Le ciel était vide

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Date de parution 22 août 2024 | Archivage 2 oct. 2024

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Résumé

R E N T R E E    L I T T E R A I R E


Avec empathie, Inge Schilperoord raconte la dérive d’une jeune femme flirtant dangereusement avec l’islamisme radical. Une œuvre délicate portée par une écriture sobre et élégante.

Sophie se sent seule. Déjà orpheline de mère, la jeune fille a seize ans quand elle perd son père dans un accident et vit depuis avec sa tante Lucienne, une musicienne trop souvent en tournée.

Sophie fait face à ses doutes : pourquoi son père, avocat spécialisé dans la défense des djihadistes, l’a-t-il abandonnée ? Est-ce lié à son dernier dossier, celui d’Isra, prétendue repentie retournée en Syrie dès l’issue de son procès ? Quel rôle joue la religion dans tout cela ?

Alors Sophie se donne une mission : retrouver la trace d’Isra. De contacts en ligne en recherches dans les recoins les plus opaques d’Internet, Sophie va plonger…


Née en 1973, Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste pour des journaux prestigieux en Hollande, Psychologie Magazine, NRC Handelsblad et Het Parool. Elle est également psychologue judiciaire. C’est dans le cadre de son travail, au contact de plusieurs repris de justice, que lui est venue l’idée de son premier roman, La Tanche (Belfond, 2017), finaliste du prix Femina. Le ciel était vide est son deuxième roman. Inge Schilperoord partage son temps entre La Haye et Gand.       


Traduit du néerlandais par Françoise Antoine.

R E N T R E E    L I T T E R A I R E


Avec empathie, Inge Schilperoord raconte la dérive d’une jeune femme flirtant dangereusement avec l’islamisme radical. Une œuvre délicate portée par une écriture...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714499813
PRIX 21,00 € (EUR)
PAGES 192

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Une critique à découvrir sur Babelio : Le ciel était vide de

https://www.babelio.com/livres/-/1682832/critiques/4002457

"La peur ridicule que ces musulmans sachent ce qu'elle avait fait. Et ce qu'elle n'avait pas fait. Qu'elle avait essayé de trouver Dieu, leur Dieu, mais de la mauvaise façon. Au point d'avoir peut-être manqué de respect à leur religion, alors qu'elle ne désirait rien tant que la défendre. Et lui appartenir." p.148 (numérique)

En commençant à lire Le ciel était vide, je craignais vraiment que le récit déforme totalement la religion musulmane, ses valeurs et ses principes. Cependant, j'ai été agréablement surprise, puisque l'autrice a su distinguer avec brio la religion musulmane de l'islamisme radical. Elle a également su mettre en lumière la diabolisation des musulmans en Occident, et l'impact que cela avait dans la radicalisation de certains membres de cette communauté. Cela nous fait prendre du recul !

Aussi, j'ai été frappée par l'utilisation presque obsessionnelle du champ lexical de la lumière tout au long du livre. Peut-être pour appuyer la recherche du divin chez le personnage de Sophie ? En tout cas, cela a rajouté à la plume de l'auteur un réel brin de fraîcheur, difficilement accessible quand l'on traite d'un sujet aussi touchy !


(mis en ligne sur babelio sur mon compte "ueewmo")

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Merci aux éditions Belfond et à Netgalley pour ce partenariat.
Ce livre est le second roman d’Inge Schilperoord, c’est également le second roman que je lis d’elle. Elle ne choisit pas des sujets faciles. Dans La tanche, elle racontait l’histoire d’un pédophile en devenir. Dans le ciel était vide, elle nous raconte l’histoire de Sophie, qui se rapproche dangereusement de personnes radicalisées. Tout le récit est raconté du point de vue de Sophie, et je dois dire que c’est totalement asphyxiant, de mon point de vue, parce que Sophie est seule, terriblement seule. Elle n’a pas connu sa mère, et son père vient de mourir dans un accident. Elle vit désormais avec sa tante Lucienne dite Lulu, célibataire, concertiste, qui doit déjà faire avec sa propre douleur, tout en prenant soin de son mieux de sa nièce. Seulement, Sophie ne va pas bien du tout, elle ne va pas bien parce qu’elle a l’impression qu’on ne lui dit pas tout, parce qu’elle est obligée de faire ses propres recherches sur le décès de son père, sur les affaires qu’il traitait (il était spécialisé dans la défense de djihadistes et d’aspirants djihadistes) mais elle peine à partager ses aspirations. Son père, par exemple, était très attiré par la religion musulmane, par la culture arabe, et Sophie souhaite poursuivre dans cette voie. Mais Sophie, dans sa quête de pureté (notion que je trouve importante pour elle) se trompe de voie.
Alors oui, je comprends sa souffrance, la douleur qu’elle éprouve en découvrant certains faits. Mais elle n’écoute pas (ne parvient pas ?) à écouter celles qui la mettent en garde, notamment son amie. Oui, elle est musulmane, et en tant que musulmane, elle en a assez de voir ceux qui confondent sa religion et l’islamisme radical, qui n’ont strictement rien à voir. Elle a vu, elle a subi tout ce que l’intégrisme pouvait causer comme douleurs, elle, sa famille, elle voit les préjugés tenaces en occident contre la religion musulman, c’est pour cette raison qu’elle est très bien placée pour mettre en garde Sophie qui certes, de son point de vue à elle, veut bien faire, veut, en quelque sorte, rendre justice à son père sans se rendre compte à quel point elle se met en danger.
Le ciel était vide est un livre exigeant, qui nous donne à voir ces jeunes gens, ces jeunes filles qui se lancent dans une quête spirituelle et qui, manipulés par des personnes qui savent très bien ce qu’elles font, se retrouvent à glorifier la violence – et à en user. J’aimerai qu’un jour, ce sujet ne soit plus d’actualité, j’aimerai qu’un jour, on se penche réellement sur le mal être des adolescents, sur leur vulnérabilité, et sur la capacité qu’ont certains à en tirer profit. J’ai l’impression que les choses ne bougent pas réellement, et c’est pour cette raison que des livres comme celui-ci seront toujours importants à découvrir.

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Sophie est une adolescente concernée par les maux de notre monde, en une sorte d’hommage rendu à son père disparu récemment par accident. Ses questions portent sur la place de l’islam dans la société néerlandaise actuelle, au point de choisir ce thème pour un devoir de lycéenne. La fascination de la jeune fille pour la culture islamique la conduit à se lier d’amitié avec une jeune fille afghane, qui suit les cours dans le même lycée qu’elle. Mais ce n’est pas suffisant : elle tente de se mettre en relation avec une jeune fille partie pour la Syrie, alors que son père avait plaidé sa cause avant de mourir.

L’autrice réussit à nous faire comprendre les méandres des réflexions de l’adolescente en quête de justice. Malgré les déceptions de son parcours, elle s’obstine, mettant ses pas dans ceux de son père, en une sorte de prise de relais et une volonté de prouver que tous les deux soutiennent une cause juste.

Un regard lucide et émouvant sur ce phénomène de fascination qui conduit des ados, proies rêvées, à s’exiler pour devenir des pions sur l'échiquier d’une guerre qui ne devrait pas les concerner.

Quelques faiblesses en ce qui concerne l’écriture, ou la traduction , malgré cela le récit est attachant.

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Sophie est orpheline.
Elle n'a aucun souvenir de sa mère, décédée quand elle était bébé, mais était très proche de son père, qui a récemment perdu la vie dans un accident de vélo.
Avocat renommé pour avoir défendu de jeunes djihadistes de retour de Syrie aux Pays-Bas, Sophie partage son amour de l'islam bien qu'ils n'appartiennent ni l'un ni l'autre à cette religion.
Sophie se rapproche de Zana, réfugiée afghane, élève dans le même lycée qu'elle et elle retrouve sur internet Isra, la dernière cliente de son père pour qui il avait obtenu une peine légère et qui est retournée en Syrie sitôt libérée.
J'avais adoré "La tanche" et, bien qu'un peu moins conquise par ce roman, je l'ai lu avec plaisir.

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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. L'occasion pour moi de découvrir l'autrice Inge Schilperoord, dont c'est le second roman. La thématique de celui-ci m'a particulièrement attirée tant elle est dans l'air du temps bien sur. 

On fait donc la connaissance de Sophie, jeune orpheline, vivant chez sa tante musicienne, après les décès de son père et de sa mère. Esseulée et un peu désespérée, elle va réouvrir un des derniers dossiers de son père avocat défenseur de jeunes djihadistes tous condamnés par la société. Ce dernier dossier concerne Isra, jeune fille revenue au pays, repentie, mais qui est repartie en Syrie dès qu'elle a pu. Peu à peu , Sophie va se rapprocher d'Isra, quitte à se rapprocher de plus en plus de la noirceur. 

Bien sur ce qui m'a attiré en premier c'est la thématique. L'endoctrinement des jeunes, via tous les moyens de communications modernes, réseaux sociaux et autres..., ses mécanismes et les méthodes pour essayer de l'éviter, sont des sujets contemporains, que l'on aborde à l'école, d'où mon interêt. 

En première ligne, l'autrice nous livre, une personnage féminine ambivalente. Toute en souffrance, il est facile d'éprouver une grande empathie pour elle, même si par moments, elle peut agacer. Le roman est très centré sur elle, il y a quelques personnages secondaires, mais qui sont finalement très en marge du récit. 

Ce roman met un vrai coup de projecteur, avec subtilité sur la nécessité de ne pas confondre l'Islam avec les radicaux qui l'utilisent pour justifier leurs actes. Elle décode avec dextérité les étapes, qui peuvent entraîner un jeune en souffrance, seul, perdu à se laisser entraîner par d'autres dans des milieux qui ne l'attirerait pas en temps normal. 

Un livre qui mélange spirituel et modernité, avec finalement un message d'espoir et de lumière qui en jaillit. Une très bonne lecture donc que je recommande très fortement.

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Le second roman étranger qui compose la rentrée littéraire des Éditions Belfond est néerlandais : l'autrice, Inge Schilperoord, est journaliste et autrice, elle est également psychologue judiciaire. Dans ce roman là, il est question de la présence de Dieu, celui des musulmans et d'extrémisme. Sa profession initiale l'a amenée à devoir chercher les causes du comportement des individus dans leur histoire afin de déterminer la portée de leur responsabilité. Elle met à profit son expertise dans ce roman, dont le récit est focalisé autour d'une jeune lycéenne Sophie qui va toucher du doigt l'islamisme radical. La question du dieu est ainsi au cœur de ce récit, le dieu musulman, Allah, la recherche de sa présence au prix d'une trop grande proximité avec les fous de Dieu, les terroristes de Daech en Syrie.

Sophie ten Boer est la fille de l'avocat pénaliste accidentellement décédé, Siewert ten Boer, spécialisé dans la défense de djihadistes repentis, ceux de retour aux Pays-Bas après avoir voulu s'engager sur le chemin miné du Djihad. Hébergée par sa tante Lucienne, elle tombe opportunément sur l'une des jeunes clientes de son père, alors qu'elle se lie d'amitié au collège avec Zala Azimi, une jeune fille qui a trouvé exil aux Pays-Bas, après avoir fui l'Afghanistan. Sophie, à la fois intriguée par la puissance de l'attraction exercée sur ces fidèles, ou ce que l'on appelle plutôt fous, de Dieu envers une doctrine quelque peu absolue et le côté folklorique de cette religion, va plonger dans l'étude des sourates du Coran. C'est cette curiosité qui va la pousser à effectuer un travail scolaire sur les causes qui poussent les jeunes à se convertir et partir pour le djihad, c'est là qu'on retrouve tous les principes du métier de l'autrice. Un travail et une curiosité qui vont finir par dépasser Sophie, encore écrasée par la douleur d'avoir perdu son père, dont la découverte de la religion musulmane apparaît comme le seul lien qui le rattache à lui, passionné qu'il était devenu par cette religion.

La tentation de Sophie de plonger la tête la première dans cette religion qui l'habite de plus en plus est croissante, l'amitié avec Zala n'est pas le fruit du hasard, avec le deuil qu'elle a du mal à comprendre et à faire. L'absence, le manque, la peine, puisque Sophie est désormais orpheline, Inge Schilperoord analyse finement le terreau dans lequel Sophie s'est implanté et qui contribue à la fascination de la jeune fille pour un monde, une communauté qu'elle perçoit comme accueillante et surtout unie, un dieu comme ce foyer qui pourrait l'accueillir en son sein, elle, Sophie privée de ses parents. La tentation se fait grande, de plus en plus envahissante, elle explore la langue arabe comme le Coran, en pleine recherche de ce foyer lumineux et chaleureux qu'elle pense y trouver.

L'aveuglement des premiers mois d'apprentissage, un peu trop fougueux, devient de plus en plus dérangeant d'autant que même sa copine ressent l'intérêt excessivement poussé de son amie pour sa propre religion, du jour où son implication prend d'autres proportions, lorsque la balance pence dangereusement vers des formes plus exclusives de la pratique de la religion, le jour où elle se remet en contact avec la jeune djihadiste de retour en Syrie. Car Sophie, enfant perdu au moins pour un temps, ressemble tellement à tous ces jeunes autres embrigadés, en perte de repère, qui pense trouver dans cette foi sans compromis une réelle issue de secours. 

Mais les dorures des lettres arabes, les doux chants religieux ont vite fait de prendre une autre tournure avec le témoignage de Isra El Hannouri âgée de dix-sept ans, depuis la Syrie, qui instagramme sa vie là-bas avec les filtres colorés pour cacher la noirceur du monde de désolation, de mort et de haine, qui se trouve derrière elle. Car Isra à la différence des jeunes qui rejoignent Daesh ne vient pas d'un quartier défavorisé, son profil rejoint celui de Sophie et c'est bien cette ressemblance qui fascine Sophie. Une forme d'attraction-répulsion que Sophie va explorer jusqu'à l'écœurement, qui passe le temps du récit à voguer entre la foi de Zala qu'elle trouve trop légère et celle extrémiste d'Isra. Isra et Zala se posent comme deux figures d'amitié différentes, deux formes d'Islam et de foi radicalement exercées. Alors que l'une a fui son pays et ses talibans extrémistes, pour pouvoir vivre une existence paisible et une foi libre de toute entrave, mais modérée aux Pays-Bas, Isra a pris le chemin de Zala en sens inverse, la fuite d'une vie somme toute confortable pour le chaos de la guerre et d'une vie sans horizon.

En un final dévastateur, le vide de ce ciel sans arrêt sondé par Sophie se révèle embrumé des effets du terrorisme, qui a finalement tout anéanti, la foi y compris. Les réponses que Sophie y trouve ne se font pas sous le signe de la spiritualité, la justice divine n'a plus vraiment sa place, mais rien de moins qu'auprès des siens entre deux agents de police.

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