La barque de Masao

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Date de parution 22 août 2024 | Archivage 29 août 2024

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Résumé

Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d'humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles.

Ce face à face ravive les souvenirs... Remonte à la mémoire de Masao, cette histoire d'amour superbe et dramatique avec Kazue, la mère d'Harumi. Les années passées comme gardien du phare d'Ogijima. Ou encore les heures de plénitude à bord de la barque qu'il a construite de ses propres mains.

La Barque de Masao, roman habité par les lumières changeantes et les brises marines, est le deuxième texte d'Antoine Choplin publié aux éditions Buchet/Chastel

Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur...


Formats disponibles

ISBN 9782283038673
PRIX

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Chroniques partagées sur la page du titre

Avec La Barque de Masao, Antoine Choplin nous offre une histoire toute en retenue et en émotions, celle des retrouvailles de Masao avec sa fille, Harumi, devenue adulte, des années après qu'ils se soient perdus de vue.
C'est un récit plein de pudeur, à l'image du rapprochement entre le père et la fille qui se fait à tout petits pas.

Les chapitres, qui alternent les points de vue entre un narrateur extérieur et Masao, nous permettent aussi de découvrir le passé de Masao et d'Harumi. Ces changements de points de vue soulignent la sensibilité et la richesse intérieure de cet homme tout en retenue, qui parle peu, qui paraît peu sûr de lui à côté de sa fille devenue architecte, doutant d'être à sa place dans un musée, etc.

Comme dans Partie Italienne, le roman est aussi une réflexion sur l'art, mais cette fois pas il n'est pas question de création (ou très peu) mais plutôt de l'accès à l'art à travers les musées, leur conception, le public qu'ils accueillent, etc.

La Barque de Masao a été une lecture aussi émouvante que dépaysante.

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Masao travaille sur l'île de Naoshima, au Japon. Il n'est pas artiste, cette partie de l'île consacrée à l'art contemporain est fréquentée par une population aisée attirée par la réputation qui fait de cette île un sanctuaire. Lui est employé dans une usine où il est ouvrier rectifieur.
Après sa journée de travail, ce jour-là, quelle surprise de voir sa fille Harume, qu’il n’a pas revu depuis une dizaine d’année.

Le père et la fille se racontent, sans animosité, et l’on apprend peu à peu ce qui les a séparé.

Si cette lecture s’était faite sans indice sur l’identité de l’auteur, je l’aurai volontiers attribuée à un auteur japonais, tant le ton et l’ambiance nous plongent avec beaucoup de sensibilité dans cette histoire à la fois tendre et cruel, avec un mimétisme du roman japonais assez bluffant.

J’ai beaucoup aimé le fond de l’histoire, le décor (souvenir d’un passage au musée Chichu) et l’écriture poétique et douce.

Merci aux éditions Buchet Chastel pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.

#LabarquedeMasao #NetGalleyFrance

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Masao a la surprise de découvrir sa fille , Harumi , venue l'attendre à la sortie de l'usine où il travaille comme ouvrier-rectifieur sur l'ile japonaise de Naoshima .
Harumi a été élevée par ses grands parents maternels et les liens avec son père sont depuis longtemps distendus .

Cette visite inattendue comble intérieurement de joie Masao et il espère pouvoir renouer le dialogue avec sa fille.
Elle est devenue architecte et participe à la construction d'un musée sur l'ile voisine ce qui explique sa présence insolite.

Dans de courts chapitres, Masao raconte sa vie, sa rencontre avec Kasue , la mère d'Harumi , ses différents emplois dont celui de gardien de phare ...

Le récit est empreint de douceur, de nostalgie mais aussi de regrets .
Les phrases dites ou seulement pensées par Masao sont bercées par la mer, celle qui entoure les iles et celle qu'il contemplait du haut du phare , parfois tourmentée comme son esprit de naguère.

Il est aussi question de création , Kazue avait une âme d'artiste et se lançait dans des projets originaux pas toujours compris par ses proches, Harumi , elle, est très impliquée dans l'élaboration d'un musée original à œuvre unique qui effectivement lorsque Masao la découvrira est bien particulière ...

Le père et la fille visitent également le musée de Chichu à Naoshima, la description des œuvres , en particulier celle de James Turrell donnent vraiment envie d'aller s'émerveiller dans ce lieu insolite !

Masao, lui, a construit avec dextérité une barque qu'il a du revendre , mais c'est fait de ses mains et il peut en être fier , même s'il ne se sent pas digne de comparer ce travail manuel aux œuvres exposées dans les musées , il peut regarder sa fille droit dans les yeux et se tenir enfin debout .
Une victoire sur leur passé douloureux et sur la culpabilité et un sentiment d'infériorité qui grignotaient le cœur de l'homme.

Je me suis interrogée sur le choix du lieu qu'a fait Antoine Choplin , l'histoire serait-elle transposable dans notre pays ?
Je ne suis pas sûre car il y a une dimension qu'apporte la culture japonaise , le recul dans la manifestation des sentiments et dans leur expression.
Il est vrai également que l'auteur a l'habitude de nous faire voyager dans de nombreux pays avec ses romans et j'ai beaucoup aimé mon escapade sur ces iles japonaises .

Je remercie NetGalley et les Éditions Buchet Chastel pour cette belle lecture .

#LabarquedeMasao #NetGalleyFrance

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La barque de Masao par Antoine Chopin
Buchet-Chastel


Harumi est née des amours de Masao et Kasue. Une histoire d’amour aussi belle que tragique éprouvante pourrait-on dire.
Ce soir-là, tandis que Masao termine son travail d’ouvrier-rectifieur, il a la surprise de voir que sa fille Harumi l’attend. Dix ans qu’ils ne se sont pas revus. Elle vit sur une île voisine de celle de Naoshima. Elle est devenue une brillante architecte et travaille sur un projet ambitieux.
Harumi et Masao vont instaurer de timides rendez-vous pendant lesquels ils vont se remémorer leur passé, leurs souvenirs, leur vie passée loin l’un de l’autre. Masao économe en parole, livre peu à peu, comment, de gardien de phare, on en vient à construire sa barque et comment un jour on abandonne tout ! Les souvenirs se visitent par petites touches de peinture impressionniste.
Ce récit tout en pudeur est une confession entremêlée de savoureux portraits, du boxeur au grand-duc aux marins d’eau douce.
Un roman sensible où la place de la mer et celle de l’art ont toute leur importance. Une réflexion sur la juste place qui nous incombe, celle que l’on s’autorise.
C’est une petite météo intime, pudique et subtile. Un livre pour les amoureux du japon ou chaque mot bien pesé compte.
Un bonbon littéraire !

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Masao, ouvrier sur une île japonaise, se retrouve en face de sa fille, Harumi, architecte, qu'il n'a pas vu depuis 14 ans; elle vient travailler à la construction d'un musée sur une île voisine. Cette rencontre est propice à la résurgence de souvenirs : rencontre avec la mère de Harumi, sa naissance, leur relation, les différents emplois qu'il a tenus.
C'est avant tout la magnifique couverture qui m'a attirée vers ce livre; elle m'évoque une peinture impressionniste; elle dégage sérénité, plénitude et beauté qui apaisent.
Ce roman décrit une relation père-fille très particulière car ils ne sont vus que peu de fois, l'enfant ayant été confiée à ses grands-parents après la naissance : quelques jours lorsqu'elle avait 6 ans, quelques minutes lorsqu'elle en avait 16 et maintenant qu'elle a 30 ans. Et pourtant, la tendresse, l'amour sont là; pas d'amertume, pas de rancune, pas de reproche, juste un peu de gêne. Beaucoup de pudeur, de douceur et de profondeur dans cette relation.
Le personnage de Maso est tout en retenue, en effacement; on sent chez lui un sentiment d'infériorité de l'ouvrier face à l'art, face à sa fille. le thème de l'art, de ses différentes formes, de son appropriation est très présent dans le roman. Fabriquer une barque de ses mains est tout autant de l'art que peindre. L'art, c'est aussi le musée que père et fille visitent, celui que Harumi érige, "Les nymphéas"; aucune connaissance préalable à avoir, juste ressentir, se laisser porter, se laisser éblouir.
La mer est très présente et influe sur le destin des personnages; elle peut être une compagne ou une ennemie, elle peut être source de méditation comme de douleur, elle est la matrice, la vie, la mort. C'est un personnage à part entière.
Ce roman est le 23ème de cet auteur dont je n'avais jamais entendu parler ce qui était bien dommage. Je ne manquerai pas de me plonger dans sa bibliographie afin de prolonger cette rencontre.

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Masao est ouvrier-rectifieur dans une usine sur l'île de Naoshima. Il a été, avant cela, charpentier, gardien de phare et nettoyeur de déchets dangereux. La vie s'écoule, paisible dans l'éternelle répétition des jours. Un soir, dix ans après leur dernière rencontre à Kyoto, il voit sa fille Harumi l'attendre à la sortie du travail. Elle est devenue architecte et travaille sur l'île voisine à la construction d'un musée-oeuvre d'art. Les retrouvailles entre le père et la fille sont remplies de silences et de gêne, remplies de l'absence de Kazue, l'épouse et mère disparue. Au fil de leurs rencontres, le temps de la réalisation du musée, Masao se remémore les moments précieux et tragiques de son passé . La rencontre avec Kazue, la personnalité fantasque de la jeune femme artiste insolite est ce qui l'a attiré, l'a subjugué. La disparition de cette dernière peu de temps après la naissance d'Harumi, sombrant dans l'eau qui l'attirait tant. Sa vie de veuf solitaire, ponctuée par la lecture de recueils de poésie, son grand œuvre que fut la construction, de ses propres mains, d'une barque sur laquelle il rêvait de naviguer avec sa fille.
Il y a le magnifique moment de la visite du musée de Chichu à Naoshima : Harumi a invité Maseo afin de lui montrer que les musées sont pour tout le monde, quoi qu'il en pense. La description de ce lieu culturel insolite dans lequel des toiles de maîtres sont exposées est un voyage immobile en lui-même : Harumi et Maseo sont au Japon, je suis à des milliers de kilomètres et j'ai l'extarordinaire impression d'être à leurs côtés, à l'intérieur de ce musée sous terre, éclairé par des puits de lumière.
La nostalgie est omniprésente, elle accompagne les regrets et les chagrins. La mer fait intégrante de la vie de Masuo, elle a été le socle de ses espoirs, de ses rêves et de son deuil. Maseo a enseveli son âme d'artiste dans une routine rassurante et elle ressurgit lorsque Harumi réapparaît, devenue architecte, alliant créativité artistique et dessin technique, elle est le pont entre la dextérité artisanale de son père et l'âme d'artiste de sa mère. D'ailleurs le musée originale à œuvre unique sera un émerveillement pour Masao, lui qui a un sentiment d'infériorité, d'humilité devant les œuvres artistiques tellement éloignées des pièces techniques qu'il fabrique.
Le jour de l'inauguration, c'est, pour Maseo, une victoire sur le passé douloureux, sur les coupables regrets et le sentiment d'infériorité qui l'a accompagné toute sa vie, que de se tenir debout, dans sa barque retapée, devant sa fille, fier de ce qu'il a accompli de ses mains.
Antoine Choplin signe un roman japonais, oui j'ose le qualificatif, et pas parce que le récit se déroule au Japon, loin s'en faut ! J'étais déjà une admiratrice de son écriture et des sujets qu'il aborde dans ses romans. « La barque de Maseo » est écrit avec délicatesse, tendresse, les mots sont ciselés et justes. En quelques mots, les paysages sont invoqués, la pudeur japonaise est en filigrane, les émotions retenues jusqu'à ce que le trop-plein déborde et ruisselle, la présence fugace du surnaturel convoque la détresse émotionnelle et la peur de la folie lors d'une nuit au phare. Le tumulte intérieur est sans cesse présent, tapi et prêt à jaillir si l'inattendu le provoque.
« La barque de Maseo » est un très beau roman, remarquable dans son écriture d'une sobriété poétique, qui m'a emmenée sur l'île de Naoshima, dans la mer intérieure de Sato, île réputée pour être un pôle d'art et de culture, au gré des descriptions d'une grande force d'évocation.

Merci à NetGalley et aux éditions Buchet-Chastel pour cette magnifique lecture.

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Masao mène une vie simple et tranquille sur l'île de Naoshima, au Japon. Habituellement solitaire, une visite inattendue vient bousculer son quotidien et bouleverser son apparente paix intérieure.
Cela fait 14 ans qu'il n'a plus de nouvelles de Harumi mais un seul regard lui suffit pour la reconnaître et faire revivre les fantômes du passé.

Masao a vécu un amour passionné avec Kazue, artiste trop fragile pour une réalité hostile. De cet amour est née Harumi, petite fleur précieuse très vite confiée à ses grands-parents maternels.
Jeune femme de 30 ans, devenue architecte, elle travaille sur un projet de musée proche de l'île où vit son père. C'est l'occasion de renouer des liens et d'apporter enfin des réponses à ses questions muettes.

Que vient donc faire la barque de Masao dans cette histoire..? Il faudra lire le livre pour le savoir !

Sans connaître le nom de l'auteur, on pourrait facilement penser que ce roman a été écrit par un japonais ! Le style est épuré, la langue est délicate et poétique et les silences évocateurs.

Cette lecture fut un vrai plaisir ! Je remercie NetGalley et les éditions Buchet-Chastel pour ce partage.

#NetGalleyFrance #LabarquedeMasao #AntoineChopin

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Comme un peintre, Antoine Choplin a joué avec les clairs-obscurs : la souffrance et l'apaisement.
L’ensemble est à la fois, mélancolique, profond, sincère et lumineux. Un texte tendre et poétique, porté par la plume simple et précise de l’auteur.

📌 Masao termine sa journée de travail à l’usine où il est rectificateur. Sa fille Harumi, l’attend. Elle est architecte et entame la construction du musée dans une ile voisine. 14 ans sans contact mais le lien ne s’est pas rompu. Ils reprennent tous les deux au fil de leurs rencontres, les souvenirs. Ceux que Masao a enfouis au plus profond de lui : sa rencontre avec Kazue, la mère d’Harumi, ce qu’il a fait durant ces 14 ans, comment il a survécu.

Masao, c’est un homme simple, profond, sincère et pudique. Il s’exprime beaucoup mieux avec la nature, avec ses mains qu’avec la parole.
Dans l’obscurité et la tristesse après la mort de Kazue, la séparation d’avec Harumi, il retrouve un peu de lumière en étant gardien de phare.
La mer, solitude et apaisement.
« Si tu savais, Harumi, l’apaisement que m’ont procuré ces premiers temps au phare. (…) Mais surtout, je me souviens que mon regard s’accrochait aux lointains. Par cette attente douce et pour ainsi dire incessante, le temps perdait sa connaissance. Les heures du jour et de la nuit s’écoulaient sans que j’y prenne garde. Le paysage n’avait rien d’ennuyeux, tu peux me croire. Ça palpitait sans arrêt, ici et là, et même si ce n’était pas grand-chose, ça me tenait les sens en alerte. Les couleurs, les bruits du vent, les oiseaux, les brumes qui s’en venaient ou qui se dissipaient. »

Quand il quitte définitivement son emploi de gardien de phare, il a besoin de retrouver la mer et construit sa barque. Là aussi, avec le choix des matériaux, le travail de ses mains, le temps consacré à la construction, puis les sorties en mer, il retrouve le calme et la plénitude.
« Je ne sais plus dire à quel moment a surgi l’idée de construire une barque. (…)
Mais, en tous cas, ce que je conserve en mémoire, Harumi, c’est la lumière de ce premier matin se faufilant par le soupirail du petit garage de Tamano. Avec les éclats cuivrés que ça produisait.
Il me semble que c’est là, dans ce garage, à ce moment-là, que la lumière est revenue se poser sur moi. Celle qui s’était éteinte des années auparavant, au lendemain de l’éclat de rire démesuré qui avait étrangement tordu les traits de Kazue, juste après ta naissance. »

📌 Un croquis tout en douceur de la filiation. Pas d’amertume, pas de jugement mais le bonheur tout simple de se retrouver, de se sentir compris par l’autre, sans mots inutiles.

📌 La peinture et la lumière sont présentes dans les différentes tonalités du récit et de la personnalité de Masao mais également dans la construction du musée d’Harumi. Il ne ressemble à aucun autre et cherche surtout à s’intégrer complètement dans le paysage. Toujours l’ombre et la lumière.
« Le musée réapparait à leurs yeux. (…) c’est d’abord une vaste tâche blanche et oblongue, aux contours harmonieux, posée dans le paysage. (…) Plus tard, Harumi lui parlerait de la goutte d’eau et de la déformation qu’elle subit au contact de la surface. (…) Une affaire de lumière, et de courants d’air. »

📌 Comme souvent avec Antoine Choplin, c’est un roman d’ambiance, dans lequel on s’immerge ou pas… Je fais partie de la première catégorie et j’ai découvert avec beaucoup de plaisir « son petit dernier. »
Un récit sensible et mélancolique où on retrouve tout l’univers sobre mais profond d’Antoine Choplin.

Merci aux éditions Buchet-Chastel et à NetGalley d’avoir pu découvrir ce beau roman.
Parution le 22 aout 2024

https://commelaplume.blogspot.com/

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Certains livres vous touchent dès les premières lignes. Par leur douceur. Par leur simplicité. Par la tendresse qui enveloppe leurs personnages.
Et comment ne pas être ému par Masao? Un homme simple, un ouvrier appliqué, un époux brisé, un père triste. Un homme seul surtout en qui on lit des blessures anciennes, encore sensibles sinon douloureuses. Alors, quand un soir à la sortie de l'usine il voit sa fille Harumi l'attendre, sa fille qu'il n'a pas vue depuis quatorze ans, c'est une bouffée de bonheur qui illumine son triste quotidien. Quelques semaines comme une parenthèse enchantée pour découvrir la jeune adulte accomplie qu'elle est devenue et revenir avec elle sur le destin de sa mère Kazue et sur le drame entourant son décès.
Ce doux roman m'a littéralement subjuguée et je suis tombée sous le charme de l'écriture d'Antoine Choplin. Elle est simple, douce et emplie de délicatesse. Et elle pose un regard plein de tendresse sur cet homme touchant, ce père dévasté de chagrins et empli de fierté pour cette belle jeune fille. C'est un roman tout en sobriété qui fait la part belle aux émotions. Un roman très poétique qui fait la part belle aux silences, tout en pudeur, tout en retenue. Un roman enfin qui nous fait voyager sur cette île japonaise, par ses paysages marins, mais aussi par le tempérament de ses personnages, introvertis et respectueux, dévoués et loyaux. Un court roman mais d'une grande densité, qui aborde de nombreux sujets qui tous touchent en plein cœur. La paternité bien sûr, ici contrariée, mais qui pousse à tous les renoncements, qui fait passer Masao de l'admiration à la plus profonde humilité devant la réussite de sa fille. Le regard sur l'art, plein de modestie, qui compare les gestes de l'artiste et de l'artisan, la perfection de leurs gestes. Mais aussi le monde du travail, la solitude, la solidarité ou la maladie mentale, autant de thèmes abordés avec délicatesse et une égale émotion.
Un vrai beau coup de coeur et un roman que je vais recommander chaleureusement à sa sortie

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