
Zona Cero
par Gilberto Villarroel
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Date de parution 2 févr. 2024 | Archivage 3 mars 2025
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Résumé
Un tremblement de terre déclenche une épidémie d'origine inconnue qui transforme la ville de Santiago en paysage apocalyptique. Un journaliste doit entrer dans la ville pour sauver son épouse, qui vient d'apprendre qu'elle est en enceinte. Mais la capitale est assiégée. Des troupes étrangères interdisent l'accès à la «Zona Cero», où règne le chaos depuis que ses habitants se sont transformés en créatures meurtrières et destructrices.
C'est un roman d'urban fantasy qui présente, allégoriquement, les conséquences d'être sous le contrôle d'élites prédatrices. Ces créatures de la nuit, les "suceurs de sang", représentent en partie un modèle économique et social qui assèche le pays depuis des années. La "Zona Cero" était l'endroit de concentration des manifestations et des mouvements sociaux pendant les grèves de 2019 à Santiago, au Chili. Grâce à la fiction, Gilberto Villarroel construit un récit qui se nourrit d'une force collective insoumise, et présente ce moment de l'histoire chilienne sous un angle original.
Un tremblement de terre déclenche une épidémie d'origine inconnue qui transforme la ville de Santiago en paysage apocalyptique. Un journaliste doit entrer dans la ville pour sauver son épouse, qui...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782373057638 |
PRIX | 22,00 € (EUR) |
PAGES | 448 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre

"Zona Cero" de Gilberto Villarroel est une œuvre captivante d'urban fantasy qui offre une vision allégorique des conséquences du contrôle exercé par des élites prédatrices sur la société. Situé dans un Santiago apocalyptique, transformé par un tremblement de terre déclencheur d'une épidémie mystérieuse, le roman suit l'histoire d'un journaliste désespéré de sauver son épouse enceinte, coincée au cœur de cette chaos.
La ville de Santiago, assiégée par des troupes étrangères, est devenue méconnaissable. L'accès à la "Zona Cero", l'épicentre du désastre, est strictement interdit. C'est dans ce cadre sinistre que les habitants se transforment en créatures meurtrières, reflétant les effets dévastateurs d'un modèle économique et social vampirique.
Villarroel utilise la métaphore des "suceurs de sang" pour dépeindre un système qui saigne le pays depuis des années. Cette représentation fantastique de la réalité donne au récit une profondeur unique, reliant l'histoire fictive aux événements réels, notamment les manifestations et les mouvements sociaux qui ont secoué Santiago en 2019.
À travers sa narration, l'auteur parvient à créer un univers où la fiction se mêle à la critique sociale, illustrant la lutte d'une population contre des forces oppressives. Le roman se nourrit de cette force collective insoumise, présentant un moment crucial de l'histoire chilienne sous un angle original et captivant.
"Zona Cero" est donc plus qu'un simple récit d'urban fantasy ; c'est une exploration audacieuse et imaginative des dynamiques de pouvoir, de la résistance sociale, et des impacts profonds des crises économiques et politiques sur la vie quotidienne.

Une histoire de vampires ? Pas seulement !
En plus d'une histoire captivante de survie dans une Santiago emplie de suceurs de sang suite à un tremblement de terre, ce roman est une critique acerbe des évolutions, ou absence d'évolutions, du pouvoir chilien. Vous l'aurez compris, les vampires sont ainsi une métaphore utilisée par Gilberto Villarroel pour décrire un système qui oppresse le Chili.
En effet, la « Zona Cero » fut l'endroit où eurent lieu les mouvements sociaux de 2019 à Santiago, au Chili.
Ce roman nous entraîne dans cette partie de l'histoire chilienne avec énergie, et l'on se sent partie intégrante de la force collective du peuple chilien représentée par le groupe improbable des mineurs et du 'héros', le journaliste Gabriel, animé par l'Amour.

« Zona Cero » est une dystopie qui se passe au Chili et plus précisément au sein de la capitale Santiago.
Suite à un tremblement de terre, un mal enfoui pendant des siècles est réveillé et s’attaque à ses habitants, obligeant l’armée à mettre la ville sous cloche. Gabriel, un journaliste, va tout faire pour retrouver sa femme coincée dans un immeuble de la ville, à ses risques et périls.
Si vous avez vu « Walking dead », vous avez un aperçu de ce qu’est devenue la capitale du Chili, bien que le mal ne soit pas le même.
Mais, dans « Zona Cero », on en apprend beaucoup sur l’histoire du Chili, la politique, la corruption, la population et les problèmes sociaux… En gros un roman qui tient en haleine du début à la fin et dont nous sortons plus cultivé qu’avant.

Gabriel doit couvrir une compétition de surf. Alors qu'il téléphone à Sabine, sa compagne, la terre se met à trembler. Il a juste le temps de lui conseiller de reste dans le building où elle travaille, avant que les communications ne soient interrompues. Il va alors tout mettre en œuvre pour entrer dans Santiago, coupée du monde par une mystérieuse épidémie que le tremblement de terre semble avoir libérée.
Avant même d'être une histoire de vampire, ce roman est surtout une histoire de survie, où un groupe de personnages va devoir traverser Santiago à pied pour se sortir du guêpier que la ville est devenue. Un road trip dangereux, qui tient le lecteur en haleine, tant sur ce qui attend les protagonistes à chaque coin de rue, que par l'évolution de leur relation et la tenue des promesses.
L'auteur nous offre un roman prenant, difficile à lâcher. Si le style est simple, il prend quand même le temps d'éborgner au passage les institutions chiliennes, notamment quand nos héros arrivent dans le gratte-ciel où il retrouve une joyeuse bande de dirigeants du pays.
Zona Cero est une histoire haletante, difficile à lâcher, un excellent divertissement sans prise de tête.

Un roman prenant et intéressant, sur fond d'effondrement d'ube société à l'echelle d'une ville.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance malgré un style particulier.
On s'embarque vite dans cette survie face à des monstres, auprès des personnages.

Zona cero de Gilberto Villarroel est un roman qui se lit 2 fois : la première fois comme une dystopie d'urban fantasy (amateur de vampires et zombies vous allez adorer ces nouveaux "suceurs de sang"!) et la deuxième fois avec une grille de lecture totalement différente, politique et engagée…
Je n'y connais pas grand-chose en politique chilienne mais ça a l'air costaud, Gilberto Villarroel en fait un portrait sans concessions, absolument tout y passe : les curés sans vertu, les hommes d'État et les industriels corrompus qui vampirisent littéralement le pays et la démocratie de façade.
Car bien sûr, les suceurs de sang sont un symbole de ces hommes sans moral qui évoluent dans la débauche de sexe et d'argent. Ce sont eux les véritables "chupacabra" de la société chilienne (créature des légendes d'Amérique latine qui attaquerait les troupeaux en les saignant).
Aux autres, il ne reste rien : leurs bras pour travailler dans les mines peut-être ? (les mines de cuivre et autres sont l'un des piliers de l'économie chilienne).
Le récit ne manque pas de rythme, il va falloir survivre dans un environnement hostile sans se faire "manger" accompagné d'une caricature de G.I. (qui n'est bien sûr là que pour sauver ce qui compte le plus : le pouvoir en première ligne) et de mineurs (qui sont sans doute les véritables héros de cette histoire). Dans cet enfer, les qualités survivalistes sont particulièrement appréciées…
Gilberto Villarroel nous dépeint avec férocité, et non sans humour, sa vision de la politique chilienne : si tout commence dans la "zona cero" à Santiago (lieu de convergence de luttes sociales et de manifestations en 2019), ce n'est donc pas pour rien ! Méfiance le mal rôde, il ne suffirait pas de vous faire mordre à votre tour…

Roman dystopique, fantastique, politique, qui commence par un terrible tremblement de terre au Chili (malheureusement fréquent dans ce pays). Une catastrophe sans nom s'en suit : les chiliens s'entretuent, se dévorent deviennent des "chupasangres", vampires suceurs de sang.
Un journaliste accompagné de mineurs en grève et d'un militaire américain, essaie de sauver sa femme de ses créatures.
Villarroel nous invite à un voyage touristique dans le centre de Santiago de Chile, dans les quartiers les plus connus et notamment la zona cero. La zona cero était l'endroit où se sont multipliées les manifestations pendant les grèves de 2019 à Santiago de Chile.
Ce roman aurait dû être un roman graphique, mais aucune déception, bien au contraire.
Il dénonce les inégalités sociales et économiques du pays.

Merci à Netgalley et aux éditions "Aux forges du Vulcain" pour cette lecture.
Ce roman pioche dans plusieurs genres, pour donner un contenu explosif que j'ai dévoré en quelques heures.
On suit le parcours de Gabriel, qui après un tremblement de terre, va tout faire pour regagner la capitale du Chili, Santiago pour retrouver sa fiancée enceinte de lui. Problème, ce tremblement de Terre a libéré un être surnaturel, qui a transformé les habitants de la ville en une entité mi-vampire, mi-zombie.
L'auteur casse les codes donc en nous livrant un vrai bon roman d'Urban Fantasy qui rappelle des grands classiques tels que "Je suis une légende" ou "The walking dead" pour la scénographie orchestrée. Mais au-delà de ce genre dont on retrouve le rythme effréné, et les scènes d'action que l'on verrait bien retranscrites à l'écran, il livre un véritable pamphlet politique qui brocarde avec vigueur et véhémence la lutte des classes. Où comment le favoritisme accordé aux élites, peut mettre en danger toute la population.
Alors certes, tout n'est pas parfait, et certaines scènes dans la Tour notamment peuvent paraître capillotractées, mais quand j'ai franchi ces pages, j'ai eu l'impression d'un shot d'adrénaline. Pas d'ennuis, des personnages qui nous portent même si on les apprécie pas tous, mais surtout des descriptions qui rendent le livre vivant.
Un très bon moment de lecture, et une belle découverte que cet auteur.

Le Stephen King chilien
A la suite d'un tremblement de terre, une créature émerge d'une crypte cachée, commence alors une épidémie ravageuse à Santiago. Aidé d'un militaire américain, notre héros, journaliste, doit traverser la ville pour retrouver sa femme enceinte. Mené à un rythme haletant sans temps mort. Bonus un peu d'histoire du Chili

Les romanciers (pas tous) sont des visionnaires. Gilberto Villarroel le prouve avec ce roman très particulier qui oscille entre le récit apocalyptique et le récit d’aventures survivaliste.
Voilà pour la forme.
Le fond est éminemment politique. Avec Zona Cero (Ground Zero en anglais, ça vous dit peut-être quelque chose) il allume les projecteurs sur les connivences existant entre les partis politiques d’extrême-droite chiliens et la Très Sainte Église Catholique. (Quatre majuscules sinon rien). Ce n’est pas un phénomène chilien. On peut d’ailleurs l’extrapoler à juste titre et se mettre à réfléchir à la façon dont les religions dominent, de façon plus ou moins visible mais avec une infaillible fidélité, les milieux politiques qui dirigent les dictatures du monde entier.
On pourra qualifier Gilberto Villarroel d’écrivain de gauche, je ne suis pas certain que l’étiquette le dérange mais il est certainement, bien plus que cela, un écrivain à hauteur du peuple.
Ceci dit, il ne s’agit aucunement d’une œuvre de propagande politique. Je le précise parce que je suppose que de nombreuses personnes se trouvent acculées par une pression médiatique particulière liée à un certain climat postérieur au résultat des récentes élections européennes.
En ce qui me concerne, je m’astreins à cultiver une neutralité politique à laquelle je suis très attaché, en dépit du fait que cette notion échappe à beaucoup – au plus grand nombre. Je le précise parce que lorsque que je signale qu’un livre est politique, je ne cherche pas à soutenir tel ou tel mouvement de pensée ou une idéologie quelconque. Mais le monde dans lequel nous vivons est à ce point lié à des intérêts politiques, économiques et religieux qu’il importe de ne pas faire l’autruche et de s’attacher à comprendre l’époque que nous vivons.
Certains livres permettent cette compréhension.
Zona Cero en fait partie.
Après, d’autres lecteurs n’y verront qu’une histoire de survivalisme post apocalyptique dans un monde peuplé de vampires.
C’est peut-être la vision la plus reposante qui soit, finalement.

Habile mélange entre fantastique (une épidémie partie d'un patient zéro qui transforme les habitants de Santiago en monstres suceurs de sang", récit de guerre à la "Apocalypse Now" et critique politique, ce roman a été une belle découverte.
Pour le plaisir d'une intrigue haletante qui nous entraîne à la suite de Gabriel, journaliste, parti couvrir une compétition de surf et qui se retrouve à infiltrer une capitale verrouillée par l'armée décidé après qu'un tremblement de terre l'ai transformée en terrain de jeu géant pour un suceur de sang sorti du fond des âges. Il fera équipe avec un marine américain qu'il a déjà croisé lors de ses missions dans les pays en guerre et 3 mineurs embarqués par accident dans leur croisade. Leur but : rejoindre le Valhalla, le plus haut gratte-ciel de Santiago où sa petite amie se trouve coincée depuis le tremblement de terre qui a déclenché toute cette histoire.
On se retrouve rapidement embarqués à leur suite et on traverse la capitale chilienne (chaque chapitre correspondant à un quartier, un nouveau lieu de la ville) en haleine, épiant les chupasangres qui les poursuivent jusqu'au Cerro San Cristóbal point culminant de la ville et scène finale de cette épopée.
Le ton est clairement satyrique et la critique politique et sociale affleure sans cesse à travers le récit de Gilberto Villaroel.
Je ne recommanderais pas cette lecture à mes jeunes élèves mais sans hésiter à un public plus averti.

Un roman qui se lit d’une traite, construit comme un huis-clos dans la ville de Santiago. Même si l’intrigue se révèle peu surprenante, les personnages sont attachants et on prend plaisir à découvrir la ville et l’histoire du Chili à travers le biais original d’une cavalcade pendant une apocalypse. Les rebondissements fonctionnent bien et rythment bien la lecture. La lecture politique et sociale se laisse entrevoir même sans être fin connaisseur de l’histoire du Chili et n’alourdît pas l’intrigue.

Merci à NetGalley et aux éditions Aux Forges de Vulcain pour l'envoi de ce service-presse en format numérique.
Les éditions Aux Forges de Vulcain publient des textes à la fois engagés et décalés. Ce livre coche ces deux cases.
L'histoire se déroule au Chili, dans un futur pas si lointain, où un terrible séisme déclenche le début d'une épidémie terrifiante. Les habitants de Santiago se transforment en créatures mi-zombies / mi-vampires, appelés "suceurs de sang" qui tuent et dévorent les survivants qu'ils croisent.
À l'aide d'une équipe incongrue composée de mineurs communistes révoltés, un militaire qui n'a pas la langue dans sa poche et un prêtre qui cache de nombreux secrets, le journaliste Gabriel va traverser la ville en feu pour sauver sa compagne.
Sous couvert d'un humour cynique, ce livre est une critique allégorique du régime en place au Chili, de l'aristocratie méprisante envers les classes. On alterne entre moments d'actions, de contemplations, et de joutes verbales. Entre histoire du Chili et science-fiction.
Dans l'ensemble, il s'agit d'un bon roman, mais j'ai trouvé quelques longueurs notamment quand il y a beaucoup de description. En revanche le style d'écriture est très intéressant.

Gilberto Villarroel nous plonge dans une apocalypse urbaine en plein cœur de Santiago, au Chili, avec "Zona Cero". Ce roman d'urban fantasy apocalyptique, bien qu'il ne soit pas exempt de défauts, offre une lecture captivante et divertissante.
L'histoire débute avec Gabriel, un correspondant de guerre, qui se retrouve à couvrir une compétition de surf. Sa vie bascule lorsque la terre tremble violemment, déclenchant un raz-de-marée et coupant Santiago du reste du monde. Ce tremblement de terre libère une mystérieuse épidémie, transformant la capitale en une zone interdite où la survie devient un défi de chaque instant. Gabriel, déterminé à sauver sa compagne Sabine, se lance dans une traversée périlleuse de la ville, désormais infestée de créatures vampiriques.
Le roman présente une galerie de personnages qui, bien que parfois stéréotypés, apportent une diversité intéressante. Gabriel incarne l'anti-héros typique, prêt à tout pour sauver sa bien-aimée. Il est accompagné d'une équipe hétéroclite, incluant un Marine américain, des mineurs chiliens, et un prêtre douteux. Cette troupe doit naviguer à travers un Santiago dévasté, affrontant non seulement des créatures surnaturelles mais aussi les vestiges d'une société corrompue.
"Zona Cero" ne se contente pas d'être un simple roman d'horreur et de survie. À travers ses pages, Villarroel critique vivement les institutions chiliennes. Les vampires, métaphores des élites corrompues, illustrent une société saignée à blanc par la cupidité et l'injustice. Les références aux manifestations de 2019 à Santiago ajoutent une dimension politique, faisant écho aux luttes sociales et aux inégalités persistantes.
Le style de Villarroel, simple et efficace, le rythme soutenu et les rebondissements constants font de "Zona Cero" un véritable page-turner. Les descriptions visuelles et l'action omniprésente permettent une immersion totale dans cet univers chaotique.
Malgré quelques imperfections, "Zona Cero" est une lecture agréable et palpitante. Villarroel réussit à mêler action, critique sociale et éléments fantastiques dans un roman qui tient en haleine du début à la fin. Si vous êtes amateur d'urban fantasy et que vous cherchez un livre qui se lit vite tout en offrant une réflexion sur les enjeux sociopolitiques contemporains, "Zona Cero" est fait pour vous. Une aventure à la fois divertissante et engageante, à découvrir sans hésitation.

Aimez vous les histoires sanglantes ? Aimez vous quand les morts parsèment les pages ? Aimez vous également que l'auteur vous fasse voyager dans des contrées qui vous sont inconnues (enfin pour moi c'était le cas) ? Alors laissez vous tenter par ce roman qui vous accroche d'emblée dans un road-trip mouvementé, dans une ville infestée où chaque coin de rue peut vous être fatal. En plus, l'auteur réussit à nous parler de l'histoire de son pays en nous distillant anecdotes et bouts d'histoire au fur et à mesure de la pérégrination de ses personnages dans Santiago.
Verdict : un livre que j'ai vraiment beaucoup aimé et qui m'a donné fortement envie de visiter le Chili (enfin, sans les infectés bien sûr).

Zona Cero par Gilberto Villarroel, Traduit de l’espagnol (Chili) par Carole Fillière, Aux Forges de Vulcain, 2024
Je ne suis vraiment pas adepte de la culture zombie. Selon moi, ces revenants amateurs de chair humaine ne véhiculent ni la poésie du fantôme ni le magnétisme du vampire. Que diable allais-je faire dans ce roman ? En effet, même si dans sa postface, l’auteur fait référence au mythe du vampire, je classe ce roman dans l’univers de walking Dead.
Un tremblement de terre déclenche une épidémie d'origine inconnue qui transforme la ville de Santiago en paysage apocalyptique. Le séisme a libéré Vlad Tepes, dit l’Empaleur ou encore l’homme qui ne peut pas mourir.
La capitale du Chili est en état de siège. Des troupes étrangères interdisent l'accès à la « Zona Cero », où règne le chaos depuis que ses habitants se sont transformés en créatures meurtrières, cannibales, suceuses de sang et destructrices.
Une étrange galerie de personnages, obligés de s’unir et de s’entraider malgré des motivations divergentes…
Un journaliste est revenu à Santiago pour sauver son épouse, qui vient de lui apprendre qu'elle est enceinte et qui se trouve tout en haut d’un gratte-ciel en compagnie d’hommes d’affaires.
Un militaire américain doit retrouver et exfiltrer un curé déchu, caché dans la cathédrale, qui a la clé pour affronter le mal légendaire qui les menace.
Un petit groupe de mineurs grévistes s’est justement réfugiés dans ce lieu de culte pour échapper aux zombies.
Un périple périlleux dans les rues de la capitale chilienne, inondées de chaleur et de soleil. Seul point positif : les zombies ne supportent pas la lumière. Point négatif : ils évoluent et s’adaptent, apprenant vite…
Je reconnais que j’ai eu un peu de mal avec tout ce qui tourne autour des topoï du genre. Je suis certaine que les amateurs apprécieront les dialogues percutants, les péripéties gores et explosives, le rythme effréné de la poursuite, les scènes dans le centre commercial et le gratte-ciel, lieux emblématiques de la littérature zombie…
J’ai préféré me raccrocher à des clefs de lecture plus métaphoriques.
Déjà, le titre du roman annonce l’angle allégorique : la « Zona Cero » était l'endroit où se retrouvèrent manifestations et mouvements sociaux pendant les grèves de 2019 au Chili. Gilberto Villarroel construit son écheveau narratif dans un récit qui se nourrit d'une force collective insoumise, et présente ce moment de l'histoire chilienne sous un angle original pour montrer un pays qui a le visage de la démocratie, mais qui n'en a pas chassé les restes de la dictature qui l'a asservi.
J’ai apprécié la critique avérée de l’Église catholique et de ses dérives, secrets pontificaux, magouilles politiques et scandales sexuels notamment, les trafics de confessions aussi quand les informations récoltées sous le sceau du secret dans les confessionnaux font l’objet de chantage ou sont vendues, comme à la bourse, aux plus offrants.
De même, la figure du zombie comme allégorie du capitalisme, méprisant et sacrifiant les classes populaires m’a servi de fil conducteur.
Une lecture intéressante malgré mon a priori de départ.
#ZonaCero #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
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