Dire Babylone

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Date de parution 22 août 2024 | Archivage Aucune

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Résumé

Cette histoire commence au bord de la mer des Caraïbes, sur un petit carré de plage jamaïcaine préservé des constructions d’hôtels de luxe qui envahissent la côte. Ici, la jeune Safiya grandit avec ses frère et sœurs entre une mère éprise de littérature et un père musicien de reggae qui obéit strictement aux préceptes rastafaris. Safiya évolue dans une Jamaïque pleine de musique, de mots, de nature triomphante, mais aussi dans un foyer marqué par l’oppression. Le père de Safiya y règne en maître, et inculque à ses enfants dès leur plus jeune âge l’horreur de « Babylone », qui désigne autant le maquillage ou la danse que la royauté britannique ou les violences policières.

Alors que Safiya voit sa mère se plier en silence aux exigences grandissantes de son père, la jeune fille choisira la voix de l’éducation et de la littérature pour découvrir qui elle est vraiment, et le faire savoir. Récit puissant d’un destin hors du commun, Dire Babylone est la preuve éclatante que la littérature peut changer le cours d’une vie.

Cette histoire commence au bord de la mer des Caraïbes, sur un petit carré de plage jamaïcaine préservé des constructions d’hôtels de luxe qui envahissent la côte. Ici, la jeune Safiya grandit avec...


Formats disponibles

ISBN 9782283038260
PRIX

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

L'enfance de Safiya s'est déroulée en Jamaïque, au sein d'une famille rastafarie. Howard, son père, entend protéger ses enfants et sa femme de Babylone, l'incarnation du mal occidental. Pendant qu'il va travailler comme musicien dans les hôtels, sa femme et ses enfants restent à la maison et doivent suivre les principes rastafaris afin de garder pure leur "livity". Mais en grandissant, Safiya choisit la vie, et la liberté. Elle remet en cause les principes martelés par son père. Cela ne sera pas sans turbulences. Dire Babylone est le récit de cette enfance bousculée, et d'une renaissance par la voie de l’écriture.

Dire Babylone est un texte bouleversant à plus d'un titre. Le style harmonieux, (Saluons au passage la traduction de Johan-Frédérik Hel Guedj), les descriptions très vivantes, les éléments apportés par l'autrice sur la culture rastafarie, beaucoup de choses retiennent l'attention. A de nombreuses reprises, Safiya montre quel déchirement c'est pour elle de s'opposer à son père, malgré sa force et sa détermination. En dépit de la violence, en dépit des mauvais traitements, la famille reste soudée, et l'amour est toujours présent. De cette ambivalence, le texte tire une grande force.

Un roman très riche, qui marquera certainement cette rentrée littéraire d’automne.

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Les mémoires de Safiya Sainclair ont été pour moi l’occasion de découvrir la littérature jamaïcaine, très loin des clichés et des images de carte postale… L’autrice, poétesse née en 1984, raconte l’histoire de sa famille, son enfance et sa jeunesse, jusqu’à son émancipation, dans une famille Rastafari. Le père de l’autrice édicte les règles de vie de la famille, limitant drastiquement les droits de ses 4 enfants (surtout les filles) et de sa compagne. Au nom de Jah, un nombre invraisemblable de préceptes doivent être suivis pour échapper à l’influence délétères de « Babylone ».

L’histoire de la Jamaïque est traversée par le colonialisme et le patriarcat ; Safiya, comme sa mère et ses frères et sœurs, va doucement gagner sa liberté malgré la violence paternelle, la ségrégation font dont victimes les Rastas et les violences faites aux femmes trop fréquentes sur l’île. Et le salut viendra de l’éducation, des livres, de la littérature, de l’écriture et de la poésie.

L’écriture de l’autrice est une ode à don île et à toutes les femmes jamaïcaines ; on sent la chaleur, on boit la végétation luxuriante à chaque page. Certaines scènes sont difficiles, l’autrice n’élude pas les violences dont elle a été victime. Mais la lueur au bout du chemin est là grâce à la poésie.

C’est donc un véritable coup de cœur pour moi que ce livre. Je ne peux qu’inviter les curieux à partir à la découverte de l’œuvre de cette autrice jamaïcaine.

Je remercie très chaleureusement les éditions Buchet-Chastel et NetGalley pour cette découverte.

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Un livre coup de poing, une histoire touchante dont on ne ressort pas indifférent.
L'histoire monte crescendo jusqu'à l'explosion finale, mais le début est peut-être un peu trop mou. Quelques longueurs pendant la période de l'enfance de l'autrice, c'est véritablement à son adolescence que les choses se corsent et où l'histoire prend du rythme. Le début n'est pas déplaisant en soi, la très belle plume de l'autrice nous fait admirer les paysages de son pays.

Ce livre est porteur d'espoir et d'un message d'émancipation féminine, de pardon et une critique de la société américaine et jamaïcaine de l'époque. C'est un cri du cœur qui vaut le détour.

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Plonger dans les vagues de la Jamaïque avec les mots de Safiya Sinclair , jeune poétesse, est une expérience dont je ne sortirai pas indemne .

Il a fallu à la jeune femme plusieurs années avant de pouvoir raconter son enfance au sein d'une famille rasta .
Son père, Howard Sinclair , est un musicien dans les pas de Bob Marley mais il a une carrière beaucoup plus modeste, faite essentiellement de concerts dans les hôtels touristiques que fréquentent les blancs, les têtes chauves, ceux de Babylone.

C'est là que réside le danger pour ces adeptes du mouvement rastafari , et il fait tout pour que ses enfants soient épargnés par ce fléau qui détruit la pureté des êtres.
Safiya est l'ainée des quatre enfants, 3 filles et un garçon et la discipline devient de plus en plus sévère à mesure que Safiya grandit , la période de transition étant la puberté .

Les règles, qu'elles soient sociales , vestimentaires , alimentaires ... sont strictes et les coups de ceinture viennent punir le moindre débordement.

"Alors que mon père a façonné notre vision d'un monde méchant et de son histoire cachée, ma mère a façonné notre amour de l'apprentissage et notre sens de l'émerveillement ."

Safiya, grâce à sa mère, se réfugie très tôt dans la poésie :

" Un paillon lycène a cinglé la fenêtre de la chambre . J'ai sorti mon journal et j'ai écrit mes premières lignes de poésie en boucles de cursive. Des ailes dans la lumière du soleil, des ailes contre ma robe. J'ai extrait de ma bouche une aile de lumière après l'autre . "

L'écriture lui permet de mettre en mot sa colère, ses espoirs et ses rêves alors que les portes de la maison sont closes en dehors des heures scolaires .
Elle est une excellente élève, passant outre, parfois difficilement , le fait d'être noire , de porter des dreadlocks , de ne pas avoir le droit d'avoir des amies ...

L'université, d'autant plus si elle est américaine, est un rêve, rendu inaccessible à cause de la pauvreté de la famille mais Safiya tient bon, comme ses sœurs .

J'ai été frappée par la force de caractère de cette jeune femme , intelligente, rebelle et qui veut , malgré tout ce qu'elle a subi , conserver l'amour de son père et obtenir sa reconnaissance.

La poésie émane de chacune de ses phrases, elle raconte l'époque heureuse et insouciante de la petite enfance puis la lente métamorphose vers la répudiation avec la honte et la peur ancrées en elle.

C'est une ode pour toutes les femmes meurtries, prisonnières d'une religion, d'une secte , d'un mari ou d'un père, pour toutes les femmes dont la couleur de peau ou l'apparence physique détonne par rapport aux autres.
Garder la tête haute et ne pas répondre aux provocations .
C'est aussi un émouvant témoignage sur une famille rasta de Jamaïque .

Je remercie infiniment NetGalley et les Éditions Buchet-Chastel pour leur confiance .
#DireBabylone #NetGalleyFrance

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Dans ce roman autobiographique, Safiya Sinclair nous livre son histoire et celle de sa famille dans une totale sincérité, n'enjolivant rien mais ne cachant pas non plus les côtés sombres. Nous la suivons de 1984, l'année de sa naissance jusqu'en 2018, où devenue une poétesse reconnue, elle lit pour la première fois en public, devant son père Howard Sinclair, le poème qui résume ce que fut leur relation, très tendre pour devenir empreinte de violence.
Safiya nous fait pénétrer dans la communauté Rastafari, dont je ne connaissais que bien peu de choses, dont son père est un adepte rigoriste et nous comprenons pourquoi le titre : Babylone est le nom donné par les Rastas à tout ce qui les opprime et opprime les noirs : colonialisme, christianisme, racisme, police, idéologie occidentale. Ce sont des parias, rejetés. Ils s'appuient sur des principes comme pas de viande ou de produits laitiers, pas d'alcool, pas de tabac. L'empereur Haïlé Sélassié d'Éthiopie est leur Dieu car le pays n'a jamais été colonisé. Mais cette "religion" comme toutes les autres religions, considère la femme comme inférieure, impure, tentatrice; elle doit être soumise, totalement dévouée à sa famille
Safiya raconte avec émotion, colère, tendresse ce que fut sa vie et celle de sa père, de ses deux sœurs et de son frère, sous la férule de ce père radical, devenu violent, qui veut les isoler du monde extérieur pour les protéger. On comprend le déchirement de Safiya qui admirait, adorait son père et en est venue à le haïr, mélange douloureux d'amour/haine. Elle a failli sombrer et c'est la lecture et l'écriture, plus particulièrement la poésie, qui la relèveront et qui la rendront libre après un douloureux parcours.
Ce très beau roman, puissant, vibrant, émouvant, par moments poétique, par moments violent, est un magnifique hommage à toute la lignée de femmes, et tout particulièrement à sa mère, qui ont lui ont permis de trouver son chemin et de devenir la femme qu'elle est. C'est aussi un hommage à la Jamaïque, la vraie, pas celle des touristes.

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