Les Incroyables Aventures des soeurs Shergill
par Balli kaur Jaswal
Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.
Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.
1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 5 mars 2020 | Archivage 8 avr. 2020
Belfond | Les Cercle Belfond
Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #LesIncroyablesAventuresdessoeursShergill #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils
Résumé
Après Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, Balli Kaur Jaswal livre un roman cocasse et émouvant sur la complexité des relations familiales, la double culture. Un Darjeeling Limited féminin, et féministe, des plus savoureux.
Dans la famille Shergill, il y a :
Rajni, l’aînée, mère de famille au bord de l’implosion depuis que son fils ado lui a fait une révélation fracassante.
Jezmeen, la séductrice un brin égoïste, petite actrice londonienne dont le dernier bad buzz tourne en boucle sur les réseaux sociaux.
Et enfin, Shirina, la docile cadette, dont le parfait mariage arrangé commence à sérieusement battre de l’aile.
Trois sœurs que tout oppose et qui vont devoir se supporter pour réaliser la dernière volonté de leur mère : accomplir un pèlerinage en son honneur en Inde, de Delhi au Temple d’or d’Amritsar.
Combien de temps avant que tout dérape ?
Les voies d’une mère sont impénétrables... Dans ce pays aux facettes multiples, et parfois violentes, les sœurs Shergill embarquent pour un incroyable voyage à la découverte de leurs racines et d’elles-mêmes.
Née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a grandi au Japon, aux Philippines et en Russie. Diplômée de plusieurs ateliers de creative writing, ses romans, dont Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique (Belfond, 2018), ont tous remporté un joli succès critique lors de leurs publications anglophones.
Après Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, Balli Kaur Jaswal livre un roman cocasse et émouvant sur la complexité des relations familiales, la double culture. Un Darjeeling Limited...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714482532 |
PRIX | 21,90 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Comme souvent, quand je sollicite un partenariat, c’est la couverture qui m’a attiré, et franchement, je la trouve toujours magnifique. Bravo à la personne qui l’a conçu, et bravo aussi à Laura Vaz, la traductrice. Ils ne sont jamais trop cités.
Nous suivons le voyage des trois soeurs en Inde. Ne sortez pas les violons tout de suite : ce ne sont pas trois soeurs que la vie a séparé, ce sont trois soeurs qui ont eu une enfance différente, parce qu’elles n’occupaient pas la même place dans la fratrie. Rajni est l’aînée. Elle a eu la chance de bien connaître son père, décédé parce qu’il n’a pas pris au sérieux l’accident dont il a été victime, elle a connu sa mère différente, sans les soucis que l’éducation de trois filles, seules, lui causaient. Elle a aussi longtemps été fille unique, parce que ses parents ont eu du mal à concevoir un deuxième enfant.
Jezmeen, elle, est la soeur du milieu, celle qui se dispute toujours avec sa soeur aînée – parce qu’elle est sa soeur aînée, et parce que, suite à un voyage en Inde avec sa mère, après le décès de leur père, Rajni est devenue raisonnable, une seconde mère en quelque sorte. Et Jezmeen, qui ne connaissait pas sa soeur sous ce jour, n’a pas vraiment supporter. Depuis, rien n’a vraiment changé entre elles. Rajni est devenue la mère raisonnable d’un ado qui ne l’est pas à ses yeux (elle n’a pas pu avoir d’autres enfants), Jezmeen tente de percer en tant qu’actrice, et sa mère de lui répéter jusqu’au bout qu’il faut qu’elle change de voie.
Jusqu’au bout. Ce qui les réunit aujourd’hui est une promesse faite à leur mère, sur son lit de mort : effectuer un périple en Inde et disperser ses cendres. L’objectif est de suivre les instructions, très précises, de leur mère, qui voulait sans doute les faire s’entendre à nouveau, se réconcilier, les réconcilier avec leur pays, par delà sa mort.
Je n’ai pas oublié la plus jeune des soeurs, celle qui, silencieuse, assistait aux disputes entre ses aînées, et faisait tout pour passer inaperçue, c’est à dire correspondre aux attentes de sa mère. Elle a même, comme beaucoup de jeunes indiennes, rencontré son mari sur un site de rencontres, un site de « mariage arrangé ». Elle a tout quitté pour lui, et vit désormais en Australie avec mari et belle-mère. Oui, tout va bien, tout va très bien, c’est du moins ce que pensent ses soeurs, c’est ce que Shirina veut croire.
Chacune a une bonne dose de secrets, de faits qu’elles ne veulent surtout pas révéler aux autres – et quand, comme Shirina, vous êtes habitués à distiller une image sereine et à ne jamais être questionnée, il est facile de dissimuler. Rajni met tout en oeuvre pour suivre le parcours, Jezmeen met tout en oeuvre pour suivre son instinct, et leur duo fait des étincelles. Il en fait aussi parce que l’on est en Inde, et les trois femmes ont beau être anglaises, être des touristes, elles n’en sont pas moins d’origine indienne, elles n’en sont pas moins femmes, et au fur et à mesure de leurs parcours, elles ne peuvent que constater qu’être une femme, en Inde, c’est être vulnérable, c’est ne pas avoir les armes ou les appuis nécessaires pour lutter. Manifester pour ses droits en Inde est aussi montrer à quel point les femmes en ont peu. Être une femme, c’est aussi se sentir coupables : leur mère voulait un garçon, et les trois soeurs, surtout la dernière, ont bien intégré qu’elles n’étaient pas désirées. Certains répondront que l’avortement de foetus féminins est interdit en Inde. Il est des moyens de contourner la loi, surtout quand la pression vient des femmes elles-mêmes. Il est important d’éduquer les filles et les garçons, et ce, dans tous les pays : un retour en arrière est toujours possible, une prise de conscience aussi, heureusement.
Début de la vie, et aussi fin de vie : que désire-t-on pour ses parents, comment veut-on quitter cette vie ? Les trois soeurs n’étaient pas d’accord entre elles, et n’auraient pas le fin mot de l’histoire, juste le rappel qu’il faut profiter des personnes que l’on aime tant qu’elles sont là, et ne pas hésiter à le leur dire, à les regarder, à voir si elles vont bien ou pas. Ne pas vivre les uns à côté des autres, mais les uns avec les autres.
Voilà les dernières volontés d'une femme, d'une mère Sita, à ses trois filles. Sita veut mourir, elle souffre trop de ce cancer qui l'a ronge petit à petit. Et elle leur confie cette lettre dans laquelle les filles vont découvrir un voyage que leur mère aura bien fait de leur préparer, un voyage pèlerinage en Inde.
Sita vit à Londres avec deux de ses filles, mais elle est originaire de l'Inde, la dernière fois qu'elle y est allée c'est avec sa fille aînée suite au décès de son mari. Ce voyage a métamorphosé Rajni dévoilant à son retour un comportement pas des plus faciles à vivre pour ses sœurs comme sa maman. Pourquoi, qu'est-ce qui s'est donc passé au cours de ce voyage ? Pourquoi leur mère n'est jamais retournée ? Qu’elle n'a plus aucun lien avec la famille ?
Tout au long de ce récit, nous allons voyager aussi, quitter Londres et Melbourne où réside la petite dernière Shirina depuis qu'elle s'est mariée, pour atterrir à Delhi et nous laisser guider dans les plus beaux temples de confession Sikh.
Trois sœurs qui ne s'entendent pas à merveille, se cachent des vérités vont devoir se supporter le temps de ce voyage au pays de leurs origines. Vont-elles parvenir à surmonter leurs vives émotions, se dévoiler les unes aux autres ? Je ne vous en dévoile pas davantage.
C'est un roman sur le partir, la mort, la fratrie, sensible, émouvant et drôle parfois, la double culture anglo-indienne. L'auteure nous présente une réalité, une famille, des êtres qui s'aiment et se disputent, naissent et meurent, ensembles ou seuls ... la vie quoi ! Tout cela dans un décor spécifique, l'Inde, nouveau rendez-vous que j'ai bien apprécié, je voyais les scènes, les visualisais parfaitement. J'entendais ces trois sœurs à la découverte de ce pays qui n'était pas le leur, les colères, les joies comme les danses rythmées indiennes. Les odeurs ont parfumés cette lecture savoureuse comme un plat épicé et bien coloré !
C'est un véritable voyage en Inde que nous offre l'auteure et son personnage central, Sita. Un voyage pour l'avenir des trois sœurs et des femmes.
Dans une sorte de lettre testament, Sita impose à ses trois filles d'effectuer un pélerinage dans son pays natal l'Inde, retour aux sources pour ses filles et pour ses cendres.
Elle leur impose un itinéraire choisi parmi des lieux de la beauté indienne "la Porte de l'Inde au lever du soleil" , de la spiritualité sikh "Amritsar, ses cérémonies et son sarovar" . Elle leur impose surtout de se réunir à nouveau, de quitter leurs pays respectifs : Australie pour Shirina, la plus jeune, l'Angleterre pour Jezmeen, l'indisciplinée et Rajni, l'aînée; leurs vies de femmes mariées pour Shirina et Rajni le temps d'un recueillement. Elle espère ainsi les réunir à nouveau, les contraindre à communiquer, à se retrouver ou se trouver voire à s'aimer.
Car tout sépare les trois soeurs : l'âge, la situation familiale (mariée avec enfant, sans enfant, célibataire) , leur relation avec leur mère même et surtout leur secret. Parce que chacune d'elle arrive en Inde avec une blessure et un secret qui peu à peu se dévoile à nos yeux... Le dernier tiers de l'ouvrage les dévoilera, coup aprés coup, évènement aprés évènement.
Le roman de famille prend le pas sur le roman de voyage et d'aventures. C'est au coeur de drames intimes que le lecteur plonge. Les émotions refont surface, les rancoeurs s'en mêlent, les liens distanciés se relient. Les secrets se dévoilent et la fragilité des femmes indiennes prend forme sous nos yeux dans ce monde de traditions. Les thèmes des femmes, de la relation à leur famille sont sans surprise exploités ainsi que celui plus moderne de l'émancipation des femmes et celui des foeticides. 5 Avec mes yeux d'occidentales, j'ai adoré le personnage de Jeezmen, émancipée et libre, rebelle et moderne.) Cette fiction nous entraine au coeur des liens sacrés de la famille et au coeur des âmes des femmes indiennes.
Un bien beau roman qui dépeint l'âme de ces trois soeurs confrontées au deuil de leur mère et aux traditions.
A la mort de leur mère, Rajni, Jezmeen et Shirina, trois sœurs anglaises que tout oppose, vont devoir contre mauvaise fortune bon cœur faire un pèlerinage en Inde, lieu de naissance de leur parents, pour laisser les cendres de la défunte dans le Gange. Mais, comme l’on peut s’y attendre dès les premières pages du roman, le pèlerinage ne se passera pas du tout comme prévu.
Comme l’indique la quatrième de couverture, oui, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’un Darjeeling Limited au féminin dans ce roman, autant dans les situations rocambolesques décrites que dans la relation entretenue, plus que conflictuelle au départ, entre les trois sœurs, ou encore dans l’atmosphère parfois onirique qui se dégage de certaines descriptions de lieux.
Mais, et c’est ce que j’ai le plus aimé, ce roman va malgré tout beaucoup plus loin puisque, derrière une apparence de frivolité que semble prendre par endroits ce pèlerinage sororal, apparaît finalement une description sans concession, non seulement de la condition féminine en Inde, mais aussi de celle de toutes les indiennes qui sont nées à l’étranger et qui sont tiraillées entre traditions et occidentalisme, parfois jusqu’à accepter le pire. Condition qui va justement, contre toute attente, réunir nos trois sœurs et les faire se découvrir autrement, au-delà de leurs différences.
Une lecture qui fut donc agréable, surprenante en ce que je m’attendais à quelque chose de bien plus léger – ce n’est pas spécialement mon genre -, sans pour autant être inoubliable, malgré la teneur sociétale sur la condition des femmes indiennes que j’ai trouvé très intéressante.
Je remercie les éditions Belfond et NetGalley de m’avoir permis de découvrir ce roman.
Ce beau roman que j’ai lu rapidement est une invitation au voyage. J’ai pu, pendant quelques heures partir en Inde, visiter les lieux les plus sacrés pour les sikhs, humer les odeurs des plats qui m’avaient l’air bien alléchants. Dommage on est en période de confinement, les saveurs exotiques attendront.
Mais au-delà de ce voyage qui est en fait un pèlerinage imposé par une mère morte d’un cancer à ses trois filles pour lui rendre hommage et renouer des liens distendus entre elles, c’est un roman à la fois émouvant, drôle, triste qui nous est proposé. Quand les trois sœurs se retrouvent à Delhi, ce ne sont pas les joyeuses retrouvailles auxquelles on pourrait s’entendre. Chacune est au bord de la rupture : Rajni l’aînée se ronge les sangs à propos de son fils, Jezmeen est convaincue que sa carrière d ‘actrice est morte avant d’avoir décollé et Shirina la petite dernière cache un secret très lourd. Mais leur mère tenait à ce que ce voyage se fasse, alors enterrant leur rancoeur et leur tristesse, Rajni, Jezmeen et Shirina commencent leur pèlerinage/hommage à leur mère. Un peu perdues dans ce pays qui les fascine (notamment pour Jezmeen) mais en même temps les rappelle à leur propre condition de femme, elles exécutent les souhaits de leur mère. Cette obligation d’être ensemble les oblige peu à peu à parler, se révéler, régler des comptes, à se retrouver.
J’ai beaucoup aimé les descriptions des temples sacrés et même si ce n’est pas toujours facile de visualiser ces lieux, j’ai eu l’impression de rentrer à la suite des trois sœurs dans le « gurdwara de Bangla Sahib », de me purifier dans les eaux du « sarovar d’Amristar ». Mais ce que j’ai surtout aimé ce sont ces trois sœurs aussi attachantes l’une que l’autre, une petite préférence tout de même pour Shirina si fragile, confrontée à un douloureux dilemme. Car ce roman permet aussi d’aborder les inégalités entre hommes et femmes en Inde, les interdits et les tabous qui pèsent sur les femmes.
Je ne peux que vous recommander ce roman et je remercie au passage les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de le lire.
Challenge Multi-défis Babelio 2020
Challenge Plumes féminines Babelio 2020
Merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour cette lecture !
Ce livre suit trois sœurs qui viennent de perdre leur mère. Juste avant son décès (elle souffrait d'un cancer), Sita, leur mère, leur a écrit une longue lettre par laquelle elle demande à ses filles de procéder à un pèlerinage dans le pays de leurs origines, l'Inde, et de disperser ainsi ses cendres. Le trajet est très précis, et prévoit jour après jour, le détail du voyage (visites de temple, trek etc.). L'objectif de ce périple est double : Sita pense ainsi effectuer, à travers ses filles, le pèlerinage qu'elle n'a pas eu le temps de faire avant de mourir et retrouver ses racines, elle qui est née en Inde et n'y est pas retournée depuis le voyage qu'elle a effectué des années auparavant avec sa fille aînée, Rajni, au moment du décès de son mari. Elle espère aussi que ce voyage rapprochera ses filles qui sont systématiquement en désaccord sur à peu près tout. Rajni, Jezmeen et Shirina accueillent cette lettre avec peu d'enthousiasme. Pour ces jeunes femmes, bien ancrées dans leur vie occidentale et qui n'ont qu'un lien très éloigné avec leur pays d'origine, ce voyage tombe très mal. Pourtant, et c'est tout le paradoxe de ces trois sœurs, l'Inde coule à travers leurs veines. Rajni, l'ainée, considère depuis toujours que c'est à cause d'elle que sa mère n'a pu repartir en Inde et s'est épuisée à travailler pour entretenir ses trois filles au moment du décès de son mari. Jezmeen, petite actrice en mal de notoriété, se voit confondre avec la seule autre actrice d'origine indienne connue en Angleterre, ce qui l'énerve profondément. Enfin Shirina, la petite dernière, vient de se marier avec un jeune homme indien qu'elle a trouvé sur un site de mariages arrangés et subit le courroux de sa belle-mère profondément attachée aux traditions indiennes. Au moment du départ, Rajni rencontre des difficultés avec son fils adolescent qui vient de lui annoncer une grande nouvelle. Jezmeen tente de survivre dans son métier d'actrice alors qu'elle a été l'objet d'un méchant "bad buzz" sur les réseaux sociaux. Shirina est en désaccord avec sa belle-mère ainsi que son mari qui lui a donné un ultimatum juste avant le départ. On ne peut donc pas dire que ce retour aux sources tombe à pic. Elles vont pourtant s'embarquer dans ce périple et vont tenter de surmonter ensemble les obstacles qui se dressent devant elles.
"Les incroyables aventures des sœurs Shergill" est donc un roman sur l'Inde d'aujourd'hui, sur ses travers, sur la place de la femme dans cette société très fermée, gangrénée par le poids des traditions. Balli Kaur Jaswal y évoque tous les thèmes d'actualité que l'on rencontre dans la société indienne, les viols, les mariages arrangés, le déshonneur qui s'attache à une femme qui n'a que des filles, l'avortement ou encore la lutte des femmes pour faire valoir leurs droits. Chacun de ces thèmes est traité à travers l'une de ces trois jeunes filles qui sont partagées entre leur volonté de faire un dernier hommage à leur mère et celle de s'émanciper du poids de ces traditions trop lourdes pour elles. C'est donc un roman très riche, très actuel et l'on s'attache à ces jeunes femmes en lutte.
J'aime bien les ouvrages qui me dépaysent. Je n'ai jamais mis les pieds en Inde autrement que dans des livres, et celui-ci m'a une fois de plus fait voyager. J'ai ainsi tenu compagnie à trois sœurs, qui se retrouvent sur place parce leur mère leur a fait jurer, sur son lit de mort, d'y faire un pèlerinage en son honneur.
Elles ne sont pas franchement enchantées d'être sur place, elles font toutes les trois face à des événements perturbants dans leur quotidien, qu'elles tentent de se cacher mutuellement. Ce n'est donc pas les meilleures conditions pour voyager.
Certains secrets ne se révèlent qu'au fil de l'ouvrage, ce qui maintient la tension. Et les trois personnage sont aussi attachantes les unes que les autres (je serais incapable d'en nommer une préférée).
Ce livre parle donc aussi fort des liens familiaux que de voyage, et le mélange des deux est très réussi.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour ce voyage.
Car avec ce livre c'est bien de cela qu'il s'agit, et en cette période de confinement le moins que l'on puisse dire, c'est que ça fait du bien.
Voici donc venu les soeurs Shergill, trois soeurs d'origine indienne, séparées par la vie qui vont, contraintes par une dernière volonté de leur mère, accomplir un voyage à la découverte de leurs origines. Au programme donc, l'Inde, de sa partie touristique, à ses familles traditionnelles où le carcan d'une société aux coutumes arrêtées pése parfois bien lourd.
C'est le deuxième roman de cet auteur, et après la réussite du premier, j'avais donc de grandes attentes. Pourtant il confirme là sa nouvelle place sur la scène internationale, en présentant avec un humour certain, une société indienne, que l'on connait que de loin dans nos sociétés occidentales.
Mais attention , même si le cocasse permet de donner de la légéreté aux aventures des 3 soeurs, il n'en reste pas moins une face sombre, qu'il n'omet pas de dévoiler. Entre luttes pour le droit des femmes, poids des traditions, et violence omniprésente, il dévoile les aspects modernes d'une société indienne en pleine mutation.
Son style très fluide, rend le roman facile à lire, et encourage à prendre la route aux côtés de ces personnages complexes que l'on prend plaisir à découvrir. Quelques longueurs et incohérences ne viennent en rien gâcher ce qui restera pour moi une invitation au voyage.
Rajni, Jezmeen et Shirina sont trois sœurs d’origine indienne.
Elles ont grandi à Londres et y vivent toujours sauf Shirina qui s’est installée avec son mari en Australie.
Au grand désarroi de leur mère, ses trois filles sont très éloignées et finalement ignorent beaucoup de choses sur la vie des unes et des autres.
Se sachant condamnée, leur mère profite des instants qui lui restent pour écrire ses dernières volontés. Elle souhaite que ses filles aillent en Inde disperser ses cendres dans le Gange.
Un pèlerinage qui elle l’espère rapprochera les trois sœurs.
J’ai pris plaisir à suivre le pèlerinage de Rajni, Jezmeen et Shirina en Inde.
J’ai aimé la modernité apportée par l’auteur à cette escapade dans un pays où le poids des traditions culturelles est très fort.
Tantôt légers, tantôt poignants, les sujets traités ne peuvent laisser indifférents. Il est ici fortement question de la place des femmes et des batailles qu’elles doivent livrer pour s’affirmer face aux hommes.
Une belle découverte !
Trois soeurs, dont la mère vient de mourir, se rendent en Inde pour réaliser son dernier souhait : un pèlerinage dans les lieux qui ont marqué la vie et les souvenirs de celle-ci. Rajni, Jezmeen et Shirina, éloignées par les aléas du quotidien et les histoires de famille souvent compliquées à gérer, vont donc se retrouver loin de chez elles, dans leur pays où se situent leurs origines.
Ce roman nous propose un magnifique panorama de la culture indienne et du monde dans lequel s’inscrit aujourd’hui ce pays. Une véritable invitation au voyage pour ceux qui ne connaissent pas encore ce pays mais aussi la provocation d’une envie d’y retourner pour celles et ceux qui ont déjà eu la chance d’y aller.
Le voyage se fait alors de différentes manières : par les lieux visités, emblématiques de la culture indienne et par les secrets et les souvenirs de famille. De cette façon, l’autrice nous tient en haleine jusqu’à la révélation de plusieurs secrets, à l’origine des relations parfois conflictuelles des trois soeurs.
Pour conclure, l’écriture de ce roman est prodigieuse, de par la fluidité de lecture qu’elle procure mais aussi par la description qui est faite des lieux et des paysages urbains. Le lecteur est ainsi totalement immergé et peut même sentir les odeurs qui se mélangent dans les rue de Delhi. Balli Kaur Jaswal nous fait donc un tableau réaliste de l’Inde actuelle, en ne passant pas sous silence les limites qu’elle peut également contenir en comparaison avec le monde occidental.
Je recommande totalement !
#LesIncroyablesAventuresdessoeursShergill #NetGalleyFrance
Balli Kaur Jaswal avec beaucoup d’humour et un talent fou nous embarque avec les sœurs Shergill dans un périple assez rocambolesque de New Delhi jusqu’au Pendjab. Les trois jeunes femmes nées et élevées en Grande-Bretagne mais d’origine Sikh accomplissent une sorte de pèlerinage pour ré-pondre au vœu de leur mère qui voudrait les inciter à se rapprocher et à mieux comprendre leur ori-gine. Une lettre écrite juste avant son décès leur donne toutes ses injonctions par un programme détaillé auquel il n’est pas question de déroger. Mais les sœurs ont des caractères très différents, chacune a des soucis qui la minent mais qu’elle cache aux autres. Et comme on s’en doute le voyage ne va pas être de tout repos!
Mais au-delà du caractère universel de cet ouvrage sur les problèmes de la sororité et du secret de famille l’auteure traite de nombreux thèmes liés aux traditions sikhes. L’immigration, l’adaptation à un nouveau pays, la spiritualité, le poids de la religion, et plus important que tout le qu’en-dira-t-on… Balli Kaur Jaswal nous parle de femmes qu’elle connaît bien, qui, comme elle, se retrouve entre deux civilisations. Elle raconte de manière humoristique les rapports entre les immigrées de la pre-mière génération et leurs filles occidentalisées, même si certaines se laissent tenter par un mariage arrangé.
Souvent burlesque mais réaliste ce roman dépaysant m’a enchanté. J’y ai retrouvé, mais d’une ma-nière différente, un certain nombre des thèmes abordés dans Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, roman que j’avais aussi beaucoup apprécié. J’espère que les autres romans de Balli Kaur Jaswal seront bientôt traduit en français.
J’ai beaucoup aimé ce roman, même si j’ai eu du mal à me mettre dans l’histoire. Je n’arrêtais pas de mélanger les trois sœurs ! Mais une fois que j’ai reussi à identifier qui était qui et qui faisait quoi, j’ai su plonger dans l’histoire de ces trois soeurs.
Les non-dits les ont éloignés les unes des autres et c’est vraiment touchant de les voir se rapprocher.
Je ne connaissais pas l’autrice, mais j’ai passé un très bon moment avec ce roman.
On respire l'Inde au travers du road trop de ses 3 sœurs bien différentes. On en apprend sur chacune d'elles au cours de l'histoire. On observe leur rapprochement et leur quête individuelle. Belle lecture. Ca change un peu. On évoque la condition de la femme à travers la culture et les traditions indiennes.Plutôt intéressant.
Road trip de 3 sœurs très différentes passant par les sites qui font l'image de l'Inde.
Avant de se donner la mort, leur mère leur a laissé une feuille de route des sites qu'il fallait faire pour comprendre et connaître la culture indienne. Au cours de ce voyage dont aucune n'avait vraiment envie de faire, elles vont se redécouvrir et dissiper au fil de leur périple tous les malentendus de leur enfance et adolescence. Chacune a ses propres problèmes qu'elles gardent pour elles, au fil de leur voyage, elles vont réussir à communiquer à nouveau.
Finalement c'est sans aucun doute ce que souhaitait leur mère.
Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :
Gwendoline Vervel
Adolescent & YA, Jeunesse, Science-Fiction & Fantasy