Parler comme tu respires
par Isabelle Pandazopoulos
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Date de parution 6 janv. 2021 | Archivage 13 janv. 2021
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Résumé
Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de ses parents qui l’entourent avec affection. Alors que son orientation de fin de troisième doit bientôt se décider, Sibylle se révolte soudain contre ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études longues et impose son désir : elle deviendra tailleuse de pierre.
Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de...
Formats disponibles
ISBN | 9782700275414 |
PRIX | 14,90 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
J’ai beaucoup aimé ce roman de littérature jeunesse dont le personnage principal, Sybille, 15 ans, est aux prises avec son bégaiement: les multiples visites de médecins, spécialistes, psychologues et orthophonistes n’ont pas résolu son trouble et elle a fait en sorte de s’en accommoder, soutenue par Emma, sa seule et meilleure amie, et ses parents.
Un jour, pourtant, elle fugue et sa fuite va lui faire comprendre des choses insoupçonnées jusqu’à lors. D’abord, elle découvre que sa mamie Lise a dû aller vivre dans une maison de retraite. Ensuite, un malaise semble s’installer quand celle-ci prononce le prénom « Pablo », Sybille ne sait pas qui c’est mais perçoit le malaise chez ses parents.
Et surtout, Sybille va devoir se révolter pour ne pas être orientée vers de longues études comme ses parents le souhaiteraient…Non, ce qu’elle veut, elle, bien que la voie semble difficile, c’est être tailleuse de pierre…
L’histoire narrée n’est pas seulement celle du bégaiement. C’est aussi celle d’une adolescente qui évolue et qui découvre qu’on lui cache quelque chose. Elle s’interroge: est-ce parce qu’elle ne peut pas parler? Aurait-elle été témoin d’une chose qu’elle ne devait pas voir et qui l’aurait ensuite rendue bègue?
Elle aussi, malgré sa différence, est prise d’une envie de vivre, d’expérimenter. Oui, elle aurait envie d’avoir plus d’amies, d’aller à des fêtes mais elle hésite, sa présence est gênante pour ceux qui ne savent que faire face à son bégaiement.
Dans ce roman, il est beaucoup question du regard que l’autre pose sur Sybille, le récit alternant entre son point de vue et le point de vue du narrateur. Ce regard qui l’effraie, lui donne envie de rentrer dans sa coquille. Et puis, quelques évènements se produisent et elle comprend que le regard des autres peut aussi la faire avancer. Et que les autres peuvent aussi partager des confidences avec elle, malgré le fait qu’ils doivent attendre qu’elle parle.Et cela lui donne le courage aussi d’aller affronter le secret et les non-dits de ses parents…
Ce roman est joliment écrit, porteur de belles émotions, représentatif des émotions que les adolescents peuvent éprouver. Il donne à voir un aperçu du métier de tailleur de pierre à travers la formation d’apprentis, peu connue du grand public.
Je le conseille à tous les adolescents, qu’ils soient différents ou non, et à leurs parents. C’est un très bel hymne à la tolérance.
Sibylle est en fuite. Pas à cause de sa famille : ses parents sont d’ailleurs un peu collants à trop l’aimer, et sa grand-mère l’adore sans jamais oublier de lui mettre un coup de pied de fesse chaque fois qu’elle s’apitoie trop sur son sort. Ou peut-être que si, après tout. Elle sent planer un secret entre eux, un silence, comme un mensonge qui s’acharne à les séparer, à l’isoler, elle qui encaisse coup après coup au lycée. Car Sibylle bégaie depuis son entrée au CP et à partir de là, soit on l’évite purement et simplement, soit on ronge son frein quand elle s’avance pour s’exprimer, une seule phrase pouvant prendre des proportions inédites en termes de longueur et d’efforts. De plus en plus, Sibylle choisit de se taire quand bien même les mots se bousculent dans sa tête. Elle a pourtant tout fait pour se défaire de son handicap ; elle est passée par la case de tous les spécialistes, et pas qu’une fois. Aujourd’hui, elle s’est résignée à vivre avec ses syllabes trébuchantes. Alors pourquoi sent-elle la colère monter inexorablement en elle ? À l’âge où il lui faut commencer à décider de son avenir, comment s’opposer au chemin tout tracé que parents et professeurs lui indiquent ? Comment exprimer ses envies et ses besoins, elle qui se mure dans le mutisme ou au contraire dans la révolte ? Comment ramifier, étendre ses racines, alors qu’elle s’entête à les remonter pour découvrir l’origine de son mal-être ?
Dans ce roman, Isabelle Pandazopoulos aborde avec sensibilité tous les enjeux de l’adolescence. Ce besoin de s’affirmer face aux adultes, celui d’être reconnu·e par ses pairs, la peur de ne pas trouver sa vocation, les cours, les ami·es, les amours… Entre les mains de Sibylle, sa plume se fait directe, incisive. On sent toute l’énergie dégagée par son héroïne atypique et volontaire, car si Sibylle hésite longuement, une fois l’étincelle allumée, il semble presque impossible de l’étouffer. Je me suis pas mal retrouvée en elle lorsque je partageais le même âge : ce côté introverti, créatif, cette peur de se confronter aux autres, de prendre la parole. Bonne élève, j’ai été dirigée vers la filière scientifique alors que j’étais depuis toujours une littéraire dans l’âme, à la seule différence que je n’ai pas eu son courage. Je n’ai pas su taper du pied, alors forcément, je n’en admire que davantage sa détermination à se trouver, indépendamment des pressions exercées, des préjugés et des idées reçues. Et là où ses pérégrinations l’emmènent, il n’en manque pas : tailleur de pierre, c’est un métier d’homme, selon son père et beaucoup d’autres. Et les métiers de main, c’est indigne d’elle.
Les phrases sont parfois hachées sans perdre de leur poésie, de leur rythme ou de leur précision. Cette construction nous montre toute l’intensité du caractère de Sibylle, toute la vivacité de ses pensées. Comme si elle cherchait à en dire un maximum en un minimum de mots, ce que l’on ne peut que comprendre en se mettant à sa place. Quelques chapitres virent de bord, elle laisse sans crier gare la parole à ses parents pour nous livrer un regard extérieur sur son comportement, ses décisions, son côté impulsif, imprévisible, passionné et passionnel. Chacun de ces changements de narrateur amenant son lot de surprises. Chose rare : l’autrice a réussi à me prendre au dépourvu sans que son intrigue n’en soit dénaturée. Bien au contraire. Le récit est riche, inattendu ; c’est pourquoi cette lecture s’est révélée si addictive. Je voulais savoir comment Sibylle allait tirer son épingle du jeu, si elle allait parvenir à trouver des réponses à ses questions, à s’épanouir. J’ai tremblé pour elle. Derrière sa personnalité à fleur de peau, on ne peut que l’apprécier et la soutenir dans sa quête d’elle-même.
À travers sa galerie de personnages secondaires, Isabelle Pandazopoulos explore d’autres thèmes tout aussi pertinents comme l’homosexualité, l’ouverture d’esprit, la communication. Elle développe grâce à eux la notion de famille pour ne pas se cantonner au portrait traditionnel dressé par Sibylle et les siens. En plus d’apprendre à manier le burin et à apprivoiser leur nouvelle camarade, les pierreux ne sont pas en reste côté challenges de la vie. Bien qu’ils occupent une place moindre dans le récit, ils n’en sont pas moins touchants et intéressants.
Pour toutes ces raisons, je ne peux qu’en recommander la lecture. Du young-adult comme je l’aime, dans l’air du temps, une héroïne campée avec force et fierté, loin des clichés de la demoiselle en détresse. Un roman qui aborde le handicap avec intelligence et compassion sans jamais sombrer dans la pitié, qui nous invite à nous questionner sur nos propres choix et notre relation à l’autre.
Dans ce roman contemporain, on suit Sybille Rossignol, qui en fin de troisième se doit de faire un choix pour son orientation professionnelle. La jeune fille est perdue, elle ne sait pas dans qu’elle voie s’engager. Et ce n’est pas dans l’intimité du cocon familiale qu’elle parviendra à éclaircir ses envies professionnelles.
Sybille est bègue depuis sa plus tendre enfance, sa particularité lui pèse sur les épaules, elle ne supporte pas les regards braqués sur elle, impatients lorsqu’elle doit prendre la parole, si bien qu’elle reste souvent silencieuse, même avec sa plus amie. Il n’y a qu’avec sa grand-mère Lise, dont la jeune fille est très proche, qu’elle se sent en droit d’être elle-même, à l’aise grâce à leur relation fusionnelle. C’est d’ailleurs par les mots de sa mamie que Sibylle va réaliser ce qu’elle désire poursuivre comme études. Passionnée par les arts et le dessin, c’est tout naturellement qu’elle se dirige dans une branche artistique et manuelle : elle deviendra tailleuse de pierre ! Au grand dam de ses parents qui rêvaient de plus grand pour elle.
D’abord intéressé par le sujet qu’il aborde : le bégaiement, je me suis lancée dans cette lecture en m’attendant à une lecture un poil dramatique avec pour dénouement une fin heureuse. J’ai tout de suite été séduite par le style de l’auteure, épuré, un brin familier tout en étant emprunt d’une certaine poésie. Touchée par la plume délicate d’Isabelle Pandazopoulos, qui exprime avec émotions les sentiments de Sibylle, profonds et tumultueux.
On ressent pleinement le mal-être de la jeune ado, emprisonnée dans son propre corps, rêvant de plus, mais qui se contraint à rester en retrait à cause de son bégaiement qui l’oppresse, l’empêche de vivre librement sa vie. La révolte et la rage qui vont l’a poussée à se surpasser, lui insuffler l’énergie suffisante pour affronter le monde et ses difficultés pour atteindre ses buts.
J’ai été profondément touchée par sa fragilité au début du roman, puis stupéfaite par la fille qu’elle devient, au fur et à mesure de l’intrigue, Sibylle évolue, grandit, ne se laisse plus faire, prend en assurance tout en gardant au fond d’elle cette part de doute et d’incertitude qui l’a ronge en dedans. Elle va tout faire pour réussir à repousser ses limites, contrôler son bégaiement et dévoiler les parts d’ombres qu’elle sent planer au-dessus d’elle, ses secrets bien gardés. Levant le voile sur certaines vérités pour parvenir à la guérison.
Gros point que j’ai particulièrement apprécié : la mise en avant des métiers manuels, ça change des cursus type que l’on retrouve souvent lorsqu’il s’agit de roman autour d’un adolescent et de ses études.
Le choix de narration opte pour l’énonciation à la première personne, principalement du point de vue de Sibylle, notre héroïne, mais il arrive que le point de vue varie au cours du récit pour devenir omniscient, mettant alors en avant les situations des personnages secondaires. C’était bien pensé, ça permet de donner plus de profondeur à l’histoire, ainsi, on découvre comment son entourage perçoit la vie aux côtés de Sibylle.
C’était pas loin de devenir mon premier coup de cœur de cette nouvelle année à peine entamée, seulement, j’ai trouvé que le rythme du récit était parfois saccadé.
CETTE LECTURE ÉTAIT UNE AGRÉABLE DÉCOUVERTE QUE JE RECOMMANDE CHALEUREUSEMENT, NE SERAIT-CE QUE POUR SON SUJET ET L’ÉTONNANT ET PEU CONNU MÉTIER DE TAILLEUR DE PIERRES.
Sibylle a quinze ans. Elle est bègue.
C'est une élève brillante et elle a un don pour le dessin.
Cette différence ne l'empêchait pas réellement d'avancer dans la vie, elle se mettait en retrait mais maintenait un semblant d'équilibre... jusqu'à son entrée en troisième.
Là tout bascule, Sibylle se révolte, quelque chose la ronge tout au fond d'elle, elle a envie de tout casser. Et les mots qui restent coincés alors qu'ils ont tant besoin de sortir.
C'est le début d'une longue quête pour Sibylle, d'un cheminement intérieur tortueux et douloureux, le temps de faire tomber les barrières et de lever le voiles sur des secrets enfouis.
POUR MOI, UNE LECTURE PARFAITE.
J'ai tout aimé dans ce roman!
Dès le départ, Sibylle m'a embarquée dans son mal-être, dans sa rébellion, son besoin de réponses.
J'ai aimé ses failles, son caractère à part, son histoire singulière.
J'ai aimé le déroulé du roman dont le rythme ne faiblit pas, dont la tension monte peu à peu.
J'ai aimé les différents sujets abordés dont le bégaiement n'est que la partie immergée de l'iceberg.
C'est un roman brillant, une claque, parce qu'il kidnappe votre cœur et ne le lâche plus. J'ai été émue à chaque étape, et j'étais si fière de l'évolution de cette ado comme si je la connaissais. Elle apprend à se connaître, à s'affirmer, à prendre sa vie en main. C'est une battante qui va peu à peu s'ouvrir aux autres et découvrir que de ne plus être seule peut se révéler une force. Elle va aussi apprendre à s'aimer même si c'est douloureux parce que son bégaiement n'est pas ce qui la définit. Elle va affronter ses peurs et les non-dits, chercher les réponses qui lui échappent malgré la douleur qui pourrait en découler.
J'ai trouvé ce roman si bien écrit, parfaitement dosé. Il n'y a rien de trop, oui, c'était parfait!
Un livre d'Isabelle Pandazopoulos, on ne peut pas en parler, il faut le lire, c'est une merveille, un petit miracle chaque fois.
Vous raconter l'histoire ne donnera aucune idée sur la beauté de cette écriture, l'empathie et l'émotion que dégage ce roman.
Sibylle, bégaie, et ça lui pourrit à la vie à un point inimaginable. Car comment vivre avec les autres, et non à côté des autres, quand on ne peut jamais exprimer ce qu'on a envie et même besoin de dire.
Sibylle, on l'appelle Sissi, car c'est tout ce qu'elle arrive à dire de son prénom.
Elle a 15 ans, des parents aimants, protecteurs, qu'on lui envie. Un peu trop protecteurs pour une ado ?
Peu à peu, elle se doute qu'un grand secret se cache derrière leur attitude. Mais ira-t-elle mieux, ou pire, si elle parvient enfin à connaître la vérité ?
Sissi est fille unique, et si son souhait profond ne correspond pas à l'orientation que ses parents souhaitent pour elle, comment pourrait-elle envisager de suivre ses désirs, et de leur faire de la peine. Ils sont là pour la protéger, mais savent-ils mieux qu'elle ce qui lui convient ?
On va découvrir avec elle le rude apprentissage des tailleurs de pierre, et les doux émois d'une très jeune adolescente. Avec elle, on va s'apercevoir que quels que soient nos problèmes, les autres en ont aussi, et la vie n'est pas forcement plus facile pour eux, même si c'est moins visible.
Je crois que ce qui rend ce texte si émouvant, c'est en partie parce qu'elle va croiser, même si elle a du mal à s'en rendre compte, beaucoup d'amitié et de gentillesse, des gens qui l'apprécient, alors qu'elle pense que c'est impossible.
J'ai aimé qu'on découvre avec elle la technique et les instruments utilisés pour travailler la pierre, de façon précise mais sans que ce soit jamais complexe ou ennuyeux quand on n'y connait rien.
J'ai tout aimé en fait dans ce roman. Sauf qu'il se termine !
J'aimerais tant faire encore un bout de chemin avec Sibylle, même si je sais que c'est absurde. Isabelle Pandazopoulos n'écrit que sur les moments les plus forts de l'existence, les moments où tout bascule.
Quand j'ai eu la possibilité de lire ce roman (Merci Netgalley, merci Rageot) j'avoue que j'ai un peu hésité, j'ai tant besoin de douceur et de lectures faciles et drôles en ce moment, je savais que celle-ci me remuerait. Mais impossible de passer à côté d'un roman de cette autrice, qui écrit toujours merveilleusement. Et je ne regrette vraiment pas, il est si beau d'un bout à l'autre.
Il n'y a ici absolument rien qui fasse écho à ma propre vie, contrairement à Trois filles en colère, et pourtant, j'ai été totalement happée par ces personnages, j'ai fini en larmes d'émotion.
J'ai l'impression que cette autrice est assez peu connue, et ça me surprend, tant chacun de ses romans (j'ai lu aussi La Décision) aborde des sujets importants avec une écriture extraordinaire.
Depuis le CP, Sybille bégaie. Pas facile pour elle de communiquer, de se faire des amis. Elle grandit mais le bégaiement ne disparait pas. Ses parents l'entourent d'affection, elle voit des spécialistes... Contre tout attente, elle l'artiste, la passionnée de dessin, décide de fuir le destin tracé d'une grande école et veut devenir tailleuse de pierres.
Isabelle Pandazopoulos dépeint avec talent le quotidien de la jeune femme, l'incompréhension autour de ce problème qui se transforme en handicap. Seule sa grand-mère chérie la traite normalement. On suit ensuite Sybille dans son école de tailleur de pierres. Un beau personnage, qui se révolte, qui lutte, qui souffre et se réfugie derrière une carapace pour se protéger. Un secret de famille serait-il la cause de tout ce mal être ? Un roman captivant, à lire d'une traite.
Un livre touchant sur l'adolescence et la vie, à travers un personnage qui doit vivre avec un handicap. Quand les mots ne veulent pas sortir...
Dans ce roman nous suivons donc Sibylle dans sa construction. Nous la voyons essayer de surmonter son "handicap", abandonner, se battre, ressentir des émotions trop fortes pour elle. Surtout qu'elle ne sait pas d'où ça lui vient, quel a été l'élément déclencheur et comment en guérir. Comme une fatalité, elle doit vivre avec tous les jours, se taire, accepter.
Jusqu'au jour où elle ne peut plus et où la violence la submerge. Elle doit trouve sa voie (sa voix). Elle se construit donc, loin des siens. Et au plus proche, car elle sent qu'il y a un secret familial. Il y a quelque chose que ses parents ne lui disent pas. A cela se rajoute la vieillesse de sa grand-mère avec laquelle elle est très proche. Beaucoup de choses pour une adolescente. En plus des premiers émois.
J'avais beaucoup aimé "on s'est juste embrassés" de cette autrice. Elle a une manière de nous raconter l'adolescence qui ne peut que toucher. Notamment les histoires d'amour, le rapport aux autres, les regards, les jugements... à une période où les émotions sont fortes.
Isabelle Pandazopoulos sait trouver les mots justes pour parler de tout ça.
L'histoire de Sibylle est riche. Comme elle nous passons par plusieurs phases. Elle nous touche, surtout que nous la voyons grandir, expérimenter, s'affirmer, douter, abandonner et créer.
Une très chouette histoire dans une écriture poétique. Un bel hommage au monde de l'art, surtout de la pierre (tailleurs, sculpteurs...) Quand la parole est difficile, comment communiquer ?
Sibylle, quinze ans est bègue depuis sa tendre enfance, faute de pouvoir exprimer par ses vœux d'orientation, celle qu'elle est vraiment à ses parents, elle s'enfuit. Son point de chute, s'il ne lui apporte pas les réponses souhaitées lui permettra peut-être une mise au point, et une chance de s'affirmer...
C'est un roman sur l'identité, la construction de soi. Son héroïne Sibylle mène un combat constant contre ses émotions qu'elle réprime d'abord avant de les libérer.
Avec elle, on va à cœur d'une fragilité, dont elle fera une vraie force. Ses aptitudes artistiques, son envie de se frotter à la rudesse et la difficulté de la pierre, nous impressionne. On aime sa ferveur, son assiduité. Cette passion qui l'anime, vient de l'intérieur. Quand elle taille dans le roc, elle se livre à une danse cruciale et purificatrice. Son école, c'est celle de la vie avec ses blessures, ses secrets, ses hésitations, ses coups bas, ses victoires.
L'écriture est fine, intelligente, émouvante. Les personnages nous invitent à les accepter avec leurs défauts, leurs maladresses. On y parle de pudeur, de non-dits, de silences. Il y a une vraie sensibilité, une vraie justesse. Sibylle réalise en modelant la pierre une thérapie unique et familiale qui va lui permettre d'être, et de construire son destin.
Et si se connaître, s'accepter, s'écouter, se livrer, était le début du chemin...
Sibylle est mal dans sa peau elle ne comprend pas ce qui lui arrive.
En voyant les images de l'incendie de Notre-Dame de Paris elle a une révélation : elle veux devenir tailleude de pierre.
Elle a toujours été attirée par les cailloux depuis l'enfance.
Sa famille habite à Nantes mais elle décide d'aller dans un lycée dans les Vosges à l'autre bout de la France.
Cette formation va la faire évoluer. Elle va se reconstruire et découvrir que sa famille lui cache un secret depuis son enfance.
Elle va également se créer une deuxième famille avec ses camarades de classe.
Ce livre se lit bien. L'écriture est fluide.
J'étais curieuse de découvrir le secret de famille qui est à l'origine du bégaiement de Sybille.
J'ai trouvé le passage sur le secret dévoilé un peu rapide mais j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
Isabelle Pandazopoulos évoque dans son nouveau roman toute la difficulté d’assumer son identité, que ce soit en famille, au collège, ou avec ses plus proches amis. Comment construire son identité, quand soi-même on a du mal à gérer ses émotions et quand on se cherche encore ?
A travers le bégaiement de Sybille, une ado de quinze ans à peine, on découvre le combat intérieur que se livrent ces jeunes, dont les mots, les émotions, leur volonté, restent bloqués en eux. La violence, car c’est bien ce qu’ils ressentent, s’extériorise parfois. Sybille se cherche, mais elle cherche aussi à exprimer ce qu’elle est. Elle découvre alors que quand les mots ne sont pas possible, d’autres formes d’expression sont possibles.
Après une fugue qui s’est vite terminée, Sybille cherche à retrouver possession de sa vie, car à force de ne pas parler, elle se rend compte que les autres prennent ses mots, que les autres décident finalement à sa place !
Sibylle, fille unique choyée par ses parents a un seul problème : elle bégaie. Douée en arts plastiques, ses parents envisagent plutôt pour elle des études générales car elle est bonne élève.
Un évènement grave va amener ses parents à accepter une autre orientation, Sibylle va aller en formation pour devenir tailleur de pierre, métier pour les hommes selon son père. Elle va se faire de vrais amis et tomber amoureuse.
Ce roman sonne juste, il aborde les relations avec les grands-parents, les parents, les amis et parle également de l'orientation, de la condition féminine. Il explique comment un secret de famille peut influencer la vie d'une personne.
Pas très long, je pense qu'il peut tout à fait convenir pour des élèves de 4e-3e.
Je remercie les éditions Rageot et le site Netgalley de m'avoir permis de lire ce nouveau roman réaliste d'Isabelle Pandazopoulos. J'ai beaucoup aimé ce roman très documenté dans lequel l'auteure aborde différents thèmes de façon nuancée comme le handicap, la différence, le regard des autres, la tolérance, ou encore les non-dits,.... J'aime ce style d'écriture qui sait toucher le lecteur immédiatement. J'ai également apprécié que cette histoire ait pour cadre un lycée des métiers ce qui est très rare en littérature de jeunesse. Je recommande très vivement ce roman aux adolescents à partir de 13 ans.
C'est l'histoire d'une force, d'une fragilité, d'une volonté, d'un secret, d'un quelque-chose immense qui détruit et qui permet d'avancer, d'une renaissance ♥️❤️♥️
La couverture de ce roman adolescent m'a interpelée et est en parfaite adéquation avec le titre : un souffle, une respiration, un mouvement. Sybille a 15 ans et est bègue. Elle a vu pléthore de spécialistes mais rien n'y fait. Alors, elle s'est construite une carapace et joue la petite fille modèle face à des parents surprotecteurs. Des ami.e.s, elle n'en a pas vraiment ou plutôt si, une mais c'est une relation étrange, un peu à sens unique car Sybille parle peu et préfère ne rien dire de ses pensées profondes. La première moitié du roman, s'attache à son quotidien de collègienne de 3ème, son envie d'ailleurs, sa différence et un premier secret familial qui se dessine petit à petit. Quand vient le choix de son orientation, un problème se pose car comment faire de longues études quand on ne peut parler en public ? Comment aller à l'encontre de ce que ses parents veulent pour elle ? Alors, Sybille pète les plombs. C'est son seul moyen de s'exprimer, elle, qui a des difficultés avec les mots. Mais un professionnel va lui ouvrir les yeux sur son âme d'artiste et l'aider à réaliser son rêve : devenir tailleuse de pierres pour restaurer Notre Dame de Paris, partie en fumée. Malgré les réticences de ses proches, elle partira à plusieurs centaines de kilomètres à l'internat pour tenter cette formation très masculine. La petite fille surprotégée va alors découvrir le monde du travail, la douleur physique, la mysoginie mais c'est sans compter sur l'esprit de solidarité et de fraternité présent dans cette formation. En s'affirmant, Sybille va libérer la parole des ses ami.e.s mais aussi de sa famille. Un roman dense par les thématiques abordées qui parlera et plaira aux adolescents. Sybille, la petite fille priviligiée, est une héroïne attachante et courageuse.
Depuis son entrée au CP, Sybille bégaie.
À la fin de son année de Troisième, elle doit faire un choix d'orientation et celui-ci sera bien éloigné de ce que son entourage avait envisagé pour elle.
Il s'agit là d'un roman très riche, porteur de nombreux messages, abordant bien des sujets si bien que je ne lui aurais pas boudé quelques pages en plus !
J'avais peur que le bégaiement de Sybille ne soit qu'un prétexte tire-larme pour conter comment une victime de la vie fait face à l'adversité mais il n'en est rien.
Sybille déteste qu'on l'appelle "Sissi", surnom qu'on lui a donné suite à des moqueries, pour simplifier son prénom qu'elle n'arrivait pas à prononcer.
Elle ne supporte pas cette oppressante attention dont elle fait constamment l'objet de la part de ses parents inquiets.
Elle hait qu'on la ménage, qu'on la traite comme une pauvre petite chose fragile.
Car Sybille est une adolescente brillante, passionnée, authentique, qui ressent bien plus de colère que de peur contrairement à ce que l'on peut croire. Ainsi grandi en elle une violence dont elle ne se serait jamais crue capable.
Et elle atteint un point de non retour.
Je ne vais pas aller plus loin dans les révélations mais elle fera face au harcèlement, aux non-dits, aux mensonges, au deuil, à la rancœur mais aussi au désir, à l'amour et à sa propre reconstruction.
J'avoue que la relation entre une ado de 16 ans et un adulte de 21 m'a dérangée. C'est évidemment un avis personnel. On n'entre pas dans les détails mais cet écart d'âge n'était pas nécessaire à mon sens.
De toute manière, ce n'est pas ce à quoi j'ai accordé le plus d'attention car ce que j'ai vraiment aimé, c'est ce parallèle entre la parole et la sculpture, la manière dont Sybille va user de ses mains pour s'exprimer et se révéler.
"Personne ne peut imaginer le goût particulier qu'ont les victoires quand on a lutté contre les vertiges de l'abîme."
En somme une lecture très plaisante, une héroïne battante et un art trop méconnu que j'ai adoré découvrir à travers ces quelques mois d'école aux côtés de Sybille.
Un grand merci aux Éditions Rageot pour cette lecture !
Un récit sur le bégaiement vécu à travers Sybille, une jeune adolescente de quinze ans et qui est bègue depuis presque toujours.
Ce regard contemporain sur ce trouble du langage sensibilisé avec force au handicap et ses impacts sur une vie. Après en avoir cherché la cause auprès de beaucoup de spécialistes, il s’avère que personne n’y trouve aucune explication. Malgré tout, la jeune fille se battra pour rester maître de son destin. Malgré les intentions de ses parents, elle trouve sa vocation pour devenir tailleur de pierres. Et c’est effectivement le cœur de ce roman de traiter de manière juste des choix d’orientations qui entraîne toute une vie qui sont si cruciaux vers 15 ans.
Ce roman est d’une grande délicatesse et aborde les sujets avec beaucoup de sensibilité. Les combats de Sybille contre son bégaiement et sa lutte contre les adversités sont de beaux exemples des engagements de l’adolescence. Une très belle lecture pour donner l’exemple d’une jeune adolescente qui prend son destin en main.
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