On était des loups

Avoir un enfant, est une tâche immense, qui signifie s'occuper de quelqu'un d'autre que soi. Aru est surnommé le môme, le petit, petit homme… mais n'a souvent pas de prénom. Il est cette chose, que Liam doit supporter à défaut d'aimer. Avec la disparition de sa femme, il va devoir se réinventer une vie, un nouveau monde, sans elle. Il se sent encombré par le môme. Il ne ressent rien en sa présence tel un fantôme.

Il se cherche des excuses, mais des excuses, il n’en a pas. Juste de la lâcheté. Mais c'est difficile d’élever un enfant et de savoir les bons gestes quand on n’a pas eu d’enfance.

Ce roman est aux antipodes des histoires que je lis habituellement, et pourtant, c'est un réel coup de cœur. J'ai adoré cette immersion en pleines montagnes, ces personnages à vifs, abîmés par la vie. Voici un magnifique roman sur la survie, la liberté et les grands espaces. Un périple qui va ramener Liam, vers son fils, et lui faire découvrir une version plus humaine de lui-même.

On ressent la solitude, la dureté de la vie, la mort, la nature présente et envahissante, la culpabilité, la survie, le vide, les paysages de solitudes, les étendues, le silence, le désespoir, le poids de la paternité dans cette zone de fin du monde, la colère, la haine, la rage, mais également le pardon, la peur, le manque de courage, l’enfer du vide, la liberté.
Au fil de son histoire, il se rend compte qu’il est passé à côté de choses magnifiques, des choses qu’il n’avait jamais vu, jamais pris le temps de voir. Un roman intense, extrêmement bien écrit, mettant en scène un homme se retrouvant seul avec son petit garçon dans une nature sauvage.

Le lecteur a une voix grave, chaude, très agréable à écouter. Cette voix rocailleuse, colle au personnage, et rend l'écoute de ce roman addictive. Un récit en apné, à la découverte d’un moment de vie cristallisé. Nous avons réellement l’impression d’être dans ces montagnes et de vivre l’instant présent avec Liam, cet homme de 37 ans les cheveux gris, le visage taillé à la serpe et le visage buriné.

A découvrir

Quel bonheur d'écouter Thierry Hancisse interpréter ce beau texte, vibrant et sincère !

L'histoire de Liam, un homme qui va apprendre, par la force des choses, à devenir le père de son fils, Aru. Au coeur d'une nature sauvage, au milieu de nulle part, père et fils, seuls contre le reste du monde, entament un long voyage, avec leurs "gros" et leur dose de tristesse, de douleur et d'incompréhension.

Un texte volontairement peu ponctué (qui n'a pas dû être facile à lire à voix haute), et toute la sensibilité de Sandrine Collette qui a cette plume si particulière qu’elle réussit à nous faire passer par de nombreuses émotions avec peu de mots.

Une lecture audio qui nous plonge dans la tête de Liam.
A lire d’une traite. Le silence seulement brisé par les cris des animaux. Et notamment des loups (oui, oui, vous entendrez les loups dans les intermèdes musicaux entre les chapitres 🐺).

Superbe 💙

Quel roman ! Puissant, fort, il prend aux tripes.

Lima vit par choix dans les forets montagneuses. Il y mène une vie solitaire, rude, en contact étroit avec la nature loin de la folie des villes, et des hommes qu’il préfère éviter au maximum. Il a quand même trouvé une femme qui a accepté de le suivre dans cette vie difficile. Mais pour elle, l’adaptation est plus difficile. Alors que lui part chasser pendant des jours entiers, elle décline et s’ennuie. Il accepte de lui faire un enfant pour l’occuper. Cet enfant c’est Aru. Il a 5 ans.

Un jour que Liam rentre de sa chasse, il découvre le corps de sa femme. Tué semble-t-il par un ours. La réalité le rattrape. Que faire de ce fils dans un tel lieu ? Un enfant n’a pas sa place dans cette vie. Dans sa vie non plus ? D’ailleurs il n’a jamais vraiment créé de liens avec lui. Il ne le connaît pas. Il ne sait pas s’en occuper. Alors a décision et vite prise. Il va aller le confier à quelqu’un en ville.
Un long voyage s’annonce. Un voyage au rythme de la nature, au rythme de sa rudesse, au rythme des réflexions de l’homme. Entre un homme malheureux et un enfant triste et apeuré.

Un voyage qui va amener Liam a comprendre que même s’il ne se sent pas père, il l’est. Ce voyage va être l’occasion de renforcer ce lien, d’en prendre conscience.
On suit le chemin de cette prise de conscience. Liam est un homme taciturne, rustre, rustique. Sandrine Collette insiste sur ce trait de caractère en employant des tournures de phrases courtes, brutes, sans fioriture. On entend ce côté âpre, rêche de sa personnalité. Et l’interprétation de Thierry Hancisse colle à merveille à la personnalité de ce personnage. Il ajoute à la force brute du texte, une dimension sonore enrichi par son timbre de voix rauque et grave. Le lecteur est plongé à leur côté, aux côtés de cette nature sauvage et des différents obstacles à franchir, qu’ils soient naturels ou psychologiques.

Une nouvelle fois, Sandrine Collette nous propose un roman puissant, fort. Elle interroge l’instinct de survie, l’instinct paternel. On assite à la naissance d’un père.

Dans ce roman de Sandrine Collette, nous suivons la vie de Liam, un solitaire qui préfère vivre à l’écart de ses semblables, dans les forêts, les montagnes… Son chemin croise celui d’Ava et le coup de foudre est immédiat. La jeune femme rejoint le solitaire dans sa vie proche de la nature. Leur famille s’agrandit avec la venue d’Aru, au grand dam de Liam qui ne se sent pas très paternel. Mais un jour, un ours attaque Ava et Aru pendant que Liam est absent. A son retour il découvre le corps sans vie de celle qu’il aime et qui s’est sacrifiée pour sauver Aru. Liam ne souhaite pas garder l’enfant, cette vie ne pouvant lui convenir. Ils partent tous deux vers un lointain parent pour lui confier le petit garçon de cinq ans.

On était des loups relate le chemin de Liam et Aru vers cet oncle qui est censé recueillir le jeune garçon. Liam apparaît comme un rustre, un ours solitaire. Il a su aimer Ava, être un époux mais il ne sait pas être père auprès de son jeune fils. Cependant au fil des chapitres, de l’avancée de leur périple, Aru va tenter des rapprochements vers ce père qu’il connaît à peine (bien qu’ils vivaient tous ensemble).

On était des loups est un roman très immersif dans la tête de Liam, cet homme peu commun, très éloigné de nos vies citadines et normées. Le roman de Sandrine Collette est étonnant mais passionnant.

La voix de Thierry Hancisse est grave, posée, parfois rugueuse et correspond bien au personnage de Liam. On ressent parfaitement les doutes, la souffrance, la rage et la violence décrite par l’autrice.

•𝐀𝐋𝐄𝐑𝐓𝐄 𝐂𝐎𝐔𝐏 𝐃𝐄 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑•

J’ai eu la chance grâce au #prixaudiolib2023 de pouvoir écouter le roman 𝕆𝕟 𝕖́𝕥𝕒𝕚𝕖𝕟𝕥 𝕕𝕖𝕤 𝕝𝕠𝕦𝕡𝕤 de Sandrine Collette lu par Thierry Hancisse

Et 💥

〰️
Liam un chasseur trappeur évolue avec sa femme Ava et son petit garçon Aru dans une contrée sauvage presque hostile à l’homme.
Il voue un amour inconditionnel à sa femme mais il aime sa liberté et la nature dans laquelle il évolue par dessus tout.
Jamais il ne se serait vu vivre à la ville.
Ils ont trouvé leur équilibre, dans cette vie qu’ils se sont construit au fil des années loin de tout et de tout le monde.
Un soir après sa session de chasse Liam rentre à la maison.
Mais l’atmosphère est différente aujourd’hui; Aru n’est pas là pour l’accueillir comme à son habitude...
Et rien ne sera plus jamais comme avant.
〰️

Thierry Hancisse incarne le personnage principal Liam à la perfection.
Sa voix est exceptionnelle et colle parfaitement au roman.
Si bien qu’on vit à ses côtés tout du long comme si on l’accompagnait dans ce voyage.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐦𝐦𝐞𝐫𝐬𝐢𝐟 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭!

Sandrine Collette aborde des 𝐭𝐡𝐞̀𝐦𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞́𝐫𝐨𝐮𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 comme;
La perte d’un être cher,
Le désir d’enfant,
L’instinct paternel qui peut ne pas être inné,
L’instinct de survie,
L’amour plus fort que la mort .

Ce roman n’est ni situé dans l’espace ni dans le temps.
C’est un choix de la part de l’autrice pour que chacun s’imagine l’endroit et parce que c’est une histoire qui peut se vivre de tous temps.
La nature à une place importante dans ce livre ce qui lui confère également un 𝐚𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭 𝐩𝐨𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞.

𝐔𝐧 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐣𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐫𝐢𝐫 !
De plus pour ceux qui ne sont pas adeptes des livres audio il est très court (3h58) c’est le moment de vous lancer et d’essayer .🎧
Promis vous ne serez pas déçus!

Alors qu’il rentre de plusieurs jours de chasse, Liam découvre sa femme étendue sur le sol dans la cour.
Un ours l’a attaqué, et malgré le fusil qu’il retrouve à son côté, elle n’a pas réussi à se défendre.
Il part alors à la recherche de son fils Aru qu’il retrouve sous le corps de sa mère…

Dès les premières minutes, nous voilà plongé dans un pays dur, qui ne pardonne rien et qui tue les hommes et les bêtes sans distinction.
Comment alors élever un enfant de 5 ans sans sa mère, sans celle qui le protégeait et lui apprenait la vie ?
La seule solution qu’entrevoit Liam est de confier son fils à d’autres.
Au rythme des pas de ses chevaux, une longue descente vers la ville commence mais c’est surtout sur le long chemin du deuil qu’il s’engage et vers la connaissance de lui-même.
Liam est un homme bourru qui préfère ne pas penser à certaines choses.
Le passé le hante sans qu’il se l’avoue, sa douleur est immense sans qu’il accepte de la voir.
Le chemin va être long et semé d’embuches et l’autrice nous plonge dans ses pensées pas toujours jolies jolies !
Le lecteur s’immerge dans ce flot ininterrompu et on le suit sans pouvoir reprendre son souffle.
J’y ai retrouvé tant de choses que l’on pense quand on a un enfant, des regrets qui s’appuient sur des incertitudes, sur une méconnaissance de soi et sur l’assurance que l’on ne sera pas capable.
L’amour se cache derrière tout cela mais il est parfois très loin tout au fond et pas toujours accessible.

Heureusement, l’évocation de la forêt, du chemin parcouru, des grands espaces vient tempérer l’orage qui gronde dans la tête de Liam.
Le décor joue un vrai rôle et on visualise sans peine les chevaux qui marchent, qui balancent leurs cavaliers à leur rythme.

Soyons clair, l’intrigue est cousue de fil blanc mais elle prend des détours et c'est là que j'ai aimé me faire peur.
Quant aux sentiments de Liam, il a tellement raison.
Un enfant, même si on l’aime infiniment, c'est un poids, c'est une charge si lourde qui vient en plus s'ajouter à sa peine et son deuil.
Je trouve que certains passages tombent tellement juste !
Le style choisi, sec, rugueux, rend parfaitement le ton de cet homme sauvage.
Mais il y a des scènes si belles, des attendrissements touchés du doigt où l’on sent qu’il se retient, qu’il résiste.
Liam oscille entre la volonté de rester une bête sauvage et un sentiment diffus et qu’il n’identifie pas pour cet enfant qu’il connait si peu.

C’est un texte très fort, qui rend parfaitement ces égarements et qui touche ce qu’il y a de plus profond en nous, une animalité qui peut être violente ou, au contraire, aimante.
Et puis il y a ces pics de tension, ces moments où on a envie de refermer le livre et de ne plus l’ouvrir pour ne pas savoir (mais il ne faut surtout pas faire ça hein 😱).
L’autrice est vraiment très forte parce qu’elle le fait plusieurs fois et j’ai marché à chaque fois !!

La version audio est juste parfaite !
Thierry Hancisse, avec sa voix grave, diffuse cette impression de force tranquille et de souffrance dans un même souffle.
Le texte ne laisse aucune respiration, il nous emporte et ne nous laisse pas souffler.
C’est une merveille.

Je ne connaissais pas Sandrine Collette mais elle fait désormais partie de mes autrices préférées !!
Je ne sais pas encore quel sera le prochain titre que j’écouterai mais il est certain qu’il y en aura d’autres.

Si vous n’avez pas encore lu On était des loups, mettez le immédiatement sur votre table de nuit ou, encore mieux, dans vos oreilles !!

Liam est un chasseur. Il vit dans les forêts des montagnes avec sa femme et son fils Aru. Ce petit garçon, il ne l’a pas voulu. Alors quand en rentrant d’une chasse, il découvre qu’Ava a été tuée par un ours, il se retrouve avec Aru sur les bras. S’occuper d’un enfant n’est pas compatible avec son mode de vie, alors ivre de chagrin d’avoir perdu la femme de sa vie et incapable d’être un père, il décide de prendre la route pour confier son fils à son oncle et sa tante.

Pour être honnête, je n’étais pas très pressée de lire On était des loups. J’avais adoré Six fourmis blanches de Sandrine Collette, mais les autres romans d’elles que j’avais pu lire ne m’avaient pas donné la pêche. Et puis les histoires qui se déroulent en pleine forêt avec des personnages taiseux, ce n’est pas particulièrement celles qui m’attirent. Ce qui fait que j’ai commencé mon écoute sans attendre grand-chose en me disant que, au pire des cas, On était des loups ne durait pas très longtemps, quatre heures seulement.

Oui, mais quelles quatre heures ! On était des loups a été un véritable coup de cœur et cela tient en grande partie – en immense partie ! – à la voix du lecteur. Thierry Hancisse de la Comédie-Française m’a fait penser à Féodor Atkine dans sa lecture d’Article 353 du code pénal. Et c’est un sacré compliment, car Article 353 du code pénal est mon livre audio préféré. Féodor Atkine incarne totalement le personnage, dans ce long monologue. On voit Martial Kermeur, ce Brestois se matérialise sous nos yeux, avec la rudesse et la tendresse de ces habitants du bout du monde.

Thierry Hancisse a le même genre de voix que Féodor Atkine. Grave, rude et enveloppante. Le genre de voix qui me séduit. Et surtout, il est LA voix de Liam. Liam n’aurait pas pu en avoir une autre. Thierry Hancisse incarne totalement le personnage. C’est donc lui qui m’a fait entrer dans l’esprit de Liam. Un esprit torturé. Liam aimait Ava, mais il n’a pas appris à aimer un enfant, car lui-même n’a pas été aimé enfant.

Ce texte est dur. Liam est un homme dur, il a érigé un mur autour de lui qui ne tombait que pour Ava. Il ne sait pas parler à Aru alors il ne parle pas ; il ne sait pas se comporter avec lui alors il le laisse se débrouiller.

On pourrait donc penser qu’On était des loups est un texte dur – et on aurait raison, on est loin de la comédie – mais ce n’est pas seulement dur. C’est aussi lumineux. Sandrine Collette écrit très bien. Ce roman me donne à nouveau envie de lire cette autrice. Et je salue la performance de Thierry Hancisse. C’était un plaisir de l’écouter. J’aurais pu l’écouter encore des heures. Il était Liam et grâce à lui, j’ai pu aimer ce personnage, que je n’aurais sans doute pas aimé autant en lisant moi-même le livre.

Le narrateur vit hors de la civilisation, dans la nature avec sa femme Ava et le fils qu’elle a tant voulu. Un jour en rentrant, il découvre Ava morte. Un ours a attaqué et seul le petit garçon a survécu. Il se retrouve avec un poids, il essaie de le confier à ses parents qui refusent alors ils reprennent le chemin pour rentrer chez eux à l’état sauvage.
Ce gosse, il ne l’aime pas, il aurait préféré qu’Ava survive mais voilà il doit se le coltiner. Et à 5 ans, ce gosse ne sert pas à grand-chose.
Le scénario m’a un peu fait penser à La route tout en ayant sa propre voix.
C’est sauvage et humain, les registres se mélangent très bien pour un récit très touchant.
Le narrateur est très bien interprété par le lecteur pour toute sa combativité, ses regrets et les changements envers l’enfant.
Une écoute intense et prenante mise en valeur par le lecteur.

Sandrine Collette est une autrice française que j’aime particulièrement. Choisir de se plonger dans un de ses livres est une valeur sûre, je n’ai jamais été déçue par ses romans !

Paru lors de la rentrée littéraire de l’année dernière, « On était des loups », poursuit ce cap. Je suis, à chaque fois, épatée par la justesse des mots utilisés pour exprimer tant de sentiments au travers de ses livres.

Comptant seulement près de 200 pages, c’est pourtant une histoire complète, où aucun passage n’est de trop et malgré tout, le lecteur n’est pas frustré d’avoir certaines questions laissées sans réponse.

Véritable évasion littéraire dans des forêts sauvages, on y fait la rencontre de Liam qui, au retour d’une chasse, découvre le corps sans vie de sa femme, Ava, mortellement blessée par un ours et donc la dépouille cachait leur fils, Aru, âgé seulement de 5 ans. Le désir d’avoir un enfant venait principalement de sa défunte femme. Mais Liam, le solitaire un peu rustre, se doit alors de découvrir ce fils qu’il ne connaît que si peu mais dont l’existence risque d’apporter tant de difficultés dans ses contrées magnifiques mais si hostiles.

Sous la forme d’un long monologue de Liam, ce livre imagine cette nouvelle naissance d’Aru par rapport à Liam, son père ayant grandi dans une famille toxique et violente. Comment apprendre à aimer cet enfant dont il ne voulait pas ? Comment vivre avec ce fils alors qu’on est un trappeur taciturne et en campagne de chasse la plupart du temps ? Est-ce qu’il est possible de changer des sentiments si fortement ancrés ?

J’ai beaucoup aimé la justesse de ce livre. Ne tombant jamais dans le larmoyant, Sandrine Collette offre un roman quelque peu solaire malgré le caractère de Liam, si taiseux dans ces décors dans lequel le lecteur a l’impression lui-même d’évoluer.

Quant à l’écoute du livre, la voix de Thierry Hancisse se confond parfaitement bien par rapport à qu’on pourrait imaginer pour Liam, personnage principal. C’est un peu comme si le lecteur nous confiait un pan de sa propre vie. J’ai trouvé que le choix de confier la lecture à Thierry Hancisse était parfaitement judicieux.

Fan des romans de Sandrine Collette, je me suis plongée avec empressement dans l'écoute de ce livre audio après l'avoir lu et adoré.

J'ai retrouvé avec délice, l'atmosphère pesante et noire que l'auteure sait si bien faire ressentir à ses lecteurs et ce, aussi grâce à la voix grave, rauque et captivante de l'acteur.

J'aime l'authenticité, le réalisme, la précision de la plume de Sandrine Collette qui arrive toujours de manière ingénieuse et subtile à nous embarquer dans une aventure inattendue, mêlant les êtres humains à la nature sauvage.

L'histoire se met en place lentement (peut-être un peu trop à mon goût) donnant une impression d'immersion dans un univers brut et inhospitalier.

Un homme et une femme ont décidé de vivre dans un lieu sauvage presque inaccessible, vivant des ressources naturelles et de la chasse. Ils ont trouvé leur équilibre, à l’écart de la population.

Un enfant, Aru, nait de cette union simple et primaire. La mère, Ava, s’occupe seule de ce petit être qui grandit dans l’indifférence de son père, Liam.

La vie de Liam tourne uniquement autour de ses chevaux et des tâches qu’il doit accomplir.

Mais lorsqu’un atroce drame arrive subitement, laissant le père et le fils seuls, leur monde s’écroule.

Plus rien ne sera comme avant. Il faudra apprendre à vivre sans Ava et ce sera le début d'un engrenage absolument terrifiant pour ces deux êtres. En plein désarroi, cette tragédie va les conduire dans une épopée que rien ne les prépare.

C'est un récit intense et bouleversant, abordant des thèmes forts comme le deuil, l'amour paternel, la reconstruction, la renaissance, la survie et la nature.

A l’approche des derniers chapitres, une tension insoutenable est à son apogée, ce qui rend ce livre audio addictif et passionnant.

La voix de Thierry Hancisse est l'une que je préfère. Il sait nous communiquer les émotions des personnages avec beaucoup de talents.

Le souffle coupé et le cœur battant, j'ai terminé cette excellente écoute en me disant que Sandrine Collette avait encore frappé fort !

Un roman sauvage et puissant.

L’histoire d’un père en deuil, effondré, et de son fils…

J’ai eu l’occasion d’écouter ce roman en livre audio dans le cadre du Prix Audiolib 2023, dont je remercie chaleureusement l’équipe !

Liam est un chasseur marié, avec un fils, et un jour, à son retour de la chasse, il retrouve sa femme inerte, tuée par un ours. Celui-ci est dévasté mais surtout : que va-t-il faire de son fils ? Il ne s’en est jamais occupé, ne sait pas comment le faire, et surtout, sans sa mère, cet endroit est trop hostile.

Nous sommes dans sa tête, et les pensées les plus horribles le traversent concernant le destin de son fils, jusqu’à ce qu’il décide de prendre la route pour le confier à quelqu’un d’autre. Le lecteur est incroyable, j’étais totalement immergée.

Je n’en dirais pas plus ici.

Ce roman est un chemin de vie, l’histoire d’un homme qui « trouve » sa « paternité » alors qu’il cherche à se débarrasser de son fils. On y aborde le deuil, celui d’un enfant pour sa mère, celui d’un mari pour sa compagne. L’enfant a 5 ans, il est si petit, si fragile, et doit grandir sans mère, et son père ne veut pas de lui, cet être fragile.

On va grandir avec eux tout au long de ce roman, j’ai adoré ma lecture, qui m’a happé, et dont l’écriture est très spécifique, avec certains termes que je qualifierai de « soutenus ».
J’ai cependant adoré la plume, que je serai ravie de redécouvrir dans d’autres romans…