Histoire de la femme sauvage

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Date de parution 15 janv. 2025 | Archivage 28 févr. 2025
J.C. Lattès | JC Lattès

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Résumé

Algérie, 1954. Made et Nour sont encore des enfants, elles grandissent au pied des montagnes du Djurdjura dans l’oliveraie appartenant à la famille de Made.

Un demi-siècle plus tard, Laure, née en France, part à la recherche de ses racines jusqu’en Kabylie. Les arbres témoins du passé bruissent encore du lien indéfectible de Made et Nour courant pieds nus, attrapant les oiseaux pour la joie de les libérer. Pourquoi ce mystère autour d’elles ? Que s’est-il passé dans l’oliveraie ? L’attachement à une terre, que peut-il face à un embrasement ?

Une fresque magistrale portée par quatre générations de femmes magnétiques.

Sur la trace de ses ancêtres, Isabelle Desesquelles enquête et interroge un silence.En merveilleuse conteuse, elle chahute les souvenirs dans un roman poignant et solaire.

Algérie, 1954. Made et Nour sont encore des enfants, elles grandissent au pied des montagnes du Djurdjura dans l’oliveraie appartenant à la famille de Made.

Un demi-siècle plus tard, Laure, née en...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709673570
PRIX 14,99 € (EUR)
PAGES 306

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Ce roman nous emmène de la Kabylie entre 1954 et 1961 à la France, à partir de 1999. C'est l'histoire d'une famille déracinée qui a du quitter l'Algérie en 1961 en laissant tout derrière elle et qui a jeté la clef de la mémoire, la cadenassant, refusant d'en parler. Léa, la grand-mère refuse de répondre aux questions de Laure, sa petite-fille sur leur vie là-bas et surtout sur sa mère, Made, qui est morte alors qu'elle avait 8 ans. Laura décide de partir en Algérie en 2005, à la recherche de son histoire familiale qu'on lui refuse.
Ce roman est avant tout une histoire de femmes, celle d'une lignée de femmes, dans un pays qui les considérait comme des marchandises que l'on pouvait troquer contre des biens, comme des esclaves se tuant à la tâche et comme des ventres qui étaient rejetés, méprisés s'ils ne donnaient pas un fils. Une fille ne pouvait pas faire d'études, était souvent mariée de force très jeune. C'est l'histoire de femmes qui n'acceptent pas leur destin tout tracé, qui font tout leur possible, y compris renier leurs origines, pour offrir un avenir à leurs enfants et en particulier à leurs filles.
C'est aussi l'histoire d'une amitié adolescente très forte entre la fille du propriétaire, Made; et celle d'un ouvrier travaillant pour son père. Made rejette les règles sociales tacites qui veulent que les deux mondes ne se mélangent pas et que chacun reste à la place qui lui est assignée par sa naissance.
C'est encore l'histoire d'une quête : celle de la mère trop tôt disparue qu'il est impossible d'évoquer, celle de l'histoire familiale et celle de ses origines, de son identité sans laquelle, on traverse la vie en boitant.
L'auteure nous offre, en arrière-plan, un pan de l'histoire de la colonisation mais centré sur le peuple kabyle. J'ai ainsi découvert que certains enfants ont été christianisés, ont reçu des prénoms français, ont suivi une scolarité française, ont été enseignants, ont été propriétaires terriens avec d'autres kabyles musulmans sous leurs ordres. Ils étaient rejetés, à la fois, par les Français qui les considéraient comme des arabes et par les Kabyles qui les voyaient comme des traitres. Elle nous décrit aussi l'exil, l'arrachement à une terre aimée, la cicatrice qui ne s'est jamais refermée et qui se transmet aux générations suivantes.
Ce roman m'a attirée par le regard magnétique, intense de la femme en couverture et par son titre intrigant qui vient, comme l'explique l'auteure, dans son roman, d'un tableau de Renoir "Paysage algérien, le ravin de la femme sauvage" que j'ai découvert à cette occasion. C'est un roman magnifique par les personnages de femmes et par les odeurs, les couleurs, la nature; la symbolique de l'olivier, fil conducteur de la vie de Laure, est très forte : l'enracinement dans sa terre le rend plus fort, lui permet de renaître après que tout a été pratiquement détruit.
Malgré une belle écriture imagée, j'ai eu du mal à me laisser entraîner, à m'immerger car j'ai trouvé, par moments, l'écriture trop elliptique; je suis, parfois, restée en alerte pour vraiment saisir le sens, relisant certaines phrases et ainsi perdant la musique, l'émotion.

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Autant les autres romans d'Isabelle Desesquelles j'avais tout de suite acroché, autant celui-ci je l'ai trouvé a la fois un peu long mais pas assez détaillé sur certains chapitres.
Une fille recherche le sracines de sa mère morte jeune (on ne sait pas pourquoi ni comment, a part de chagrin peut être ?) l'omerta silencieuse de la famille qui ne veut plus parler du passé.
Pourtant une question essentielle a travers ce roman : a trop vouloir s'intégrer sans tarces de ses racines et de son passé est qu'on ne perd pas une partie de soi-même, et quel regard les descendants ont sur ces "non-dits, quels manques pour eux pour se sentir accepté dans les 2 cultures.

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C’est à travers le portrait de quatre femmes que leur destin unit dans sa cruauté, que l’autrice reconstruit l’histoire de sa famille.
A treize ans, Made se forge une personnalité. En refusant de répondre au prénom qu’on lui a donné, lui substituant une version plus courte. Complices et amies, des presque soeurs Nour et elle vivent une enfance insouciante, et pourtant ce qui est écrit de tout temps viendra les séparer.

De cette histoire complexe , dont elle ne possède que des bribes, Laure essaiera des années plus tard de comprendre les enjeux et de faire ressurgir la vérité, au risque d’y perdre des illusions, pour comprendre qui était sa mère et comment l’exil a recouvert d’un manteau de silence les drames survenus dans le domaine des oliviers.


Avec beaucoup de délicatesse, comme on manie un tissu que l’âge a fragilisé, Isabelle Desesquelles retrace cette histoire familiale tronquée, dans l’illusion de protéger ceux qui l’ignorent. Erreur, les non-dits hantent les héritiers que l’on a voulu épargner. De l’authenticité dans les propos et une belle écriture, pour un roman touchant.


306 pages Lattès 15 janvier 2025
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Histoire de la femme sauvageonne par Isabelle Desequelles
JCLattes

« il n’y a rien de bon à remuer le passé, tu ne trouveras rien de ce que l’hon a connu. C’est fini pour nous là-bas. »


Algérie, été 54, Made et Nour partagent leurs derniers moments d’insouciance. Les deux petites filles sont complices malgré les réticences de leurs familles
. La famille de Made fabrique une huile des plus réputées, Grand-Ma la matriarche veille sur son domaine La Ferme, sa fille Léa dorlote son garçon tant attendu, né après de nombreuses filles, les Pénibles, ce Petit-Père la comble de joie alors que Made peine a susciter son l’intérêt.
Nour quant à elle, fille des gens de maison, son éducation est plus rigoriste. Son père souhaite la marier à 13 ans, selon le rite Kabyle, Made comprend rapidement que l’égalité et les chances ne sont pas les mêmes pour tous. Elle lutte alors, farouchement, pour que Nour profite des mêmes avantages qu’elle.
En 1964, la famille de Made a plié bagages, subitement, ils sont rentrés en France. Terminée la douceur de la Kabylie, les oliviers et le soleil, c’est le froid désormais, la promiscuité et des années de vaches maigres feront suite aux années de cocagne algérienne.
Laure, la fille de Made, se retourne sur ses origines, elle voudrait comprendre le passé de sa famille, qu’on lui raconte sa mère disparue prématurément et les histoires devenues légendes, leur nom et sa provenance, Kabyle, Pieds noirs, Française, algérienne, Laure ne sait plus et il faut que cessent enfin les non-dits.
Elle mène alors une enquête qui la ramènera au pays de ses ancêtres, elle sera confrontée aux événements, à la vérité qui ne demandent qu’à s’échapper des carcans et aux fantômes qui patiemment attendent leur moment.
C’est un roman poétique et sensuel qui nous amène dans une quête identitaire, bouleversante et touchante. Si la petite histoire a bouleversé sa famille, elle s’inscrit néanmoins dans la grande, où bientôt kabyle, Pieds Noirs, colons, ou asservis ne pourront plus partager les mêmes rêves.
Un très beau roman magnifiquement conté !

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Histoire sur deux époques.
D’abord celle de Made qui grandit en 1954 dans une oliveraie en Algérie. Elle a un attachement puissant à la terre, lien qu’elle partage avec sa grand-mère. Pour le reste, on sent une distance entre cette famille « française » qui tient l’oliveraie et les salariés, qui sont des locaux. Et cette distance, dans le contexte de 1954 ne put qu’empirer.
Cinquante ans plus tard, Laure, qui vit en Auvergne, qui est née en France, se sent incomplète. Elle ne comprend pas le silence de sa famille sur l’Algérie, l’impossibilité de parler de ce passé. Laure a pourtant la nécessité de comprendre pour survivre, elle sent que c’est à elle d’aller chercher l’histoire, de se l’approprier et de la transmettre.
C’est une histoire touchante, que la chaleur de l’Algérie porte. L’auteur raconte avec beaucoup de finesse comment on lègue à ses enfants les traumatismes que l’on croit préférable d’oublier.

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