennies.


Je pense que pour tous ceux qui aiment lire des romans sur la 2nde guerre mondiale il pourra plaire. Il a une approche que je trouve différente des autres romans que j’ai pu lire.

J’ai vu que l’auteur a écrit il y a quelques année « Un garçon en pyjama rayé ». Ce roman me fait très envie mais je pense que je ne suis pas encore prête à le lire. Une adaptation cinématographique a été réalisée, peut-être que je la regarderais.

Merci NetGalley et Audiolib

Gretel est la fille du commandant d'Auschwitz, toute sa vie elle s'est cachée mais l'arrivé dans sa résidence d'une femme et un enfant maltraités vont changer la donne.
J'ai beaucoup aimé cette femme pleine de culpabilité, même pour des choses dont elle ne peut être jugée responsable, qui trouve le courage d'aider un enfant malgré le traumatisme qui la poursuit. La voix de la narratrice est parfaite.

C'est un très beau roman. Très classique dans sa forme mais parfaitement bien écrit. Je pense qu'il faut lire "Le garçon en pyjama rayé" avant mais on peut suivre sans. Si vous aimez les grandes fresques familiales et historiques, vous allez aimer. Foncez!

La suite du "Garçon au pyjama rayé" dont nous avions besoin !

Dans ce roman, c'est l'histoire de Gretel, la grande sœur de Bruno, que nous conte l'auteur. On y découvre le destin saisissant d'une femme qui toute son existence, verra sa vie guidée par la fuite et la culpabilité.
Grâce à la narration de Rafaèle Moutier, nous sommes comme propulsés au cœur du roman, et c'est aux côtés de Gretel, que nous vivons pleinement les bouleversantes aventures de sa vie.

Une œuvre qui laisse une marque chez son lecteur !

✧ Merci à @netgalleyfrance et @audiolib pour ce Service Presse.
#LaVieenfuite #NetGalleyFrance

✧ Ce livre est la suite du roman sorti en 2006 "Le Garçon au Pyjama Rayé": Bruno, fils d'un commandant nazi se lie d'amitié avec un enfant juif dans le camp d'Auschwist. Un livre qui était destiné à la jeunesse.

✧ "La Vie en fuite" est plutot destiné aux adultes.
Gretel, la sœur de Bruno, et sa mère fuient la Pologne avec, dans leur valise, la honte et la culpabilité pour les crimes commis par leur père et époux.
D'abord à Paris, puis en Australie et enfin à Londres , Gretel, qui a maintenant 90 ans, essaie de mettre de la distance avec ce lourd passé qui la rattrape sans cesse. Est-on responsable des actes de ses parents?
Peut-on construire sa vie sur des mensonges?

Elle essaie de retrouver une vie tranquille jusqu'à ce que de nouveaux voisins viennent s'installer faisant ressurgir des souvenirs qu'elle croyait bien enfouis.

✧ Les chapitres s'alternent entre l'époque de la deuxième guerre mondiale et les années 2020, ce qui donne du rythme au récit.
L'histoire de l'holocauste est racontée "par le côté allemand" ce qui pourrait déranger et j'avoue avoir été mal à l'aise par moments.
J'ai eu du mal à entrer dans l' histoire puis au final ( assez surprenant), ce fut une bonne lecture bouleversante.

✧ La narratrice, Rafaèle Moutier, donne à sa voix un ton hautain et pincé ce qui correspond bien au personnage de Gretel pour qui ne n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie.

Quelle découverte passionnante avec ce livre audio !



Un roman captivant qui m'a immédiatement happé. Bien que je n'aie pas lu le livre précédent de l'auteur, "Le garçon en pyjama rayé", cela n'a en rien diminué mon appréciation pour cette belle écoute.



L'alternance entre la vie actuelle de Gretel, une femme âgée de plus de quatre-vingt-dix ans, et les différentes périodes de son passé, a donné un rythme à ce roman.



Les chapitres sont courts, dynamiques, nous transportant d'une époque à une autre avec fluidité.



Ce récit explore le fardeau écrasant de la culpabilité qui pèse sur les épaules de Gretel, la contraignant à dissimuler son passé tout au long de sa vie.
Elle garde secrète l'identité de son père ainsi que les circonstances de ses derniers mois pendant la guerre. Même l'existence de son petit frère demeure un mystère.

Cette culpabilité façonne son existence jusqu'à ce que l'apparition de nouveaux voisins dans son immeuble lui donne enfin le courage d'affronter son passé.

Le parcours de cette femme âgée a éveillé ma curiosité, et ce que j'ai vraiment apprécié, c'est son caractère affirmé et explosif !

L'histoire de 2022, où Gretel rencontre ses nouveaux voisins, m'a vraiment captivée.


Des thèmes contemporains ont été intégrés à l'histoire de Gretel, lui donnant une dimension encore plus forte au récit, que je vous laisse bien entendu découvrir par vous-même.

Ce qui est certain, ce mélange astucieux entre le passé et le présent a rendu cette lecture vraiment prenante et je vous recommande vivement de découvrir cet excellent roman.

Parlons peu parlons bien, nous sommes très clairement sur mon ❤️ 𝕞𝕠𝕟 𝕡𝕣𝕖𝕞𝕚𝕖𝕣 𝕔𝕠𝕦𝕡 𝕕𝕖 𝕔𝕠𝕖𝕦𝕣 𝕕𝕖 𝕝'𝕒𝕟𝕟é𝕖 ❤️.

Nous sommes en 2022, Mrs Fernby est une veuve de 91 ans, elle vit dans un immeuble cossu de Mayfair, veuve, un fils qui aimerait bien la placer dans une résidence segnor, afin de profiter un peu de son héritage, en effet M. a dejà 60 ans et trois divorces à son actif, un futur mariage, beaucoup d'échecs professionnels, il aimerait bien profiter un peu...quitte à empiéter sur la liberté de sa mère..
Mrs Fernby est une personnalité vraiment à part, un mélange de Bree Van de Kamp pour les adeptes de Desperate Housewives, avec un côté "il faut donner une bonne image aux autres, cachons les secrets..." , et english dans sa façon d'être et de parler, mais madame n'a pas toujours été english, d'ailleurs elle n'a pas toujours été Fernby!
Les chapitres défilent et on découvre une femme incroyable au passé un peu sombre, ses secrets sont sans fin, une véritable globetrotter dont le seul objectif n'a toujours été que de fuire son passé, ses 12 premières années, très exactement, les racines de sa vie, dont elle a si honte, qui sont omniprésentes, car en 1946 Gretel, de son prénom, quittait la Pologne, elle avait connu les camps mais pas comme prisonnière. Alors comment survivre lorsque l'on est une victime colatérale de l'horreur?
J'ai adoré cete histoire, les répliques de Gretel sont piquantes, drôles, sa vision du monde est tellement réaliste, a aucun moment je ne me suis ennuyée, j'ai dévoré ce roman.
Quant à la version audio j'ai adoré la voix de la narratrice¡

Je n'ai pas lu "Un garçon en pyjama rayé", je ne savais pas que La vie en fuite en était la suite, j'ai donc abordé cette écoute sans rien connaître du contexte.

▶️ Résumé : 1946, 3 ans après un évènement tragique qui a fait volé leur vie en éclat, une mère et sa fille quittent la Pologne pour Paris. Honte et peur chevillées au corps, elles ne savent pas encore comme il est dur d'échapper au passé.◀️

Et je n'ai qu'une chose à dire, cet auteur est un génie. Il a cette façon bien à lui de tricoter une histoire qui nous restera en mémoire.
Tricoter et détricoter, car on avance et on recule dans le temps, on voyage à travers les époques. Un voyage parfaitement maîtrisé.

J'ai aimé ce roman pourtant ce n'était pas gagné 😅 j'ai eu un peu de mal au début à entrer dans l'histoire. Je n'étais pas particulièrement attachée à l'héroïne, Gretel que je trouvais assez "vulgaire".

Et puis John Boyne déroule son histoire qui devient de plus en plus prenante. C'était vraiment très bon.

Et comme à chaque fois avec cet auteur, on s'interroge, ici sur la culpabilité. Sommes-nous responsables à 12 ans de nos actes, de nos pensées, de notre famille ?

C'était très intéressant avec une vraie portée philosophique.

J'ai également apprécié de suivre l'histoire du point de vue d'une allemande, donc de l'ennemi. Ce qui est plus rare.

Beaucoup de réflexions mais surtout beaucoup d'émotions et de larmes versées.

Une très belle lecture que je vous recommande et de mon côté je vais poursuivre ma découverte des œuvres de cet auteur.

Merci à Netgalley et Audiolib pour cette sublime écoute.

1946. Trois ans après un événement tragique qui a fait voler leur vie en éclats, une mère et sa fille quittent la Pologne pour Paris.

Un roman dont on ressent le poids du passé, la culpabilité et l'envie de rédemption. J'ai apprécié malgré les longueurs que j'ai ressenti. 

Le roman à une double temporalité bien exécuté. Les personnages intéressants. Gretel à une personnalité attachante avec son sarcasme exacerbé à cause de ses expériences passées. 

La plume de l'auteur est complexe au vue des personnages et à une vraie tension narrative qui nous procure pas mal d'émotions. 

Malgré tout, je n'ai pas réussi à m'immerger complètement dans l'histoire. Ce qui fait que je ne l'ai pas apprécié autant que d'autres. Mais cela arrive de temps en temps. L'auteur n'a pas su me captivé autant que je l'aurais voulu.

Après comme je vous dis toujours, c'est un avis personnel. Donc , si vous voulez le lire ou l'écouter allez-y et faites vous votre propre opinion.

Un roman absolument passionnant, qui prend racine dans les sombres méandres de la Shoah. Et après : la culpabilité, la fureur de vivre – malgré tout – et le pardon. C’est le portrait poignant d’une femme, Gretel, qui se déploie au fil des pages.
La culpabilité est un fil conducteur dans la vie de Gretel. Enfant lors des atrocités de son père, elle a toujours porté le poids de ce savoir, se questionnant sur son silence après la guerre. Et sur la possibilité d’apporter son témoignage pour aider les survivants à comprendre et à aller de l’avant.
Aussi, ce livre est la suite du Garçon en pyjama rayé, qui racontait notamment l’histoire de son frère, Bruno, qui est mort pendant la guerre à huit ans. C’est cette double culpabilité qui va la tirailler toute sa vie.
La fureur de vivre transparaît dans le refus de Gretel de se laisser enfermer dans le passé. Ainsi, malgré la fuite constante (d’abord à Paris, puis à Sydney pour Gretel et enfin à Londres) et la peur d’être découverte, ou chassée par des chasseurs de nazis, elle lutte pour une existence nouvelle, toujours animée par une passion de vivre insatiable.
Quant au pardon, il se révèle essentiel pour avancer. Après avoir été la fille de son père, le monstre, elle est devenue la fille de sa mère, la pestiférée, puis il a fallu qu’elle apprenne à être elle-même. Accepter qui elle était pour devenir une jeune femme, puis une maman. Le pardon est au cœur de la vie, et comme Gretel a décidé de continuer à vivre, il a bien fallu qu’elle s’en accommode.
L’arrivée de ses nouveaux voisins ravive les souvenirs de Gretel, mais aussi une lueur d’espoir et de rédemption. Notamment à travers Henry, ce petit bonhomme fragile, timide, pour qui tout va toujours de travers (quand il n’a pas un bras cassé, il a une brûlure ou un œil au beurre noir). Alors qu’il ne désire qu’une chose : être tranquille pour lire.
Ainsi, à travers des dialogues ciselés et des personnages aussi complexes qu’attachants, l’auteur John Boyne tisse une trame narrative captivante, oscillant entre l’Histoire et les destins individuels. Aucun temps mort dans ce roman que j’ai dévoré avec passion, et qui nous confronte à une multitude d’émotions, laissant une empreinte durable dans l’esprit du lecteur. Je garderai longtemps Gretel en tête.

J'ai été très agréablement surprise par ce roman !

J'ai beaucoup apprécié la narratrice. Sa lecture était très agréable, avec des intonations bien dosées et le juste niveau de dynamisme. Sa voix s'ajustait en fonction de l'âge du personnage, que l'on suit à deux époques différentes, et la différence était suffisamment marquée pour se repérer facilement dans le récit.
Les extraits musicaux qui accompagnaient la fin des chapitres s'intégraient très bien à l'histoire.

Concernant le roman en lui-même, j'ai découvert que l'auteur était également celui du Garçon en pyjama rayé, et que cette histoire en était une autre facette.
En effet, nous suivons Gretel, qui est liée à cet autre roman de John Boyne, mais je vous laisse découvrir ce lien par vous-même.
Les chapitres alternent entre la vie de Gretel juste après la guerre, alors qu'elle et sa femme ont quitté l'Allemagne pour Paris, et notre époque, où Gretel est devenue une femme âgée vivant paisiblement à Londres.

Je dois avouer qu'au début de l'histoire, je trouvais un peu longs certains passages, notamment ceux à notre époque et durant lesquels l'auteur nous détaille la vie de cette nonagénaire qui s'inquiète du fait que ses nouveaux voisins aient ou non des enfants qui pourraient perturber sa tranquillité…
En revanche j'ai aimé dès le début les chapitres dans le passé.
Et puis, au fur et à mesure que le récit avançait j'ai compris tout l'intérêt des chapitres qui se déroulent à notre époque.

L'histoire prend de la puissance à mesure que nous découvrons Gretel, sa vie, ses secrets, et les personnes qui l'ont entourée ou l'entourent encore aujourd'hui.
A partir de la moitié j'étais complètement embarquée et j'ai vraiment été bluffée par le final que nous offre l'auteur, auquel je ne m'attendais absolument pas !

Je vous recommande vraiment ce livre, et surtout je vous conseille de vous accrocher même si certains passages vous semblent longuets, car finalement chaque détail a son importance…
De mon côté, je voulais découvrir depuis un moment Le garçon en pyjama rayé, ce roman m'a donné encore plus envie !

1946. Trois ans après un événement tragique qui a fait voler leur vie en éclats, une mère et sa fille quittent la Pologne pour Paris. Honte et peur chevillées au corps, elles ne savent pas encore combien il est dur d’échapper au passé.

2022. Presque quatre-vingts années plus tard à Londres, Gretel Fernsby mène une vie bien éloignée de son enfance traumatique. Gretel replonge dans son histoire quitte à faire éclore des secrets qu’elle a mis toute une vie à dissimuler.

On se trouve ici en compagnie de Gretel, la grande soeur de Bruno (le garçon en pyjama rayé) et le récit, cette fois nezt pas un livre jeunesse mais est à hauteur d'adulte.

On alterne entre 2022, la vie actuelle de Gretel, une vieille dame de plus de 90 ans, avec différentes époques de sa vie passée. Ceux-ci nous emmènent de sa fuite de la Pologne à Paris juste après la fin de la guerre, ensuite la tentative avortée d'immigration en Australie, avant l'installation définitive à Londres où elle fera la connaissance de son mari.

J'ai aimé vraiment me plonger dans cette vie de fuite, le roman porte bien son nom, de la culpabilité de Gretel qui aura passé une vie à se dissimuler, à mentir sur son passé sans jamais dévoiler qui était son père, ni où elle a passé les derniers mois de la guerre. Elle taira aussi l'existence de son petit frère. Ce sentiment va dominer sa vie entière. Cependant, l'emménagement de ces voisins dans cet immeuble huppé où elle réside va la forcer à regarder ce passé en face et l'accepter.

L'auteur nous parle à merveille de ces sentiments d'une vie qui ont fait de Gretel la femme qu'elle est, à la fois complexes et ambigus. J'ai éprouve de l'empathie parce que on ne sait pas comment on aurait réagit à sa place. C'est un sujet fort et qui ne laisse pas de marbre, certaibs passages ont été compliqués a écouter. La narratrice transmet ces émotions, l'urgence, la peur, la culpabilité avec beaucoup de délicatesse, on ressent toutes cette palette émotionnelle.

Bref, un roman historique à découvrir. Touchant. Idéal si vous aimez cette période de l'histoire tout en découvrant un aspect différent des romans déjà parus sur le sujet.

Je ne compte plus le nombre de textes abordant les atrocités commises par le régime nazi. Je pensais avoir fait le tour de la question. Mais c’était sans compter sur John Boyne !

L’auteur irlandais retrace le destin de Gretel, une allemande, de sa jeunesse à sa fin de vie. Jonglant entre les différentes périodes, il nous immerge dans cette existence, rongée par la culpabilité. Dès son plus jeune âge, cette jeune fille a participé, malgré elle, à des évènements tragiques, qui ne l’ont plus jamais lâchée. Elle porte cette honte en elle et essaye constamment d’y échapper.

Ce roman est original parce qu’il se place du mauvais côté de l’Histoire, où l’on y découvre des êtres humains comme nous. Même si elle n’est pas directement responsable, Gretel se reproche son inaction de l’époque. Le lecteur est placé au cœur de son introspection et vit avec elle ses tourments.

La littérature offre la possibilité de nous mettre à la place des gens et d’entrer en empathie avec des personnages différents de nous. On comprend, grâce à cette aventure, qu’il est difficile de juger les autres, sans avoir vécu les mêmes choses. « La vie en fuite » est la parfaite mise en application de la question qui traverse tous les grands drames : Qu’aurions-nous fait à leur place ?

Ce livre est à priori la suite du « garçon en pyjama rayé » mais je n’ai pas du tout souffert de l’avoir lu seul. Je n’avais lu John Boyne et cette première rencontre a été foudroyante. Ce roman incarné avec justesse par la voix de Rafaèle Moutier, m’a renvoyé à des sentiments complexes et à des émotions variées. Je suis sorti de cette lecture, complètement chamboulé, persuadé d’avoir assister à un grand livre, qui en dit long sur l’être humain et ses noirceurs.

Merci à @netgalleyfrance  et @audiolib
pour le service presse.
#NetGalleyFrance
#LaVieenfuite

Vivre quand on est la fille d'un monstre ...

C'est vraiment un très beau roman que nous offre John Boyne, plein de sensibilité.

Gretel, du haut de ses 90 ans, prend du recul sur sa vie. Alors qu'elle a caché ses origines , son secret intime et honteux depuis la fin du deuxième conflit mondial, elle commence à se dévoiler.

Le récit alterne entre sa vie de jeune adulte et celle de vieille dame et lève petit à petit la brume qui recouvre son passé. Quelques interludes nous parlent de ce qu'elle a vécu durant la guerre.
Elle nous apparaît doucement dans son intégralité. Femme forte et brisée tout à la fois.

Gretel est attachante et l'auteur sait attiser notre curiosité pour comprendre qui elle est et d'où elle vient.
Son petit voisin Henry est aussi un garçon adorable, sensible et émouvant.

Rafaèle Moutier porte vraiment bien la voix de l'héroïne, les émotions et doutes qui l'assaillent. Le ton est juste, le rythme parfaitement adapté.

J'ai eu un peu de mal à me concentrer sur le récit au départ mais très rapidement il a su me happer et je n'ai plus pu le lâcher.
Quand à la fin, je l'ai littéralement adorée !

Un très bon roman à découvrir.

Bien que ce roman vienne à la suite d’un autre, « Le garçon en pyjama rayé », que je n’avais pas lu, cela ne m’a pas gênée.
J’ai beaucoup apprécié de suivre la longue vie de Gretel au travers d’une alternance entre présent et passé, entre la nécessité de la fuite et l’inévitable sentiment de culpabilité.
La narration est très juste et porte le texte avec sincérité.

Je ne connaissais John Boyne que de nom, Le garçon en pyjama rayé faisant parti du fond en librairie. La vie en fuite y est liée mais mais il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour l'apprécier.

Le personnage de Gretel est difficile a appréhender, c'est une femme qui a un lourd passé derrière elle, un passé que peu de gens connaissent vraiment. Elle est âgée et n'a plus grand chose à perdre mais a un très grand coeur réservé aux gens qu'elle aime.

L'arrivée de nouveaux voisins va réveiller plusieurs souvenirs qu'elle nous raconte au fur et a mesure des chapitres. Elle a du fuir la Pologne très jeune avec sa mère et elles se sont installées dans la France d'après-guerre. Elle a ensuite fui en Australie puis en Angleterre avec l'ombre de son passé, notamment son père au dessus d'elle.

Un roman sur le temps qui passe et la construction de soi malgré une ascendance compliquée. Une fin intrigante au vu du personnage que nous avons suivi tout au long de l'histoire.

2 fils narratifs qui raconte l'histoire de Gretel: celui de son passé en Allemagne, à Paris et à Sydney, et celui actuel avec ces nouveaux voisins.
Gretel va devoir mentir toute sa vie sur son passé et sur la culpabilité qu'elle va ressentir.
Un superbe roman qui parle avec beaucoup de finesse des sentiments humains.

Depuis le temps que je voulais découvrir cet auteur !
Je me suis délectée de cette histoire au format audio.
Et quel plaisir !

Il s’agit là de la suite du roman le plus connu de l’auteur.
“Le garçon au pyjama rayé”
Que je n’ai pas lu, mais ce n’était absolument pas gênant.

La culpabilité.
Surement le mot qui décrit le mieux ce livre.

Il m’a fallu un petit temps au début du roman pour m’habituer à l’alternance entre les deux époques.
Je pense que c’est dû au format audio.

On suit Gretel, on sent bien que son passé pèse sur ses épaules.
Et quel passé, quelle histoire !
Difficile d’imaginer comment nous aurions vécu le fait que notre père dirige un des camps ayant tué des milliers de personnes.
Gretel était une enfant.
Comment aurions nous réagi à la fin de la guerre ?

L’histoire avec son petit frère m’a vraiment troublé.
Ce doit être extrêmement dur de vivre avec cela sur la conscience.

💙Excellents
Résumés en commentaire 👇

#legarconenpyjamaraye

Lu en LC avec @
Très difficile d'en parler sans rien dévoiler, pour respecter le résumé. Mais, disons que c'est écrit comme un conte pour enfant qui se passe à Hoche-vite. C'est rempli de douceur et d'innocence et ce petit bonhomme de Bruno essaye de comprendre ce qu'il se passe de l'autre côté de la barrière, avec tout la candeur de son âge. Ce livre est juste magnifique et la dernière phrase est juste 😱. Un livre certes pour les enfants, mais accessible sans soucis pour les adultes💙.

#lavieenfuite

C'est vraiment la suite directe ... je vous conseille de lire le 1er avant car tout en découle.

Même si je pense que j'aurais aimé ce livre en lecture, je l'ai adoré en audio. La lectrice est magistrale, a des supers intonations, prend différents accents, incarne les différents personnages, et même si le texte est génial de base, j'ai envie de penser qu'elle le magnifie.

Côté histoire historique ou même fictionnelle, c'est passionant. Autant on a beaucoup vu, lu, écouté sur la reconstruction des victimes (à très juste titre), mais que sont devenus, comment ont pu vivre les autres "victimes", celles des enfants des monstres. Trop jeunes pour être monstres eux-mêmes, mais ayant ayant été éduqués dans cette "normalité", complices mais ni coupables ni responsables.

Grâce à la vie de Grettel après guerre, à ces nombreuses fuites, on vit nous aussi ces differentes pages de l'histoire. Mais aussi loin qu'on part, on part avec soi. Le passé nous rattrape, tout du moins il part avec nous. Et, on se rend compte que ce passé fait de remords, de haine mélangée d'amour pour son père, de (fin du premier tome) de Bruno, de cauchemards, de culpabilité ... rien ne l'a jamais quitté et tout ce passé honteux l'a non seulement marqué mais dicté chaque décision de sa vie future.
Et avec ce petit suspens tout du long ... pourquoi tient-elle absolument à vivre dans cet immeuble... la réponse est aussi belle que glaçante.
A noter aussi de belles dénonciations historiques et féminines tout du long.

❓️Déjà lu ou écouté ces 2 tomes ?

roman est touchant et bouleversant.
Je n’avais pas lu « un garçon en pyjama rayé » mais ça aurait été très agréable de le découvrir en amont.
L’alternance de temporalité, le retour sur l après guerre, la nécessité de devoir taire son accent pour ne pas éveiller les regards, de mentir afin de cacher ses origines.
J’ai eu le cœur déchiré, par ce thème que j’aime tant, très sombre et difficile soit il.

J’ai alterné ce roman, entre lecture papier et lecture audio. J’ai aimé la version audio, sa narration.

Je ne peux que le recommander.

Il y a quelques mois, j’ai eu l’opportunité de découvrir ce roman via l’application @netgalleyfrance, dans sa version audio. Mais un peu de manque d’organisation et des petits bugs de l’application ont fait que je n’ai pas pu aller plus loin que la moitié du roman, celui-ci ayant été supprimé plus vite que ce que je pensais. L’histoire m'intriguait beaucoup, j’ai donc emprunté sa version papier à la bibliothèque et enfin pu découvrir sa fin.
Le roman couvre deux périodes de la vie de Gretel et nous emmène petit à petit dans la découverte de ses secrets les plus profonds. En 1946, Gretel quitte la Pologne avec sa mère après un événement tragique et doit échapper aux noirceurs de son passé dans l’Europe en reconstitution. En 2022, Gretel est devenue vieille dame, sa vie s’est enfin apaisée, jusqu’à l’arrivée de nouveaux voisins dans sa résidence et notamment du petit Henry qui va faire ressurgir le passé de Gretel.
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J’en ai déjà parlé ici, j’aime beaucoup les romans qui traitent de la seconde guerre mondiale, et celui-ci est particulièrement fort, dévoilant un point de vue rarement décrit et dont je ne dirais pas plus par ici pour ne pas vous donner trop de détails sur l’intrigue… L’alternance des époques est dynamique, régulière, et la version papier était dans ce sens beaucoup plus compréhensible que la version audio où le changement n’était pas clair, créant des incompréhensions. Ce roman est une suite en quelque sorte du roman “Le garçon en pyjama rayé” que je n’ai pas lu mais dont le film m’avait beaucoup marqué. Il amène des réflexions fortes, notamment autour des sujets politiques actuels de notre quotidien.

Vous connaissez cet auteur ? Il a écrit plusieurs romans dont celui qui précède cette histoire : Le garçon en pyjama rayé.
N'ayant pas lu ce roman précédent, j'ai découvert les personnages et l'histoire sans aucune information, mais ce n'était pas gênant.
En revanche, ce qui m'a vraiment dérangé, c'est que je n'ai eu aucune empathie pour Mrs Fernby.
Il y a eu une polémique à la sortie du roman Vous ne connaissez rien de moi de Julie Héracles car on lui reprochait d'avoir fait un portrait neutre d'une femme coupable (et je ne suis pas d'accord d'ailleurs).
Ici, aucune polémique alors que le propos se veut autrement plus valorisant !!
Mrs Fernby regrette apparemment mais tout dit dans son comportement qu'elle assume aussi les actes de sa vie, ses choix et ses failles.
Elle a pourtant eu une vie très particulière.
Il lui a fallut se battre pour s'en sortir, ok, mais les Autres, ceux qui n'ont même pas pu essayer ?
Mrs Fernby est souvent égoïste, prétentieuse, vénale.
Certes, elle se sent aussi coupable, mais réussit bien à faire avec.
J'ai donc trouvé le récit intéressant, prenant parfois car on a envie de savoir ce qu'il s'est passé dans sa jeunesse, mais je suis restée spectatrice lointaine des évènements.

Ce gros bémol mis à part, le récit est rythmé, il n'y a pas de temps morts et on enchaine les épisodes avec curiosité.
C'est bien construit et les révélations finales sont touchantes.
C'est clairement un auteur qui maitrise l'écriture et l'histoire du garçon au pyjama rayé m'intrigue (je crains néanmoins d'avoir cette fois beaucoup trop de sentiments à sa lecture).

Je retenterai donc peut-être la lecture de cet auteur, j'ai été curieuse de cette histoire, je l'ai lu sans déplaisir, mais j'en attendais sans doute davantage.
Peut-être serez-vous davantage séduit ?