Des mensonges dans nos têtes

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Date de parution 2 sept. 2015 | Archivage 14 juin 2016

Résumé

TIRAGE ANTICIPE

Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah.

Rien que des mensonges?

1959, en Virginie. C’est l’histoire de deux filles qui croient qu’elles se détestent — parce qu’elles n’ont pas la même couleur de peau et qu’elles ne sont pas nées du même côté.

C’est l’histoire de Sarah et Linda qui croient qu’elles se détestent… mais c’est aussi l’histoire de l’année où tout va changer — parce que les mensonges des autres vont voler en éclats et que les vies, les coeurs de Sarah et Linda vont s’en trouver bouleversés pour toujours…

Un roman insolent, vrai, courageux et poignant.

A propos de l’auteur :

Robin Talley est une jeune auteure née en Virginie, qui vit aujourd’hui à Washington. Farouchement opposée aux préjugés, elle met toute sa passion à défendre des causes justes dans la vie comme dans l’écriture. Des mensonges dans nos têtes est son premier roman.


EXCLUSIVITÉ :
Ce titre est en tirage anticipé
Les chroniques peuvent être mises en ligne à partir du 1er juillet

TIRAGE ANTICIPE

Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah.

Rien que des...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782280338677
PRIX 0,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Dans la même veine que Sweet Sixteen de Annelise Heurtier, Des mensonges dans nos têtes de Robin Talley parle de l'intégration des premiers étudiants noirs à rentrer dans une école pour Blancs, en Virginie. Ce livre ainsi que Sweet Sixteen sont inspirés de faits réels pendant la ségrégation, dans les années 60.
Ayant lu Sweet Sixteen, l'année dernière, la comparaison était évidente mais pour autant, je l'ai trouvé bien plus doux que celui-ci. La cible était jeunesse.
Des mensonges dans nos têtes relate tout à fait cette haine raciale envers les noirs. Cette difficulté impensable d'accepter l'autre à cause de sa couleur de peau. Pour quoi ?
L'histoire, on la connait tous et ce n'est un secret pour personne. D'ailleurs, certains auteurs n'osent pas trop se lâcher dans leurs livres quand il s'agit de ça, sûrement la peur de trop choquer les lecteurs, mais ici, dans ce livre, Robin Talley, ne fait absolument pas semblant de l'ignorer. Elle exagère ou pas, je n'étais pas là pour le confirmer mais, j'imagine bien les faits, puisque à cette époque, les afro-américains depuis l'esclavage jusqu'à la ségrégation ont subi les pires atrocités pour vouloir vivre... libre. Et encore aujourd'hui, dans certains états d'Amérique, ils ne sont pas si libres que ça.
Quoi qu'il en soit, ce livre parle de ces jeunes noirs qui doivent intégrer ce lycée. L'accueil n'est pas chaleureux. Les projectiles, les crachats, les insultes et j'en passe sont de la partie. Le mot 'nègre' est quasiment dans toutes les pages du roman. L'insulte 'sale négresse' est quasiment dans toutes les lignes. Ne pas vouloir s'asseoir à côté de cette négresse de peur d'être sale , d'attraper une maladie ou pire, noircir par la suite... Bref ! c'est tout simplement rageant.

Eh oui, ça fait mal et ça met la haine même si cela reste qu'une fiction (basée sur des faits réels) Du coup, l'histoire est très intéressante, car on veut connaitre l'aboutissement de tout ça.
On connait. Etre noir en Amérique, c'est déjà difficile mais si en plus, on rajoute l’homosexualité, c'est du lourd. Oui, parce que l'auteure rajoute à ce roman déjà bien compliqué comme ça, une petite romance entre les deux héroïnes (l'une blanche et l'autre noire) qui au départ, ne s'aimaient pas à cause de cette couleur de peau et de ces préjugés. Personnellement, je n'ai pas aimé. Comme si ce n'était pas suffisamment grave d'être noir(e) dans un pays qui te déteste en plus d'être homosexuel(le). Double combat.

Au final, l'histoire est durement cruelle dans les propos et dans les actes mais très accessible à tous. Elle peut heurter la sensibilité d'autrui mais, parfois, ça fait du bien de l'être pour de ne pas oublier.

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Je savais de quoi aller parler ce roman, enfin en partie seulement. Pour revenir un peu sur ce choix, j'ai connu ce roman grâce aux retours que j'ai pu percevoir et je n'avais pas lu le résumé avant de décider de le lire. Finalement mes yeux se sont posé dessus et j'ai remarqué un détail qui m'a turlupiné. Je pensais que ce roman allait parler essentiellement de la ségrégation et en fait c'est plus que ça. Roman jeune adulte oblige, je me doute que ça n'allait pas aller loin, mais je n'étais pas rassurée pour autant. Non pas que j'ai un quelconque problème avec le genre de relation qu'on m'annonçait, juste que c'était pour moi une première et j'avoue que dans mes lectures, ce n'est pas ce vers quoi je vais, préférant d'autres types de relation. Mais j'étais lancée et il était trop tard pour faire marche arrière.

Je vais m'attarder en premier sur ce qui me faisait le plus peur, à savoir ce qui va se nouer entre les deux héroïnes. Le roman se déroule en 1959, aux États-Unis et l'histoire passe en revue l'intégration d'un groupe de jeunes gens de couleur noire, dans un lycée de blanc. Sujet important et déjà très porteur, l'auteure prend donc en plus le parti de compliquer une situation déjà difficile en faisant de ses héroïnes, des personnes qui ont des préférences différentes. Sans trop entrer dans les détails, cet élément de l'histoire est plus psychologique que physique, ça ne va pas très loin. Sarah et Linda vont davantage réfléchir à ce qui leur arrive et être tourmentée par cette situation. Forcément, c'est nouveau pour elles, elles savent que c'est mal, mais concrètement elles restent ignorantes de beaucoup de choses.

Je ne trouve pas que cette situation apporte quelque chose en plus, je trouve même que ce n'était pas foncièrement nécessaire. Au final, si nos deux jeunes héroïnes s'interrogent et qu'il y a bien une évolution quant à ce qui les préoccupe, en arrivant à la fin de l'histoire on se rend compte que ce côté est juste esquissé et qu'il est resté assez discret. Les jeunes filles mettent beaucoup de temps à se parler vraiment, donc selon moi une belle amitié aurait amplement suffi.

Que vous dire sur l'autre côté de l'histoire, sur tout ce que nous dépeint l'auteure sur ces 10 jeunes noirs qu'on envoie dans ce lycée de blanc afin de changer les mentalités, afin de faire bouger les choses quant à leur situation. Tout ce que l'auteur écrit m'a épuisé, psychologiquement je suis ressortie de ce roman dans un état de grande fatigue. J'ai eu l'impression d'être dans une dimension parallèle, ayant bien du mal à concevoir que les êtres humains puissent agir de la sorte. Je ne suis pas naïve et si j'avais connaissance que les noirs avaient subi des choses horribles, qu'ils avaient du se battre pour leurs droits, ça n'allait pas loin et ça restait assez abstrait.

Ici l'auteure nous raconte le quotidien de collégiens et de lycéens, je n'ose pas imaginer avoir le même genre d'histoire dans un contexte adulte, je crois que je serais ressortie totalement folle. Ce qui se passe ici n'enlève en rien la gravité de la quasi-totalité de ce qu'on nous raconte, c'est juste qu'on se situe à une échelle moindre que si on avait eu affaire à un livre pour adultes. L'auteur arrive quand même à aller très loin, jusqu'à mettre en péril la vie de certains personnages.

La première partie, qui est du point de vue de Sarah, nous place vite dans le bain puisque le groupe de noir arrive tout juste devant le lycée. Et ensuite c'est partie pour de longues pages de sévices, d'insultes, et j'en passe, commis par des jeunes adultes. J'ai été révoltée par ce que tous subissaient, on ne peut pas rester indifférent face aux actes commis par les blancs. J'ai eu honte d'en être une en lisant ce roman. Pour moi ça me paraît tellement inimaginable de faire subir tout ça à d'autres. La seconde partie nous place du point de vue de Linda et si les choses se calment un peu, rien ne s'arrête et tout va continuer jusqu'à la fin.

Les parties, composées de plusieurs chapitres, alternent les de points de vue, sauf vers la fin, lors de la dernière partie (la cinquième je crois) où ils changent à chaque chapitre. Je pense qu'il aurait été plus judicieux de faire comme ça tout au long du roman, certaines situations auraient gagné en force. Car en ayant la réaction immédiate de l'une des filles juste après qu'une situation ait lieu, ça aurait vraiment été mieux.

J'ai eu beaucoup de mal avec Linda, ne la comprenant pas toujours et ne l'appréciant pas spécialement. Son évolution est intéressante, mais une partie de sa personnalité n'a jamais remporté mon adhésion. Avoir peur est une chose, mais même ses pensées étaient parfois confuses, elle était trop perdue pour moi. Sarah est plus intelligente, elle réfléchit davantage et la suivre était plus intéressant.

Ce roman est très intéressant à lire pour toutes les informations qu'il apporte, quel que soit l'âge du lecteur qui serait à même de se lancer. Penser que tout ça c'est passé il y a à peine 56 ans, penser à toutes les violences qui ont été commises juste pour une histoire de couleur de peau. Constater la façon de penser de certains, les différences de vie entre les noirs et les blancs, assister à tout un tas de monstruosités faites par des jeunes, à l'indifférence et au mépris des adultes. Ce que j'ai lu m'a abasourdie, ça m'a écœuré et ça m'a épuisé psychologiquement. Néanmoins l'un des personnages m'a pas mal agacé, développer en plus de tout ce qui se passe une relation entre femmes n'était pas nécessaire, ça fait beaucoup à ingurgiter même si connaître les pensées des jeunes filles, dans un contexte tel que celui qu'on a, est intéressant. Quoi qu'il en soit, le roman n'est pas très long, mais j'ai sentie les pages passer et je sais que je ne suis pas prête à lire des histoires pareilles tous les jours.

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1959 : Sarah va faire sa première rentrée dans un prestigieux lycée réservé jusqu’alors aux Blancs mais qui doit ouvrir ses portes et participer au programme d’intégration. Bien sûr, dans un monde où les Noirs sont encore considérés comme inférieurs aux Blancs et n’ont pas les mêmes droits, l’ensemble des élèves et parents d’élèves y est totalement opposé. C’est donc dans la violence, les insultes et la peur que les élèves vont faire leur rentrée. (A noter que bien que basé sur une histoire vraie, les lieux et personnages ici sont fictifs).

Nous allons suivre l’année scolaire selon 2 points de vue, à savoir celui de Sarah, élève Noire qui intègre le lycée et de Linda, jeune fille blanche dont le père, influent dans le monde de la presse est fermement opposé à ce que sa fille fréquente des Noirs. Les chapitres sont tous présentés selon des mensonges, ces mensonges étant en fait les préjugés que chacune des jeunes femmes a dans la tête, préjugés inculqués par la société ou leur éducation. Bien entendu, les « mensonges » de Linda sont profondément racistes, c’est ce qu’on lui a toujours appris. Mais les deux jeunes femmes vont, malgré elles, se côtoyer et petit à petit les mensonges vont être bouleversés et elles vont apprendre à se faire leurs propres vérités.

C’est un roman d’apprentissage qui se situe dans un contexte racial et violent. Chaque jour les élèves Noirs doivent affronter menaces, insultes, coups, crachats et mauvais coups, leur quotidien est épouvantable. Mais ils font partie de la vague des premiers lycéens à intégrer un lycée de Blancs dans cet Etat et ils sont les seuls à pouvoir marquer l’histoire et prouver que les choses peuvent changer. A ce contexte racial se mêlent bien entendu les clichés classiques des années 50 et Linda n’y échappe pas : sitôt le BAC passé elle se mariera avec son petit ami et deviendra la parfaite petite épouse qui n’aura jamais à travailler et devra seulement se préoccuper de son foyer, son mari et sa future progéniture. Encore un mensonge dans une société qui est en pleine évolution.

Les deux jeunes femmes qui sont donc amenées à passer du temps ensemble vont voir petit à petit les barrières tomber et les sentiments apparaître. Les certitudes se bousculent dans leur tête. Bien entendu elles vont tout faire pour les refouler, se réfugiant derrière d’autres mensonges : Les Noirs et les Blancs ne peuvent pas s’aimer, deux femmes ne peuvent pas s’aimer. Elles vont donc devoir affronter leurs craintes, Linda va devoir s’opposer totalement à son père, elle vont progressivement apprendre la tolérance, apprendre à s’accepter et à être elles mêmes et non ce qu’on attend d’elles. Grâce à leur rencontre elles vont pouvoir apprendre que rien n’est tout noir ou tout blanc dans la vie et que les préjugés se doivent d’être bousculés, qu’il est trop facile de se reposer sur les mensonges déjà élaborés pour nous et que grandir, évoluer, c’est aussi se créer ses propres vérités et opinions.

Les personnages sont profonds et crédibles, humains et attachants, ils sont vrais tout comme leur cheminement et leurs réflexions. Linda a un chemin bien plus difficile à parcourir car c’est sa vie entière qui se voit alors transformée par l’arrivée de Sarah dans son quotidien. Sarah est une jeune fille combative qui ne manque pas de répartie. Mêlant deux tabous de l’époque, homosexualité et racisme, l’auteur sait nous faire rentrer dans l’histoire (nous sentons que le travail d’écriture est riche en documentation), nous révoltant, nous indignant mais l’espoir arrive et nous voyons qu’en effet tout n’est pas noir ou blanc. Comme je l’avais dit pour Sweet Sixteen, c’est une partie de l’histoire qui est très proche de nous et qu’il faut veiller à ne pas oublier. La plume est juste et nous transporte dans un climat de tension et d’injustice permanent, elle peint parfaitement le réalisme cruel historique de cette intégration et rend compte avec profondeur de la cruauté à laquelle les Noirs ont pu être confrontés pour avoir les mêmes droits que les Blancs.

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Coup de Coeur intersidéral !

J'ai vécu la lecture de ce roman comme une claque pas méritée. Je suis restée hébétée tout au long de ma lecture et je suis passée par mille émotions : De la peine en passant par la colère jusqu'au Désespoir. Parce que oui plus d'une fois, j'ai perdu espoir de voir une amélioration de la condition de nos héros.. Et pourtant je connais la fin de l'Histoire.

L'Histoire avec un H majuscule, celle de la lutte pour les droits civiques et la déségrégation dans les états du sud des états unis !

J'ai déjà eu l'occasion de lire plusieurs titres sur le sujet, mais à chaque fois, il était questions des leaders d'opinion : Rosa Parks, Stokely Carmichael, Martin Luther King et Malcolm X entre autres. C'est la première fois que je lis un titre avec des personnes lambda... Enfin lambda, entendons nous, ces activistes annonyme sont la base du mouvement ! Ils sont ceux qui l'ont porté dans la douleur, ceux qui n'ont pas baissé les bras, ceux qui ce sont sacrifié pour que les générations suivantes puissent vivre libres.. Ce sont eux qui ont vécu la colère, la haine des ségrégationniste au quotidien.

Dans ce roman il est question de quotidien, de moment de vie. Il est question de ce qui est normal et ce qui ne l'est pas ; de ce qui est juste et injuste ; bien et mal. Il est question de ce qu'on est prêt à laisser faire pour se préserver du jugement des autres et de ce qu'on ne peut tolérer !

Ce roman est une leçon de vie pour tous, une leçon de courage et d'humilité !

Sarah et Linda sont tour a tour des leaders d'opinions à leurs échelles, elles ne prônent pas la même chose et leur temps de paroles est identique pour permettre à chaque lecteur de faire la part des choses.

Autant vous dire que les prises de paroles de Sarah m'ont profondément peinée, avec elle j'ai découvert que la transition entre la ségrégation et les états de droits c'est fait à coup d'injustices, d'ignominies, de coups bas et d'actes gratuits. Je ne suis pas naïve, j'ai lu des titres où il est questions de kkk... Sans pouvoir l'expliquer "Des mensonges dans nos têtes" à eu plus d'impacts sur moi. Peut-être parce qu'il s'agit d'adolescents, parce qu'il s'agit de vie quotidienne ?

Face à elle Linda ! Ô, que je l'ai détestée.
Plus d'une fois, j'ai eu envie de la raisonner, la secouer, la taper et plus finalement lui demander se taire. Elle m'a mise dans des colères terribles. Elle pense avoir raison et se rend pas compte du mal et de la peine qu'elle entraine.

Le racisme est encore plus terrible de la part de ceux qui sont influents, parce que leurs voix les engages et persuade tous ceux qui les écoutent. Cet effet boule de neige est terriblement bien montré dans ce roman.

Ce titre raisonne tristement dans l'actualité. Celle du mouvement #BlackLivesMatter et celle du mariage pour tous. Deux combats pour l'égalité des droits prônés par les différentes constitutions et surtout par les droits de l'homme, et pourtant ce sont des combats qui sont loin d'être ordinaire.

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