Ce roman policier de facture classique nous emmène en Bretagne ; le commandant Alex(andre) Dumas (!) enquête sur le meurtre du responsable de la sécurité d’une des plus grosses entreprises de BTP de la région.

Entre militantisme régionaliste, morts mystérieuses à la fin de la 2ème guerre mondiale et secrets de famille, l’enquête aux ramifications assez nombreuses est plutôt confuse. Mais sa résolution se révèle finalement sans grande surprise, même si plutôt efficace.

L’éclairage apporté sur la Résistance et la Collaboration bretonne (et ses accointances avec certains autonomistes) se révèle franchement intéressant ; de même, les excursions en mer et les descriptions des paysages bretons sont plutôt réussis. Enfin, le héros est aux prises avec une culpabilité rarement masculine dans les romans : il a le sentiment de ne pas consacrer suffisamment de temps à sa famille ou à son travail selon les moments, préoccupations plus couramment féminines. Bref, voilà un roman sympathique.

Je remercie vivement les éditions Fayard et NetGalley pour cette lecture.

Ce roman policier est vraiment de bonne facture.
L'intrigue est bien construite. le dénouement est tout à fait surprenant. Les personnages sont crédibles et bien campés.
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'auteur partage des techniques d'enquête et d'interrogatoires. L'enquête est vue de l'intérieur.
Ce que j'ai apprécié aussi, c'est de renouer pendant quelques heures avec St Brieuc, Plouha et Rennes. L'auteur nous livre quelques belles descriptions de la mer bretonne...
L'écriture est sans flafla, mais elle est aussi sans fadeur. Elle n'est pas le fruit d'un coup de plume tâtonnant ou hasardeux. C'est ce qui est à souligner.
Coup de chapeau à ce roman policier français !

#nertgalleyfrance #deshommessansépultures

Alors, si j’ai bien compris, il s’agit de la deuxième enquête ou plutôt du deuxième tome (parce que, avoir le grade de commandant en n’ayant que deux enquêtes au compteur, à moins de vivre dans un patelin où il n’arrive jamais rien…) consacré donc (pour comprendre l’emploi de cet adverbe, il faut bien évidemment lire toutes mes sottises, comprenons-nous bien : ce que j’ajoute entre parenthèses !) à Alexandre Dumas (ni père ni fils, bien qu’il soit le fils d’un père et père de deux enfants, en sachant qu’il aime ses enfants bien plus que son blaireau de père qui, lui, selon toute apparence, aime davantage la littérature que son fils).

Ce roman (dont l’intrigue, je vous rassure, est bien plus intelligible que ce que je viens d’écrire) commence par un prologue (en même temps, s’il commençait par un épilogue, ce serait plutôt étrange, n’est-ce pas ?) qui énonce un premier mystère : en 1944, une femme, qu’un bus conduit vers un destin incertain, même si l’on se doute bien, malheureusement, de ce qui l’attend, profite d’un arrêt inopiné pour confier son bébé à une autre femme se trouvant de l’autre côté de la route, pour qu’elle s’occupe de lui. Puis nous voilà de retour à aujourd’hui (qui était cette femme ? qu’est-il arrivé à cet enfant ?) dans la chapelle Kermaria, où se trouve la célèbre fresque de la danse macabre… et un corps poignardé derrière un pilier !

Quel est le motif de ce crime haineux ? Alex Dumas (appelons-le ainsi désormais pour ne pas nous emmêler les pinceaux, même si Alexandre Dumas père et fils ne sont pas connus pour avoir peint des tableaux) va devoir se dépatouiller au plus vite avant que les rumeurs ne mettent cette mort sur le compte d’un mythe ou d’une légende celtique. Par ailleurs, il va devoir enquêter sans faire trop de vagues car la victime était non seulement le chef de la sécurité du plus gros employeur de la région mais aussi partisan d’un mouvement régionaliste breton. Plus il progresse, plus les questions s’accumulent. Se pourrait-il que ce crime soit lié à la Main bleue, un groupe de régionalistes qui auraient collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale ?Malgré moult rebondissements, surtout à partir de la deuxième moitié du livre, le récit est tantôt instructif, dans le sens où les interrogatoires nous dévoilent certains pans de l’histoire de la Bretagne, tantôt... classique, dans le sens où le cheminement vers le dénouement m'a fait penser à ces romans policiers à l'ancienne (ne voyez aucune dépréciation dans cette expression), où l'enquête se résout non pas par la force des bras ou des nouvelles technologies mais par la force des neurones.

Bref, un roman policier édifiant, avec un protagoniste attachant, et une plume qui glisse avec autant d’aisance que le semi-rigide d’Alex Dumas sur les eaux de la Manche.

Des hommes sans sépulture est un polar qui se déroule en Bretagne. Préparez vos cirés, ça mouille !

On suit Alex, commandant de la police, qui enquête sur une histoire de meurtre. Un corps retrouvé dans la chapelle, voilà de quoi faire écrire les journalistes. Le livre est très bien ficelé du début à la fin. On ne devine vraiment pas qui est le tueur, ni pourquoi. On essaye de se faire le puzzle tout seul en tant que lecteur mais c’est réellement un choc.

Je suis plutôt contente d’avoir choisi ce livre, un peu au hasard, parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un polar français et aussi pour la couverture (soyons honnête). Je reste un peu sur ma faim avec le dénouement final de l’enquête, un peu facile peut-être, après tout ce travail. Mais c’était quand même très bien à lire. Très bien écrit. Je ne connaissais pas l’auteur qui a également écrit plusieurs autres romans. A noter : j’ai reçu une e-copie de ce roman via Net Galley en l’échange d’un avis objectif et personnel.