
Céleste et Marcel
Un amour de Proust
par Jocelyne Sauvard
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Date de parution 1 avr. 2021 | Archivage 15 mai 2021
ELIDIA | Éditions du Rocher
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Résumé
Mars 1918 - novembre 1922. Céleste Albaret et Marcel Proust vivent une relation fusionnelle, dans l'intimité de la chambre d'écriture. Il leur reste mille et cent nuits à partager. Marcel a quarante-sept ans, les jours lui sont comptés, il doit mettre le point final à La Recherche, et reconstituer le conte perdu, Robert et le chevreau. Céleste en a vingt-sept. Elle veille sur lui, sur son oeuvre, et s'interroge : tandis que les avions allemands bombardent Paris et que la grippe espagnole fait des ravages, quelle vie secrète mène-t-il hors de cet appartement?
Il rentre couvert d'éclats d'acier, recrée pour elle les constellations de feu et les soirées mondaines de ces Années folles.
Le roman bouleversant d'un amour singulier, absolu, entre l'écrivain de génie et sa précieuse gouvernante, Céleste, qui fut son unique confidente.
« Céleste a perçu le tintement discret. Elle va accourir. Il a besoin d'elle, de son corps rassurant. Chaque jour, elle accourt à son appel, telle une vierge sage vers son époux. Elle attend qu'il restitue pour elle l'enchantement de ce qu'il appelle “la vraie vie” : la frénésie de la création et du désir. »
L'oeuvre de Proust ne cesse d'habiter Jocelyne Sauvard depuis l'adolescence. Auteure de romans, dont Lou est aux anges, d'essais, de contes, de pièces de théâtre, elle est aussi critique littéraire et la biographe de grandes figures des arts et de l'histoire contemporaine.
Mars 1918 - novembre 1922. Céleste Albaret et Marcel Proust vivent une relation fusionnelle, dans l'intimité de la chambre d'écriture. Il leur reste mille et cent nuits à partager. Marcel a...
Note de l'éditeur
Ce roman relate l’histoire d’un amour singulier et chaste entre ce grand malade génial et sa gouvernante, unique confidente.
Actions promotionnelles
- Pour relater cette histoire, l'auteur s'est appuyée sur des archives, des documents audiovisuels, les "Carnets", la "Correspondance", les pastiches, "Jean Santeuil", "La Recherche", a visité les lieux proustiens, les lieux de Céleste (Paris, Cabourg, Trouville, la Lozère, Venise, Illiers…), recueilli les témoignages de ceux qui les ont connus, universitaires, artistes, journalistes, "les Amis de Marcel Proust", "les Amis de Céleste Albaret", les spécialistes : Jean-Yves Tadié, Luc Fraisse, Antoine Compagnon, Jacqueline Bloch-Dano…
- 1921-2021 : publication du "Côté de Guermantes", (l'œuvre et le nom devenant une référence littéraire et sociale mondiale), et de "Sodome et Gomorrhe" qui va révolutionner et scandaliser le monde des lettres.
- Pour relater cette histoire, l'auteur s'est appuyée sur des archives, des documents audiovisuels, les "Carnets", la "Correspondance", les pastiches, "Jean Santeuil", "La Recherche", a visité les...
Formats disponibles
FORMAT | GF cartonné |
ISBN | 9782268105192 |
PRIX | 19,90 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre

Merci à l'éditeur et à NetGalley pour la lecture de cet essai passionnant.
J'ai immédiatement été happée dans l'univers tissé : début de siècle, fin de guerre, luxe du Ritz, auteurs, artistes. Mais j'ai surtout été plongée dans un univers introspectif et intime, celui de la relation entre Céleste et Marcel. La complicité, l'amitié, l'amour platonique. Les discussions à bâtons rompus, les non-dits, les silences.
Proust malade, vieillissant, travaillant d'arrache-pied, entouré d'admirateurs et de jaloux...
Tout est admirablement retranscrit, grâce à un style pudique et à une narration à plusieurs voix, tout en étant très précisément documenté.
Cet ouvrage traduit tout autant la passion de Céleste pour Marcel que celle de l'autrice pour Proust.
Je recommande vivement.

Merci à Netgalley et aux éditions Elidia pour ce partenariat.
Mon avis :
Céleste et Marcel, c’est la biographie de deux êtres que l’on n’associe pas forcément ensemble, parce que, si l’un est connu, l’autre l’est moins, sauf à être un(e) spécialiste de Marcel Proust, ce que je ne suis pas. Je crains que le livre ne touche d’ailleurs que les fans de Proust, ce qui serait dommage, parce que le livre est parfaitement accessible, parce que le style en fait un livre agréable à lire.
Il nous parle des dernières années de la vie de Proust, il nous parle aussi de sa jeunesse, de ses premières amours, de son frère Robert, brillant chirurgien, de sa nièce Suzy. Il nous parle bien sûr de ses liens avec sa mère. Il nous parle aussi de Céleste, et des liens particuliers qui l’unirent à celle qui fut plus qu’une domestique, une première lectrice, un soutien sans faille, une femme qui, bien que plus jeune que lui, veilla sur lui comme s’il avait été son enfant.
C’est aussi l’histoire d’une époque, de cette guerre qui semblait ne pas vouloir finir, de ses hommes qui ne revenaient pas du front et que l’on pleurait, de cette grippe espagnole qui achevait de ravager les foyers. De ses soirées mondaines, aussi, qui se voulaient comme avant, et ne faisaient que montrer inexorablement le temps qui passe.
Corriger, corriger, Marcel passe son temps à cela, s’épuise à cela, et tient à ce que son œuvre soit réellement terminée – pour pouvoir mourir en paix. Le récit donne l’impression d’un homme qui a jeté ses dernières forces dans l’écriture, avec à ses côtés une femme qui a mis sa vie personnelle entre parenthèses pour l’aider.
Et je remarque à quel point la vie d’une femme « du monde » ou de la haute bourgeoisie pouvait être différente de celle de mes arrières-grand-mères. Ces femmes vivaient dans l’ombre d’un mari qui souvent avait une ou plusieurs maîtresses, dont la femme légitime ignorait ou feignait d’ignorer l’existence. L’art de ne ni voir ni savoir. Quant aux jeunes filles qui fautaient, on trouvait normal de dissimuler leur tragique destin – comme si elles étaient seules responsables de leur état. Oui, certaines pages m’ont irrité, parce qu’elles rappellent une défaite des femmes – et le fait qu’il a vraiment fallu se battre pour faire évoluer les mentalités

Avec Céleste et Marcel, un amour de Proust, Jocelyne Sauvard raconte un peu plus de quatre années de vie presque commune entre un écrivain fou de sa nécessité d'écrire et une jeune femme, sa gouvernante, dévouée au point de mettre toute sa vie personnelle à son service.
Odilon menait Proust dans les rues de Paris. Un jour, il lui propose les services de sa jeune femme, Céleste, d'abord comme courrière. du coup, en charge à la fois de porter courriers, invitations et billets doux, elle ramène Paris à Monsieur. Jocelyne Sauvard choisit de raconter ce huit-clos des quatre dernières années de la vie personnelle de l'écrivain où Céleste est devenue bien plus qu'une servante..
Son mari part à la guerre. Céleste ne peut que se dévouer pour répondre aux souhaits de Marcel. A son retour, le pli est pris. La relation est déjà devenue indispensable de part et d'autre. Instituée Maîtresse de cérémonie du café, Marcel lui confie l'intendance de sa maison, mais aussi de sa vie. Avec son oreille attentive toujours disponible, elle devient celle qui recueille les prémices de ses écrits et tant d'autres choses au fil des jours.
Jocelyne Sauvard décrit par le menu cette vie déséquilibrée par la domesticité mais néanmoins essentielle à chacun. Lui en rentrant de ses escapades nocturnes raconte tous les potins d'un monde que Céleste ne connait que par les mots. Elle lui donne enfin la disponibilité d'une attention presque maternelle auquel il n'a jamais pu prétendre totalement, sauf au travers de sa maladie.
Jocelyne Sauvard choisit de rendre compte de cette personnalité dans toute sa complexité. Même si elle souligne peu le Marcel Proust, homosexuel au coeur d'une époque homophobe, le juif par sa mère au temps d'un antisémitisme galopant, elle parle de la toxicomanie dans sa réclusion et souligne le dandy tiré à quatre épingles qu'il veut montrer aux autres.
Elle raconte que le père de Marcel a traqué le virus de la peste, de la fièvre jaune et du choléra. Qu'il a institué « la ségrégation radicale » mais ne connait rien à l'asthme ! Pire, il semble accuser son fils aîné de feindre ses troubles respiratoires.
Robert, le jeune frère, est décrit comme chirurgien-obstétricien reconnu qui incarne la fierté paternelle. Sa mère, héritière des biens Weil, souhaite entrer dans cette aristocratie toujours convoitée par la bourgeoisie aisée. Jocelyne Sauvard la dépeint ambivalente face à cette relation de dépendance dont Marcel a tellement besoin. Mais aussi, elle relate combien consciente des penchants particuliers de son fils, elle fait tout pour absolument les cacher.
Dans ses conditions, le mal de vivre décrit est prépondérant. Marcel use de drogues médicamenteuses ou non, pour dormir, pour retrouver l'énergie, pour s'apaiser, pour…De même sa sexualité est juste évoquée, comme il fallait mieux le vfaire à l'époque, souvent seul ou en voyeur, et avec des amitiés particulières qui ne disent pas leur noms.
Et du côté de Céleste
Des confidences de Céleste Albaret, j'avais eu le plaisir de les découvrir dans un essai dès sa première édition en 1973. Seulement, c'était George Belmont qui avait recueilli les propos de la vrai gouvernante. Pudiquement classé lors de la seconde guerre mondiale en « collaboration active », le journaliste avait passé sous silence tellement de choses.
Jocelyne Sauvard décrit une Celeste, empathique, simple et dévouée, qui a compris le besoin maladif d'écoute et d'attention de cet homme. Elle sait le protéger, répondre, du mieux qu'elle peut, à la moindre de ses demandes, et accepter même ses caprices. de plus, elle développe une admiration sans limite pour l'homme qui la fait confidente de potins d'une classe finissante.
Jocelyne Sauvard décrit le quotidien de ces deux êtres qui vont s'apprécier de plus en plus jusqu'à ce que Marcel reconnaisse enfin cette dévotion, l'en remercie et lui dédie un personnage dans sa Recherche et un poème personnel.
Pour finir
En choisissant la fiction, Jocelyne Sauvard accepte la liberté de son propos particulièrement documenté. Céleste et Marcel, un amour de Proust rend compte de la relation si particulière entre une jeune femme dévouée et maternellement attentive pour un écrivain malade et usé souhaitant par dessus tout finir sa seule fierté.
Un formidable roman d'une histoire d'amour-amitié dont A la recherche s'est nourrie jusqu'à en devenir le témoin. Alors, pour le 150è anniversaire de sa naissance, Céleste et Marcel, un amour de Proust est une bien belle façon de le fêter. Et, pourquoi pas, un prix bientôt ?
Remerciements à @NetgalleyFrance de @EdduRocher1 pour #CelesteetMarcel de #JocelyneSauvard
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/03/28/jocelyne-sauvard-celeste-et-marcel-un-amour-de-proust/
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Le livre de Jocelyne Sauvard, évoque les dernières années de l’écrivain, enfermé dans sa chambre qui lui servait de bureau. S’il fut capable de terminer son œuvre, c’est grâce à Céleste.
En 1918, Marcel Proust a quarante-sept ans et seulement quatre ans à vivre, c’est peu pour terminer son œuvre monumental : À la recherche du temps perdu. Heureusement, Céleste, vingt-sept ans, s’occupe de Marcel comme si c’était son fils. Sans elle, Marcel n’aurait peut-être pas achevé son œuvre.
Au fil des pages, sont évoqués des personnages connus, Reynaldo Hahn, musicien et amant de Proust, la comtesse Greffuhle, un des modèles de la duchesse de Guermantes ou Misia Sert, une femme influente du début du siècle dernier.
On ne saura pas qui est la narratrice, elle a eu quinze ans en 1918, à une époque où la majorité des jeunes hommes gisaient sous des pierres tombales. Elle rêve de rencontrer l’auteur d’un livre qui ne la quitte pas. Elle se renseigne, l’écrivain habite au 102, boulevard Haussmann. Ce rêve, elle le réalisera en se rendant chez l'auteur.
Une jolie évocation des dernières années de Proust.

Grande admiratrice de l’écrivain, Jocelyne Sauvard prend le parti de romancer les quatre dernières années de la vie de Marcel Proust , auprès de celle qui fut sa gouvernante, mais aussi sa confidente, son amie dévouée.
Marcel va mal, de plus en plus mal, entre l’asphyxie des crises d’asthme et les aléas d’une auto-médication hasardeuse. L’écriture est une urgence, il faut achever La Recherche. Le temps presse, tant il sent ses forces décliner.
Céleste est aussi l’oreille attentive qui recueille les récits des sorties nocturnes que Marcel lui raconte. C’est ainsi qu’adroitement Jocelyne Sauvard établit le parallèle entre les fréquentations de Marcel et les personnages de la Recherche. C’est d’ailleurs pourquoi il vaut mieux connaitre un peu l’oeuvre pour comprendre les propos rapportés ici, même si ce n’est pas rédhibitoire et peut au contraire être une incitation à s’y plonger.
Chronique d’une période troublée de la France, pendant et après la première guerre mondiale, l’ambiance mondaine est bien retranscrite, et l’on voit émerger des figures que le temps immortalisera, Cocteau, Gide…
Un personnage étrange hante le récit : la jeune fille rousse qui apporte au romancier allergique des reproductions des fleurs que celui-ci ne peut côtoyer. Une sorte de jeune fille en fleurs, à la fois groupie et muse.
Pour les amoureux de Proust, le récit apporte un éclairage tout à fait intéressant sur l’oeuvre et transcrit un quotidien imaginaire qui sans doute frôle de très près la réalité.
Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher.

»Marcel a quarante-six ans, j’en ai vingt-six, il m’a fait entrer en clandestine dans son univers, et recrée pour moi les heures folles, en dépit des bombes, incognito, il se glisse dans l’hôtel de la rue de l’Arcade où des notables, comme le baron de Charlus, cherchent la douleur et l’humiliation. Je l’attends dans l’angoisse. La nuit l’a pris et le ramène. Nous nous retrouvons au petit matin, oubliant la guerre. Mon vœu et mon espérance, ce n’est pas de le garder souffrant dans la chambre pour être la seule à partager ses jours, ses nuits, et veiller sur lui comme Mme Proust, mais satisfaire ses demandes, et le garder en bonne santé. Qu’il accomplisse ce qui le tient debout : son œuvre. «
Entrée en 1914 au service de Marcel Proust, la jeune Augustine Célestine Gineste, as Céleste Albaret (1891-1984) – fraîchement mariée à Odilon Albaret – ne quittera le célèbre écrivain que lorsque ce dernier aura émis son dernier souffle, le 18 novembre 1922.
Gouvernante, « courrière », témoin privilégiée des dernières années de Marcel et de sa santé déclinante, Céleste devient rapidement son assistante, celle qui transcrit, sous sa dictée, certains passages de La Recherche. Elle est d’un dévouement sans faille, inouï, fascinée par les confidences, le génie de son maître.
« Quand on demandait à Céleste si son dévouement n’était pas plutôt de la dépendance, Proust étant terriblement exigeant, elle répondait qu’elle ne vivait pas sous son emprise. Qu’il s’agissait d’un charme plutôt, comme dans les contes orientaux, et les grands contes d’amour et de mort médiévaux. »
D’aucuns leur prêtent un amour – platonique; il est du moins certain que leur relation fut intense, privilégiée et que le prisme de la narration, la polyphonie adoptée par le roman, offre un éclairage intéressant sur le quotidien de l’écrivain, le déroulé de sa vie et une quête existentielle accélérée par un sentiment d’urgence sanitaire : Proust veut achever sa Cathédrale avant de mourir.
A Elter
Céleste et Marcel. Un amour de Proust, Jocelyne Sauvard, roman, Ed. du Rocher, avril 2021, 336 pp

Très beau roman !
J'ai adoré me replonger dans l'oeuvre de Proust au travers des discussions entre Céleste et Proust.
Céleste est touchante dans son adoration envers Marcel, au point de nier certains faits (son homosexualité, sa mort prochaine) et quelle tristesse quand la fin approche.
Céleste fut sa confidente, sa relectrice, sa "femme à tout faire", prête dès le petit matin, aux aguets de sa petite clochette. Toujours protectrice pour lui.
On y découvre un Proust, méthodique, perfectionniste pour son art; il lui faudrait 100 vies pour venir à bout de ses oeuvres tant il les recorrige, les complète mais voilà il se sera au moins attaché à finir "La recherche".
On le découvre aussi en colère contre son asthme qui l'empêche de faire la guerre, alors, il jouera parfois avec le feu, les bombes, se mettant en danger pour être au plus près de ce que vivent les parisiens.
Et bien sur, on retrouve le Marcel en adorateur de sa mère, même si celle-ci aura eu tout au long de sa vie, un ascendant qui l'empêchera d'être heureux en amour.
La prose de l'auteur est très agréable et elle semble se coller à celle de Proust, en adoptant ces phrases longues empruntes de sensations.
Cela donne envie de se replonger dans ces oeuvres.
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