Avant la nuit
par Maria Malagardis
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Date de parution 3 avr. 2024 | Archivage 3 oct. 2024
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Résumé
Une histoire africaine à la portée universelle
Dans un petit pays d’Afrique, sur une colline isolée, six enfants sont retrouvés morts. Qui les a tués ? Pourquoi avoir commis un crime aussi monstrueux ? Deux enquêteurs de l’ONU progressent dans un labyrinthe qui les mènera jusqu’à une vérité effroyable.
Pendant ce temps, un péril implacable se profile. Mois après mois, le danger s’intensifie, les menaces s’accumulent.
Les destins se croisent pendant cette montée des périls : une journaliste en quête d’identité, un couple et leur petite fille confrontés à la haine, des diplomates désabusés ou compromis, des Casques bleus dépassés par les événements, un jeune rebelle en sursis, un officier inquiétant, un mystérieux Blanc qui semble agir dans l’ombre…
Juste avant la nuit pourtant, tout était encore possible.
Inspiré de faits réels, ce récit poignant relate le compte à rebours vers le dernier génocide du XXe siècle, l’une des pages les plus sombres de l’humanité.
Maria Malagardis, grand reporter au service international de Libération, a couvert le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994. Elle a déjà publié deux livres sur ce sujet : Le jour d’après (1996) éditions Somogy et Sur la piste des tueurs rwandais (2011), éditions Flammarion.
Une histoire africaine à la portée universelle
Dans un petit pays d’Afrique, sur une colline isolée, six enfants sont retrouvés morts. Qui les a tués ? Pourquoi avoir commis un crime aussi monstrueux...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782378153700 |
PRIX | 20,90 € (EUR) |
PAGES | 288 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Un coup de poing avec ce roman qui nous fait revenir en 1994 dans un petit pays africain qui n'est nommé qu'à la fin du récit mais que l'on identifie facilement.
Pour le grand public , les atrocités qui ont secoué le Rwanda commencent avec l'attentat qui a tué le président du pays mais les événements ont débuté bien avant .
Novembre 1993, Six enfants d'un village de l'ethnie majoritaire , sont assassinés en allant chercher de l'eau .
Ce sont des soldats de l'ONU, les Casques bleus , qui sont chargés des recherches puis de l'enquête .
Ben, un soldat canadien tente , en vain , de sauver la seule survivante du massacre .
Comment oublier ces moments d'horreur et d'angoisse qui vont le marquer douloureusement ...
Les soldats interrogent les habitants aidés par un traducteur .
Les coupables sont vite désignés, ce sont les rebelles, d'ailleurs un gant n'a t'il pas été retrouvé près du lieu du massacre .
Mais Ben s'interroge ... Il en fait part à Ousmane , un autre casque bleu, sénégalais et à son commandant .
Un mois plus tard, Élise , une jeune journaliste belge, métisse, est sur place pour finaliser un documentaire qu'elle réalise sur la mort de Diane Fossey, la primatologue assassinée une dizaine d'années plus tôt.
Elle a connaissance du meurtre des enfants et , comme rien ne se passe, elle décide d'enquêter elle aussi .
"Élise a du mal à le formuler, peut-être à l'accepter. Mais ce crime impuni, qui ne semblait bouleverser personne, suggérait l'existence d'un monde parallèle, un jeu d'ombres qui insufflait la peur. Celle qu'elle ressentait désormais elle même , de façon fugace et incontrôlable ."
Les étrangers comme Élise fréquentant les mêmes lieux, hôtels et bars, les rencontres fortuites ou provoquées sont fréquentes . Français , belges et Rwandais , des diplomates vieillissants, hommes d'affaires plus ou moins louches et légales, personnes gravitant autour de la présidence , espions ... Rien n'est vraiment franc ni spontané dans les relations .
Cela crée un climat de suspicion qui s'aggrave d'autant plus que ceux qui ont connu le pays quelques années auparavant comme Maurice, un diplomate belge, se souviennent des jours heureux et de l'insouciance qui régnaient alors ...
Parmi la population locale, les discriminations entre ethnie majoritaire et ethnie secondaire sont de plus en plus flagrantes, les derniers étant ostracisés tant dans la vie quotidienne que dans leur milieu de travail, les lynchages et les attaques se multiplient .
C'est ainsi que Ben et Ousmane sauvent un couple mixte, Charles et Clarisse d'une attaque dans une rue de la ville .
L'ambiance devient plus oppressante, des rumeurs circulent, les incidents se multiplient.
Les signes avant coureurs étaient là , mais chacun se voile la face devant l'intolérance qui monte, les Casques bleus sont dépassés, eux mêmes ne sont pas sans reproches dans leur attitude .
Voilà un roman intelligent qui mêle fiction et réalité , qui pointe du doigt les défaillances des états , l'aveuglement général, les nombreuses manipulations et corruptions et le rôle des français dans le génocide des tutsis qui a suivi la mort du président rwandais .
Un massacre dont je me souviens avec effroi.
On voit bien que Maria Malagardis, journaliste à Libération connait parfaitement son sujet .
Elle a été sur place , elle a publié des livres sur le génocide et elle se bat pour que la justice soit rendue .
Les personnages de fiction qu'elle met en avant dans ce récit sont eux mêmes fragiles, Ben est trop sensible et n'a pas choisi ce métier de soldat par vocation, Elise s'interroge sur ses origines, Maurice, le vieux diplomate belge, se rend compte des oeillères qui l'arrangent bien...
En plus, elle écrit bien et j'ai été emporté dans un maelstrom d'émotions .
Et les derniers propos du livre , vingt ans plus tard lorsque Ben rencontre Charles résument bien le poids que chacun porte comme un boulet :
"on a tout vu venir, Charles. Mais face à l'annonce d'une catastrophe, c'est toujours difficile de passer du futur au présent. le pire est toujours devant nous , on le résume à une hypothèse. C'est comme si l'espoir semblait toujours plus raisonnable , plus rassurant en tout cas. Et parfois , il nous aveugle ..."
Je remercie grandement NetGalley et Talent Éditions , cette lecture a été particulièrement marquante ...
#Avantlanuit #NetGalleyFrance
Avant le nuit est un roman sur les derniers mois avant le génocide des tutsie au Rwanda en 1994. Le pays n'est nommé qu'à la fin mais ce n'est pas une révélation. On commence en Novembre, 5 mois avant l’assassinat du président, le livre ouvre sur un massacre d'enfants. Deux enquêteurs de l'ONU vont mener l'enquête ainsi qu'une journaliste.
J'ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre, elle est indéniablement fluide et agréable. Une pointe de suspence, juste ce qu'il faut pour que le livre soit un genre de thriller sur fond historique.
J'ai aimé la description des lieux, et de la vie tout simplement, le quotidien parfois lent des expatriés, les casques bleus semblent perdus dans ce contexte et manque de moyens, la montée lente du massacre que personne ne veut voir venir.
En revanche j'ai été un peu confuse sur le nombre de personnages et j'ai manqué un peu d'attache. On passe dans la vie de tout le monde, on s'attache un peu et on repart voir quelqu’un d'autre. Les ellipses passent par les yeux des personnages suivant. C'est parfois déroutant.
Mais la justesse des mots et l’écriture nous transportent dans un roman finalement qui se lit vite et dont on ne ressort pas indifférent.
Un roman qui ne laisse pas de marbre et qui t'embarque avec les enquêteurs de l'ONU et différents personnages . L'autrice explore avec finesse et sensibilité les intrications complexes de la nature humaine face à des événements tragiques.
Dans un petit pays d’Afrique, sur une colline isolée, six enfants sont retrouvés morts. Qui les a tués ? Pourquoi avoir commis un crime aussi monstrueux ?
En s'inspirant de faits réels, l'autrice donne une profondeur et une gravité supplémentaires à son récit, nous invitant à réfléchir sur les pages sombres de l'histoire humaine et sur les conséquences dévastatrices de la violence et de l'intolérance.
On y parle du dernier génocide du XXe siècle de manière poignante, rappelant ainsi l'importance de la vigilance et de la lutte contre l'oubli.
Tous les personnages sont criants de vérité, entre la journaliste en quête d'identité, le couple confronté à la haine, les diplomates désabusés, les Casques bleus dépassés par les événements, le jeune rebelle en sursis, l'officier inquiétant, et le mystérieux Blanc agissant dans l'ombre. Chacun d'eux apporte sa propre perspective sur les événements qui se déroulent.
Un livre coup de poing au centre d'un pays qui n'est pas nommé mais que l'on devine .. malheureusement !
Magnifique !
Ce livre est très poignant ,un vrai coup de cœur malgré le sujet .
En novembre 1993 , six enfants ,d'une ethnie majoritaire de ce petit pays,sont assassinés en allant chercher de l'eau . Les soldats de l'ONU,les casques bleu sont chargés de l'enquête. Ben,unsoldat canadien tente de sauver la seule survivante du massacre .Les coupables sont vites désignés ce sont des rebelles de l'autre ethnie .
Ce livre est très bien écrit et très bien documenté, Maurice connait bien son sujet ,car comme on se doute ,mais on ne le découvre que dans l'épilogue, il s'agit du Rwanda.et il s'agit des Hutu et les Tutsi..Elle nous fait remarquablement bien passer les émotions.
Ce livre est un coup de cœur à lire absolument.
Je remercie beaucoup Netgalley et les éditions Talent Éditions pour ce livre coup de point !!!
#netgalleyfrance #avantlanuit
"Avant la nuit" est une histoire africaine à la portée universelle qui rend hommage au travail des humanitaires et aux victimes du génocide des Tutsis en 1994, après l'assassinat du Président Rwandais dont l'avion a été abattu en vol.
Inspiré de faits réels, ce roman historique poignant relate le compte à rebours des cinq derniers mois qui ont précédé le dernier génocide du XXe siècle, l’une des pages les plus sombres de l’humanité.
Maria Malagardis, grand reporter au service international de Libération, a couvert le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994. Elle a déjà publié deux livres sur ce sujet : "Le jour d’après" (1996) aux éditions Somogy et "Sur la piste des tueurs rwandais" (2011) aux éditions Flammarion.
A la veille du tristement trentième anniversaire de ce malheureux génocide, je vous invite à découvrir ce récit poignant.
Dans un petit pays d’Afrique, sur une colline isolée, six enfants sont retrouvés morts en novembre 1993.
Qui les a tués ? S'agit-il réellement des rebelles ? Pourquoi avoir commis un crime aussi monstrueux ? Deux enquêteurs de l’ONU, Ben Sainclair et Ousmane Diop, progressent dans un labyrinthe qui les mènera jusqu’à une vérité effroyable.
Pendant ce temps, un péril implacable se profile. Mois après mois, le danger s’intensifie, les menaces s’accumulent.
Les destins se croisent pendant cette montée des périls : Élise Verler, une journaliste en quête d’identité, un couple et leur petite fille confrontés à la haine, des diplomates désabusés ou compromis, des Casques bleus dépassés par les événements, un jeune rebelle en sursis, un officier inquiétant, un mystérieux Blanc qui semble agir dans l’ombre…
Juste avant la nuit pourtant, tout était encore possible...
Je remercie @Talentéditions et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce récit marquant très émouvant.
Entre reportage factuel bien documenté et romance historique, ce récit mêle fiction et réalité en mettant en lumière l'aveuglement général, les défaillances institutionnelles, les manipulations diverses, la corruption généralisée et le rôle des colons belges, puis du gouvernement français dans le génocide des Tutsis après l'attentat contre le Président Rwandais le 6 avril 1994.
Malgré quelques longueurs qui rendent la structure narrative un peu confuse (mais, peut-être est-ce l'effet recherché ?), j'ai bien aimé partager le quotidien et les errements des expatriés qui semblent complètement démunis, comme plongés dans le brouillard entre inertie bureaucratique et impuissance politique.
J'ai trouvé que les personnages étaient un peu trop nombreux, ce qui ne permet pas au lecteur de réellement fixer son attention et c'est vraiment déroutant car il a l'impression de papillonner de l'un à l'autre en permanence, sans s'attacher vraiment à eux.
J'aurai aussi aimé que l'intrigue avance plus rapidement car il n'y a que dans l'épilogue que l'autrice évoque l'attentat perpétré contre le Président Rwandais qui va tout remettre en question en ce qui concerne l'enquête sur le massacre des six enfants. Bémol aussi sur la couverture peu accrocheuse qui ne met pas vraiment le livre en valeur.
.
Trente ans après, nous voilà plongés dans les cinq mois qui ont précédé le génocide des Tutsis au Rwanda. Ce pays n’est nommé qu’à la fin du livre, mais on le reconnaît tout de suite. Voilà un livre très fort qui immerge le lecteur dans une atmosphère pesante et de plus en plus tendue et anxiogène. Avec le recul, on voit bien se dessiner l’arrivée de la catastrophe ; mais à ce moment-là, personne ne la voyait (ou ne voulait la voir) personne ne pouvait l’imaginer ; on a bien conscience de la corruption du régime, du rôle joué par les différents états, que ce soit le gouvernement belge ou la France. On a vraiment une impression d’inconscience et d’aveuglement de leur part.
Savez-vous qu’il y avait une maison du Loiret au Rwanda ? Je me souviens même qu’en 1992 ou 1993 une collecte de vêtements chauds avait été faite dans les collèges du département et que des élus avaient affrété un avion pour les emporter au Rwanda ! Ça paraît aujourd’hui incroyable !
L’art de l’autrice – qui connaît parfaitement le sujet puisqu’elle a été journaliste et envoyée sur place – est de mêler adroitement réalité et fiction. Si le cadre et l’histoire sont réels, les personnages principaux, Élise, la journaliste en quête de sa propre identité, et Ben, le Casque bleu fragile et sensible, sont des personnages inventés, mais parfaitement vraisemblables. Il n’y a pas réellement de personnage principal dans ce roman, mais plusieurs comme Ben et Élise, sans oublier Ousmane, Casque bleu d’origine sénégalaise dont les destins se croisent tout au long du roman. Et, au service de cette histoire, on a une écriture fluide et vivante qui contribue à maintenir le suspense jusqu’au bout.
Un très bon roman qui ne laisse pas indifférent.
Cette chronique est déjà sur Babelio. Je présenterai ce livre lors de mon émission du 12 septembre ; par la suite, la chronique sera publiée sur le site newsorleanswebradio.com, rubrique art et littérature.
Six enfants dont la plus grande est âgée de treize ans, et le plus jeune six ans, vont chercher le l’eau, le trajet n’est pas très long mais il faut traverser un passage obscur. Ils ne reviendront jamais, leurs corps vont être retrouvés, on les a assassinés. Le pays est en effervescence, les Français sont en train de partir et des casques bleus vont se charger de l’enquête, alors que des accords de paix sont en cours, avec l’entrée prévue des rebelles au gouvernement.
On fait ainsi la connaissance de Ben, militaire belge, Ousmane, et une jeune journaliste, Elise qui réalise un documentaire sur la mort de Diane Fossey, survenue dix ans auparavant. Elle est déjà venue quelques semaines auparavant, mais elle est de retour pour finaliser son documentaire.
Sa route va croiser celle de Ben et Ousmane en enquêtant sur la mort des enfants, alors que la violence s’installe, les appels à la haine et au meurtre, via une radio et une propagande de plus en plus violente de décomplexée : toujours le même schéma, quand les choses vont mal il faut trouver un bouc émissaire, et c’est forcément la faute de l’ethnie minoritaire.
Les personnages sont attachants, l’idylle qui s’ébauche entre Élise et Ben, les relations entre militaires, les infiltrations par des hommes aussi bien dans les proches des casques bleus que parmi les officiels, en vue de saboter l’enquête, les interprètes véreux ou honnêtes mais qui sont en danger. On fait la connaissance d’un couple de l’ethnie minoritaire qui sent monter le danger…
L’auteure a choisi de ne pas donner le nom du pays où a eu lieu ce terrible génocide (qui va faire près d’un million de victimes en cent jours environ) et de ne jamais désigner les communautés que sous les termes « ethnie majoritaire » et « ethnie minoritaire ». Ce drame affreux est encore bien présent dans ma tête et j’ai reconnu tout de suite le pays bien sûr.
Maria Malagardis permet une nouvelle approche, dans le sens où, même si on connaît assez bien le génocide, en nous présentant des protagonistes en chair et en os, on ressent les choses différemment, l’aspect humain prend le dessus sur le récit historique.
Maria Malagardis a déjà écrit d’autres ouvrages sur le génocide du Rwanda et jusqu’à présent je n’avais pas encore eu le courage de m’y plonger. J’avais lu uniquement « Petit pays » de Gaël Faye sur cette tragédie, il y a quelques années déjà.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Talent qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur
#Avantlanuit #NetGalleyFrance !
Attention coup de coeur! Avant la nuit nous plonge dans les heures sombres du Rwanda, dans les mois précédents l'assassinat du président qui signa le début "officiel" du génocide des Tutsis.
Le parti pris d'écrire sur ce conflit en se concentrant sur la montée des tensions et les maneuvres politiques, et non sur les atrocités qui ont eu lieu est ce qui m'a donné envie de me plonger dans cette fiction.
Ce roman historique inspiré de faits réels publié exactement 30 ans après les massacres est poignant, on y découvre des personnages dont on se doute que leur destin sera tragique. Quant on sait que l'autrice est une journaliste qui était présente lors de cette abomination on ne peut s'empêcher de se demander dans quelle mesure les personnages fictifs sont inspirés de personnes bien réelles.
L'écriture de Maria Malagardis est fluide et la présence de nombreux dialogues rent le récit très vivant.
Le long épilogue est déchirant mais conclut admirablement cet ouvrage, pour ne jamais oublier...
#Avantlanuit #NetGalleyFrance
Je n'ai jamais oublié cette tragédie que tout le monde a laissé faire dans ce pays Africain, le Rwanda. Ces gens parlent la même langue, partagent la même culture, vivent dans la même région, comment peuvent-ils se haïr au point de vouloir éliminer totalement l'ethnie minoritaire, au point de la rayer de la terre, à part une bande de fanatiques qui se raccrochent à des fantasmes, refont l'histoire du pays en permanence, ils rebattent les cartes à leur convenance. L'argent et la corruption font et défont ce pays africain au détriment de milliers de personnes sans défense et impuissantes qui ne peuvent que subir leur triste sort.
Personne n'aime l'obscurité dans ces campagnes isolées. Treize ans, Solange est l'aînée, elle presse le pas, elle a sous sa responsabilité cinq enfants, quatre fillettes et le plus jeune un garçon qui vient d'avoir six ans. Ils ont l'habitude de participer à la corvée d'eau, mais ce soir-là ils ne rentreront pas. L'alerte est donnée.
Deux jours plus tard, on les retrouvera au milieu des hautes herbes dans une clairière. "Les enfants se trouvaient là, devant eux. le regard fixe tourné vers le ciel tourmenté. Six petits corps éparpillés sur l'herbe, comme des jouets brisés."
Ce sont les casques bleus, les soldats de l'ONU, qui les ont retrouvés et seront chargés de l'enquête. Ben est l'un deux, il sera marqué à tout jamais. C'était des enfants de l'ethnie majoritaire, pourquoi ont-ils été tués ? qui avaient pu commettre un crime aussi monstrueux ? Les rebelles étaient tout désigné. Ben et son contingent venait d'arriver pour assurer l'application des accords de paix, mais il ressentait une tension extrême dans la capitale. Il partageait toujours ses doutes avec Ousmane, un casque bleu sénégalais.
Les deux militaires sont désorientés, déboussolés, difficile de suivre une piste avec le barrage de la langue, à qui peuvent-ils faire confiance dans cette zone isolée. "Le décor était féérique, les maisons sinistres. Les fenêtres dessinaient de simples carrés noirs, comme des yeux sans orbites, laissant juste entrevoir l'obscurité qui régnait à l'intérieur. Un cadre propice à la lente macération de rancoeurs et de jalousies inavouées."
Ben et Ousmane croiseront Elise, une journaliste belge qui tourne un documentaire sur Diane Fossey, assassinée dix ans plus tôt. de par son métier, elle a eu connaissance de l'effroyable tuerie, voyant que les choses n'avancent pas, elle s'efforce de découvrir elle aussi le moindre indice.
Ils surprendront d'étranges conciliabules entre des diplomates désabusés ou compromis, des français, des belges, des espions, des personnes bien placés dans l'entourage du président, une drôle de faune qui se retrouve au même hôtel.
Pendant ce temps, la violence couve, on sent monter les tensions, des attaques à la grenade, défilés de milices, lynchages, la pression est forte pour tenter de faire avorter l'enquête, des gens de tous bords sont mêlés. Des listes sont créées sur les "inyenzi" et leurs supposés complices et tous ceux qui appartenaient à l'ethnie minoritaire. Une radio macabre qui appelle à la violence, au meurtre. Tout le monde sait, mais ferme les yeux, on ne veut voir que la normalité d'un pays africain, en un mot ça arrange les états concernés. On dira que l'insuffisance de ressources, de volonté politique et L'assassinat du président rwandais le 6 avril 1994 ont donné le feu vert. L'extermination des Tutsis peut commencer.
Avant la nuit de Maria Malagardis, écrit à partir de fais réels est un uppercut en plein coeur.
"A la mémoire de tous les enfants sacrifiés à la haine des adultes.
Ceux qui ont péri au cours du dernier génocide du XX ème siècle, dans un petit pays d'Afrique, comme ceux qui ont été broyés dans les mois, les années qui ont précédé cette solution finale."
Je remercie infiniment NetGalley et Talent Éditions pour cette lecture qui me restera longtemps en mémoire.
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