La part du fils

La part du fils Jean-Luc Coatalem Stock. Août 2019
#LaPartDuFils #NetGalleyFrance

"Dans ce pays de vents et de landes, on ne parle pas du malheur. Des années après, j'irai, moi, à la recherche de cet homme qui fut mon grand-père. Comme à sa rencontre. Et ce que je ne trouverai pas, de la bouche des derniers témoins ou dans les registres des archives, je l'inventerai. Pour qu'il revive. "
Presqu'île de Crozon, en face de Brest, juillet 1943 un homme est arrêté par la Gestapo. Cet Homme c'est Paol Coatalem, le grand-père de Jean-Luc. Il ne reviendra pas.
Le silence fait le deuil ou le deuil est fait de silence, une seule chose est sure le choc a été brutal, Pierre le fils de Paol et le père de Jean-Luc s'est muré dans le silence.
Jean-Luc veut savoir, comprendre le pourquoi, le comment, qui était cet homme dont il descend. le chemin sera long quasi obsessionnel, la route le mènera des côtes bretonnes à Compiègne puis en Allemagne ... Une route douloureuse mais indispensable à celui qui veut savoir. Connaitre mieux ce grand-père trop tôt disparu n'est-ce pas à la fois lui rendre la place qu'il n'a jamais cessé d'occuper et en même temps apprendre qui l'on est d'où l'on vient ?
Un texte fort et émouvant. Mêlant faits avérés et fiction Jean-Luc Coatalem retrace la vie de ces nombreux hommes et femmes qui, un jour , ont pris ces trains pour nulle part.
Merci aux éditions Stock pour ce partage.

Après bien des voyages de par le monde, Jean Luc Coatalem se lance avec « La part du fils » dans une quête plus intime, il part à la rencontre de Paol, ce grand-père qu’il n’a pas connu. Dénoncé en 1943 pour on ne sait quelle raison, arrêté, interrogé puis envoyé dans les camps.
Malgré le refus de son propre père à se livrer, Jean Luc Coatalem réunit archives et témoignages pour dresser le portrait de cet inconnu et par là même mettre des mots sur les blancs de son histoire familiale, sur les hommes de sa famille, sur les blessures ...
Un texte pudique à fleur d’émotions.

Un récit intime, une enquête sensible d'un homme sur les traces de son grand-père Paol. Breton, ce dernier a été arrêté le 1er septembre 1943 par la Gestapo chez lui sous les yeux de son fils Pierre, âgé de 12 ans.

Cette arrestation suite à une dénonciation est restée lettre morte dans la famille. Silence. Même le père de l'auteur ne peut révéler sa souffrance tellement elle est grande et si injuste. Il a appris à vivre avec comme sa mère Jeanne, veuve de guerre à 42 ans. Il a bâti sa vie avec sans la partager, seulement l'auteur lui a décidé autrement, il a souhaité faire la lumière sur ce passé si terrible.

Et c'est dans une enquête douloureuse et nécessaire qu'il s'est lancé corps et âme. De Paris au camps allemands, d'après juste quelques photos. Dépossédé de son histoire, il nous confie : " Qu’aurais-je pu faire sinon la remonter, l’éclaircir et la raconter ? Écrire comme un travail de deuil. Une effraction et une floraison. Une respiration entre deux apnées. "

Un grand-père,Paol,mort en déportation suite à une dénonciation.Un grand-père dont personne ne parlait dans la famille.Un manque,un vide,terrible pour un petit garçon,puis pour l'homme qu'il est devenu.Jean-Luc Coatalem est parti sur les traces de ce grand-père.Des années de recherche,d'investigations pour savoir,enfin.Un livre ifique sur les non-dits,les secrets qui pourrissent une famille ,le deuil..Un texte bouleversant magnifique