Source de chaleur
par Sôichi Kawagoe
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Date de parution 22 août 2024 | Archivage 2 oct. 2024
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Résumé
R E N T R E E L I T T E R A I R E
Un roman d'aventures captivant qui nous emmène sur l’île d’Hokkaidô à la découverte d’un peuple méconnu, témoin et victime des tensions géopolitiques de deux grandes puissances.
Yayomanekf est né sur l’île de Sakhaline. Comme toute sa tribu, les Aïnous, il a subi le déracinement à Hokkaidô imposé par les Japonais. Mais il n’a qu’un rêve : retourner sur la terre de ses ancêtres.
Bronisław Piotr Piłsudski est un universitaire polonais. Accusé d’avoir participé à un complot visant à tuer le tsar, il est condamné à l’exil à Sakhaline.
La rencontre des deux hommes va déboucher sur une entreprise folle : enregistrer les Aïnous, documenter leur mode de vie et prévenir le monde de la tragédie qui se noue sur cette île que se disputent la Russie et le Japon.
Sôichi Kawagoe est né en 1978 dans la région de Kagoshima et vit désormais à Kyoto. Son premier roman (non traduit) a remporté le prix Seicho Matsumoto dans la catégorie « révélation » en 2018. Source de chaleur, son deuxième roman et le premier traduit en français, a été élu roman historique de l’année par les libraires japonais et a reçu le très prestigieux prix Naoki en 2020.
Traduit du japonais par Patrick Honnoré.
R E N T R E E L I T T E R A I R E
Un roman d'aventures captivant qui nous emmène sur l’île d’Hokkaidô à la découverte d’un peuple méconnu, témoin et victime des tensions géopolitiques de deux...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714499721 |
PRIX | 24,00 € (EUR) |
PAGES | 432 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Alors que le 15 août 1945, le Japon a capitulé, les Russes débarquent sur l’île de Sakhaline parce qu’ils veulent reprendre la partie sud de la région. Parmi les militaires, une femme, le caporal Kournikova. Elle s’était engagée volontaire en 1941 et la vengeance — elle a perdu son fiancé et sa famille — est pour beaucoup dans sa détermination de combattre les fascistes.
À la fin du XIXe siècle, trois garçons sont amoureux de la même jeune fille, Kisarasui. Elle est la plus jolie fille du village et ne manque pas de prétendants. Ils sont tous des Aïnous et vivent à Hokkaido après avoir quitté Sakhaline que les Japonais appellent Karafuto.
À la même époque, Bronislav Piotr Pilsdoski, 20 ans, purge une peine de quinze ans de travaux forcés à Sakhaline, ensuite il devra encore rester sur l’île pendant dix ans. Quelques mois auparavant, il a été mêlé à un attentat politique mené par Alexandre Ilitch Oulianov (frère aîné de Lénine) qui a été pendu.
J’ai beaucoup aimé l’idée de « source de chaleur » qui court tout autour du livre ; une source de chaleur tout en humanité qui lutte contre les sources de froid, parmi lesquelles la guerre bien sûr, mais aussi le mépris et les croyances autour des autochtones de l’île de Sakhaline.
En revanche, le récit est parfois confus et le lecteur met longtemps avant de comprendre ce qui lie les personnages.
Source de chaleur de Sôichi Kawagoe, au travers d’un profond humanisme, mets en avant des cultures menacées. J’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur l’île de Sakhaline. Bien que la narration soit parfois confuse — mon manque de connaissance n’aidant pas — Source de chaleur mérite d’être lu.
Source de chaleur est une épopée historique qui nous ramène au début du 19ème siècle, à l'époque où l'ile de Sakhaline était disputée entre la Russie et le Japon.
On suit les traces de Yayomanekf, jeune Aïnou obligé de quitter son ile pour le Japon avec la majorité de son peuple. Jusque là perçus comme des sauvages, les aïnous se voient contraints de devenir de "bons japonais " dans le cadre d'une "harmonisation culturelle" forcée. Dans ce contexte, Yayomanekf n'aura de cesse de s'interroger sur les fondements de ce qu'on appelle alors la "civilisation" et tentera de faire perdurer la cuture de son peuple.
En parallèle, on découvre également Bronislav Piotr Pilsdoski, jeune homme d'origine polonaise vivant en Russie impériale et rêvant d'une Pologne indépendante. Considéré comme révolutionnaire, il est envoyé sur l'ile de Sakhaline pour purger une peine de travaux forcés. Il y fera la rencontre du peuple Gilhyak qui le charmera et le poussera à s'interroger sur les cultures indigènes et la notion de "civilisation".
Deux destins à priori différents, et pourtant liés par leur quête de vérité face au colonialisme et à l'impérialisme de l'époque. On s'aperçoit que le déracinement et la quête identitaire touchent tous les peuples de toutes origines.
Ce roman m'a permit de découvrir un pan de l'histoire qui m'était jusque là méconnu. J'ai souffert avec les Aïnous pendant ma lecture. La tristesse, la révolte, face au colonialisme arrogant des grandes nations, l'émerveillement pour les cultures de Sakhaline.... je suis vraiment passée par tout un panel d'émotions. Il m'a poussée à m'interroger moi aussi sur ce qu'est être "civilisé".
Même si la plume peut parfois manquer légèrement de dynamisme, le message nous prend tellement aux tripes qu'on se laisse porter jusqu'à la dernière page.
Ce fut donc une lecture passionnante, j'ai sincèrement adoré.
Ce livre est vraiment à lire, ne serait-ce que pour découvrir l'histoire des Aïnous. Une belle leçon d'humanisme que je conseille à tous.
Voilà bien un livre sur lequel j’ai un avis mitigé et je vais essayer d’en expliquer pourquoi.
Ce roman historique débute à la fin du XIXe siècle et va se situer essentiellement sur l’île de Sakhaline que se disputent les Russes et les Japonais. Une période donc, et une géographie, que je ne connaissais pas du tout, je dois bien l’avouer.
Après un prologue inspirant avec lequel je m’étais préparé à une suite pleine d’action, j’ai été décontenancé. Les deux premières parties nous font découvrir respectivement Yayomanekf, un Aïnou, vivant comme un Japonais et qui décide de repartir sur la terre de ses ancêtres, et Bronislaw Pilsudski, envoyé au bagne sur l’île suite à un projet d’assassinat sur la personne sacrée du Tsar.
Moi qui aime apprendre des choses en lisant, j’ai été servi, mais, bien que cela soit hyper intéressant, ce livre et ces chapitres sont très denses en informations et en descriptions, il faut bien s’accrocher à la lecture. Ça fait qu’on peut se dire que le livre à des longueurs, car nous ne sommes pas là dans de l’action pur et dur, mais vraiment dans l’Histoire et dans la psychologie des personnages.
J’ai trouvé que cela devenait plus accrochant à partir de la partie 3 dans laquelle les personnages vont se croiser et les enjeux vont devenir beaucoup plus importants. Bronislaw par une série de rencontres va s’intéresser aux autochtones de l’île comme les Gilyaks puis les Aïnous et va se lancer dans une grande course afin de pouvoir les aider et les sauver des attaques venant de toute part.
La densité s’explique car le livre couvre plus de soixante-dix ans d’histoire, qu’il y a de nombreux personnages secondaires, et des rebondissements que l’auteur a pris le temps de mettre en place avant. Mais je le répète, c’est vraiment intéressant et enrichissant si vous êtes un tant soit peu curieux de la grande Histoire.
Alerte au coup de cœur ! (Avis partiellement rédigé pendant les JO 🏊♂️🥇…) La rentrée est décidément plus qu'intéressante du côté asiatique (japonais, coréen) et voici le premier dont je vais parler, issu de l'auteur japonais Soichi Kawagoe, paru le 22 août chez Belfond. Une belle trouvaille que j'ai faite grâce à Netgalley, encore une fois, et qui met à l'honneur l'île de Sakhaline, qui a été déterminant dans mon choix. J'avais découvert cette île à travers l'œuvre d'Anton Tchekhov, L'île de Sakhaline, je découvre ici son histoire à travers une épopée, celle du peuple gilyak ou Nivkhes, l'un de ceux qui ont peuplé l'île avant Russes et Japonais.
L'auteur est japonais certes, mais le roman, historique, trouve ses racines quelque part entre Russie et Japon, sur un territoire insulaire qui a abrité différents peuples autochtones, dont les Gilyaks et les Aïnous, mais pas seulement. C'est, en grande partie, auprès des membres de ce peuple que la narration évolue, et débute : au Japon, à Hokkaidô, dans le village de Tsuishikari, Yayomanekf, quinze ans, se bat avec son ami Sisrtoka pour l'attention d'une jeune fille sous les yeux d'un troisième ami, Tarôji. Tous sont originaires de l'île de Yankemoshir "la grande terre" de son nom ancien qui avait ensuite pris le nom russe de Sakhaline. L'île possède bien d'autres noms, que nous rencontrons au fil du récit, Karafuto par les pêcheurs japonais, ou Karapto. Sakhaline, l'île de toutes les convoitises, fut d'abord conquise par l'Empire Russe des tsars, avant que sa partie sud n'en devienne occupée par le Japon à l'issue de la guerre russo-japonaise. 40 ans plus tard, à l'issue d'une nouvelle guerre, la 2de guerre mondiale, qui voit la capitulation du Japon, la partie sud du territoire insulaire est reprise par l'Armée rouge.
Sakhaline, terre de pêche, terre d'exil, terre de déportation pour les condamnés russes, ce dont traitait justement Tchekhov et son minutieux recensement. Bagne à ciel ouvert, tous les indésirables du régime des tsars y furent expédiés, ce qui est le cas, quelques années plus tard, de Bronisław Piotr Piłsudski, déporté politique. L'homme originaire de cette République des Deux Nations - Rzeczpospolita -, Pologne et Lituanie, s'est retrouvé pris dans un complot, sans le vouloir vraiment, pour renverser le tsar, à la tête du pays qui avait interdit sur le territoire l'utilisation de la langue polonaise. Beaucoup de points communs entre les Aïnous, décimés par la maladie, reformatés par les Japonais, et Bronisław déporté par une patrie qui n'est pas la sienne, qui lui impose, ainsi qu'à sa patrie, un formatage russe. C'est d'ailleurs à Sakhaline qu'ils se retrouvent tous, là où un Bronisław rencontrera et se passionnera pour la culture gilyak, puis s'improvisera ethnologue après quelques mois passés avec eux. À partir de là, de la rencontre entre les individus gilyaks et le polonais, démarre d'un côté comme de l'autre une longue bataille, à la fois contre l'impérialisme russe et japonais, pour retrouver leur pleine identité en se démarquant de toute tentative d'asservissement, d'un côté comme de l'autre.
Les destinées de Yayomanekf et de Bronisław se heurtent, se rencontrent, et évoluent en parallèle, leur projet personnel tient au fond l'un comme l'autre à libérer sa terre d'origine - Pologne et Lituanie pour l'un, Sakhaline pour l'autre - et abolir le joug autoritaire dans lequel ils sont fermement tenus. Deux terres si éloignées, mais qui sont dominés par les Russes pour les deux, et par les Japonais pour Sakhaline, une île constamment disputée entre les deux nations. Cette mise en parallèle est au cœur du roman, et est passionnante, on souligne l'impérialisme, russe ou japonais, à l'œuvre dans des coins du monde qui possède leurs propres ethnies, toujours broyées par l'imposition et la globalisation d'une langue et d'une culture : on observe le même système à l'œuvre que pour l'Ukraine, obligée de se battre pour éviter de se faire dévorer par la Russie cannibale. On est au-delà de la simple question de l'identité, on y a découvert des états pas encore nations, ces Lituaniens qui parlent polonais, ces gilyaks qui finissent par parler japonais ou russe. Sôichi Kawagoe remet en place la singularité de ces mondes, bien au-delà de la Russie ou des Japon, de ces différentes ethnies qui coexistent dans leur propre système linguistique. L'histoire de Yayomanekf et de Bronisław est celle d'une résistance face à deux empires, qui ont trouvé le lieu d'affrontement l'île de Sakhaline aujourd'hui russe.
Une ode à la défense de ces Gyliaks, les seuls qui savent vivre avec Sakhaline, chasseurs-ceuilleurs, accompagnés de leurs chiens et traîneaux, vivant dans des huttes semi-souterraines dans la taïga, se nourrissant de poisson séché et de gibier, chassant le phoque en mer pour sa viande et son huile, mais aussi des Oroks, et des Aïnous. Ces hommes qui ont compris comment vivre avec le climat rugueux de Sakhaline qui terrasse à petit feu les déportés russes affamés et épuisés sont méprises par ces mêmes impérialistes qui pensent avoir le monopole de la civilisation : les systèmes de domination fonctionnement de la même façon peu importe où notre regard se dirige. L'auteur retrace ce discours pro-colonisateur européen, qui condamne tout ce qui ne l'est pas à être considéré comme des primitifs à la "pensée magique", et l'importance de l'instruction, celle-là qui permet à chacun de choisir pour soi-même en toute conscience.
Ce roman historique entrelace l'histoire de ces deux entités historiques et culturelles, qu'étaient Sakhaline et cette république des deux nations, dominées, grignotées peu à peur par les deux grands empires avoisinants. Ce récit est né d'un auteur japonais qui a su cerner avec justesse, autant que restituer le partage de Sakhaline et les batailles insurrectionnelles entre la République et la Russie, ainsi que ces tentatives d'assimilations des minorités autochtones pour gommer toute dissemblance et toute disparité : et il compte parmi l'un des titres de la rentrée à lire absolument, selon moi. Sôichi Kawagoe nous amène en territoire inconnu, bien loin du récit tchékhovien focalisé sur la fonction de camps de l'île, un véritable voyage dans le temps et l'espace, entre Europe de l'Est et Japon, au milieu des guerres et campagnes de conquêtes, parmi ces individus qui tentent de résister aux troupes d'envahisseurs en orient comme en occident.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture, de la rentrée littéraire 2024.
"Source de chaleur" est le premier roman traduit en France de l'auteur japonais Sôichi Kawagoe, et j'ai eu la chance de le découvrir.
Ce roman nous plonge dans l'histoire de l'île de Sakhaline, située entre la Russie et le Japon, une ile qui a longtemps été disputée entre les deux pays.
Deux personnages vont se rencontrer, Yayomanekf, né sur l'ile et balloté en fonction des décisions prises par des administrations si lointaines et inconnus.Bien décidé à garder les traditions de son peuple, il va se battre pour que celui-ci ne disparaisse pas.
De son côté Bronislaw Pilsudski, est polonais. Après avor participé à un mouvement révolutionnaire voulant assassiner le tsar, il est condamné au bagne sur l'ile de Sakhaline. Leur rencontre va nous emmener à apprendre à connaitre un peuple dans ses coutumes, ses traditions et ses particularités.
Ce roman est véritablement une fresque historique dans toute sa splendeur. Elle a l'avantage de nous proposer de découvrir une ile mystérieuse, et finalement peu sujette a être placé dans la lumière des projecteurs. Les descriptions majestueuses des lieux et des conditions climatiques qui sévissent sur l'ile nous transportent.
Mais je dois bien avouer que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman. La mise en route est longue et le rythme pas très rapide. Il m'a fallu du temps pour m'approprier les personnages , m'y attacher et reussir à faire sens du récit. Avec du recul, j'ai vraiment fait sens de cette histoire et l'ai apprécié . On sent un auteur documenté et dont la volonté est de lever le voile sur un pan de l'histoire finalement peu évoqué dans les romans.
Un roman qui mérite d'être lu, mais dans lequel il faut s'accrocher.
Un livre dense dont la lecture n'est pas toujours aisée. Toutefois si le lecteur s'accroche on finit par se laisser embarquer à la découverte de cette culture inconnue et de cette île oubliée de tous, en parcourant les chemins tantôt russes, tantôt japonais. A découvrir tant le côté ethnographique est passionnant !
Russie. Bronislaw est un jeune homme qui a comploté contre le tsar. Suite à cela, il sera déporté pendant des années sur l’île de Sakhaline. Dans le froid et des conditions très difficiles, le jeune homme accomplit sa peine. Pourtant, tout va basculer lorsqu’il rencontre Yayomanekh, qui est un Aïnou, peuple autochtone de l’île. Bronislaw va alors se prendre d’amitié pour ce lui et faire une multitude de choses pour aider son peuple.
Quel roman. Avant toute chose, je dois dire que je l’ai trouvé très dense, alors que pourtant, il n’est pas si long. C’est dire si l’auteur propose ici un concentré d’émotions, d’aventures et d’amitié dans son intrigue qui va s’étaler sur plusieurs années.
J’ai été intéressée tout au fil des pages, apprenant une multitude d’éléments, sans jamais m’ennuyer. L’auteur a un véritable talent de conteur, mêlant petite histoire à la grande, et le tout en tissant une intrigue très intéressante.
Il faudra rester bien concentré, puisque beaucoup de personnages feront leur apparition tout au long du roman, mais malgré tout, j’ai trouvé le tout assez aisé à suivre.
La plume de l’auteur m’a beaucoup plu. Le roman est divisé en plusieurs parties et s’étale sur plusieurs années. Nous pourrons ainsi suivre au plus près l’évolution des personnages, que l’auteur a su parfaitement esquisser. Les pages ont défilé.
Un roman historique très intéressant, servi par une narration très réussie. À découvrir.
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