Salon de beauté
par Quentin Zuttion
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Date de parution 30 août 2024 | Archivage 20 sept. 2024
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Résumé
Les journées de Jeshua, jeune propriétaire d'un salon de beauté, sont rythmées par les soins apportés à ses clientes. Coiffure, maquillage, manucure... Il prodigue attention et conseils avec douceur et bienveillance.
La nuit venue, c'est sur lui-même qu'il joue de sa magie. Travesti, il défile avec ses amis sur les trottoirs ou dans les bains publics.
L'arrivée d'une épidémie dévastatrice va bouleverser ce quotidien tranquille.
Jeshua va prendre la dure décision de transformer son salon de beauté en refuge pour malades et devenir le témoin silencieux de la violence sociale et des progrès inéluctables de la maladie.
Les journées de Jeshua, jeune propriétaire d'un salon de beauté, sont rythmées par les soins apportés à ses clientes. Coiffure, maquillage, manucure... Il prodigue attention et conseils avec douceur...
Formats disponibles
FORMAT | GF cartonné |
ISBN | 9791034770366 |
PRIX | 24,50 € (EUR) |
PAGES | 184 |
Vos liens
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
dévoré d'une traite, que c'est beau, c'est triste, puissant, important, bref une BD à mettre entre beaucoup de mains !
Je ne connaissais pas le roman original de Mario Bellatin, que Quentin Zuttion reprend en version graphique. Mais ça a été une joie de découvrir toutes ces planches aussi poétiques, (parfois érotiques) que déchirantes.
Quentin Zuttion est talentueux, il a un style bien à lui. Chaque page est d'une beauté fascinante. Les couleurs sont magnifiques. On est totalement immergé dans ses scènes de danse, dans les mouvements des personnages. Ce style graphique me plaît vraiment.
En ce qui concerne l'histoire, Jeshua tient un salon de beauté le jour, et la nuit, travesti, il sillonne les parcs et se prostitue. Ce quotidien bien rythmé lui convenait, jusqu'à ce qu'une épidémie se propage, dévastatrice.
Quand elle commence à toucher celleux qui l'entourent, Jeshua décide de changer son salon en mouroir. Et faire face, seul, à la progression de la maladie...
J'ai adoré la forme que prend la maladie. Les écailles. Le parallèle avec les poissons du salon de Jeshua. Le rapport au corps, cette maladie dont on ignore tout hormis le fait qu'elle décime la population. L'univers est mystérieux, bien construit et intéressant.
Ce roman graphique est un petit bijou à découvrir de toute urgence. C'est une poésie calme qui émerveille et nous fait lâcher quelques larmes.
Magnifique et révélateur
"Salon de beauté" scénario et dessin de Quentin Zuttion aux éditions #dupuis.
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Jeshua est gérant d'un salon de coiffure le jour et se trouve être travesti la nuit, souvent accompagné de 2 amis. L'atmosphère liée aux rencontres (la nuit et au salon de beauté) est gaie, légère, bon enfant, pleine de joie, naturelle, explosive. Mais au fur et à mesure de notre lecture, on appréhende une ombre orange et verte qui finit par entacher tout ça, créer des angoisses, se poser des questions, entraîner des réactions empathiques ou colériques, faire s'évaluer des amitiés ou des haines, et ce toujours dans le respect et la bienveillance.
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On devine quelle maladie revêt les couleurs vives portées d'abord par les poissons de l'aquarium de Jeshua, puis par les hommes qui trouvent refuge au salon de coiffure transformé par son propriétaire pour les y accueillir.
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C'est un récit poignant, qui nous révèle beaucoup sur une façon de vivre hors-normes, nous apprend la tolérance, nous fait grincer des dents et surprenament nous éblouit. On s'attache aux personnages. On pleure avec eux. On rit avec eux. C'est une (re)découverte de cet univers parfois underground, heureusement aussi upground et de ces existences bariolées, changeantes et très soudées.
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Et les couleurs utilisées par Quentin Zuttion sont tout simplement sublimes. Les événements de vie doux, forts ou parfois crus, toujours sincères, représentés en traits crayonnés pastel explosent dans des cases larges et des doubles pages. On s'émerveille d'abord de ces couleurs orange et verte sur l'environnement, puis on a le cœur serré quand elles apparaissent sur les hommes...
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A lire absolument!
@quentinzuttion #dupuis_bd #Salondebeauté #bookstagram #bdinsta #instabd #bandesdessinees #bandesdessinées #bd #avislecture #updatelecture #sida #aids #travesti #maladie #guay #amitié #NetGalleyFrance
Encore une pépite de Quentin Zuttion.
Il adapte ici le roman de Mario Bellatin.
Salon de beauté, c'est la transformation du salon de coiffure de Jeshua en lieu d'accueil pour les malades du sida. Le nom n'est jamais prononcé, mais les malades s'accumulent. Jeshua se résoud à ne pas les soigner mais accompagne ceux qui sont seuls jusqu'à leur dernier souffle. Les illustrations sont magnifiques, aussi crues que fascinantes, transformant les traces de la maladie en écailles de poissons colorées. Une histoire tragique, adoucie par un univers onirique et poétique. C'est très beau, tout simplement.
Jeshua tient un salon de beauté dans une petite ville de province. le soir, avec ses amis, il se travesti et erre dans les parcs ou les banc publics. Mais une épidémie va changer la donne.
Difficile de ne pas faire l'analogie avec l'épidémie de sida quand on lit cet album, même si la maladie qui sévit ici recouvre les corps d'écailles. le récit commence avec légèreté, avant de sombrer petit à petit dans le drame. Il prend aux tripes en décrivant avec simplicité le bouleversement dans la vie de son héros. Avec quelques planches, Quentin Zuttion avec à rendre ses personnages attachants, à nous intéresser à leurs vie et à nous bouleverser par l'inexorabilité de la maladie.
Les graphismes sont très beaux avec des couleurs d'aquarelle et des traits fluides qui donnent un côté diaphane aux personnages, leur donnant la souplesse des poissons qui envahissent l'album. Même les stigmates de la maladie sont sublimes. Certaines planches sont un peu crues, sans pour autant être choquantes tant elles s'inscrivent dans l'histoire.
Un album émouvant qui parle de la maladie, de l'amitié, de l'amour, de la mort, évidemment, pour, au final, célébrer la vie.
Jeshua est le jeune propriétaire d'un salon de beauté. Il y travaille avec Alex et Isaia, ses amis en couple, et ils vivent tous les trois au sein du salon. Les trois hommes, travestis, arpentent le soir les allées du parc voisin, pour se prostituer, et trainent aussi dans les saunas et les discothèques du coin, pour y trouver un coup d'un soir, histoire de s'amuser, de vivre à cent à l'heure, de rire, de s'aimer.
Mais l'apparition d'une maladie étrange, qui semble cibler les homosexuels, une maladie dont on ne parle pas, une maladie qui rend les malades honteux, solitaires, désemparés devant l'inévitable, devant la mort qui les fauche sans pitié.
Jeshua décide alors de transformer son salon, ancien lieu de joie et de soins, de beauté et de lumière, en lieu ou viennent se réfugier les malades, un lieu où ils viennent y mourir peut-être un peu moins seuls. Mais la maladie semble se rapprocher de lui peu à peu, en une litanie de noms connus, comme le jeune et fougueux Viktor... jusqu'à l'inéluctable.
J'ai beaucoup aimé cet album, qui nous replonge en plein dans les années SIDA, quand la maladie décimait dans l'indifférence la plus totale, quand ce n'était pas sous les "bien faits pour eux", la communauté homosexuelle. Je n'ai pas lu le roman dont est tiré cette œuvre, mais j'ai trouvé l'histoire poétique, entre la douceur de Joshua, son envie de vivre ce qu'il est sans se cacher, cette plongée dans la fête et les plaisirs, et l'horreur de cette menace qui plane, la maladie n'étant d'ailleurs jamais nommée, ses effets étant transposés sous des couleurs à la douceur pastel et au flashy fluo assez judicieux.
Si vous avez, comme moi, aimé la série It's a sin, plongez dans cette BD où vous retrouverez à la fois ce sens de la fête et de la flamboyance et ce désespoir glaçant.
Un grand merci à l'auteur, aux Editions Dupuis et à NetGalley pour ce service presse numérique.
Je ne m'attendais absolument pas à ça en lisant cette bd, mais j’ai beaucoup aimé ! J’ai été attiré en premier par cette magnifique couverture et les dessins puis en commençant ma lecture, j’ai compris que cela allait être un peu plus mature que ce que j’aurais pensé. J’ai beaucoup aimé le trio de protagonistes, certains passages me perdaient un peu, car l’aspect fantastique et maladie n’était pas trop expliqué, mais plus je lisais et observais les dessins plus j'étais conquise et je comprenais mieux. Les thématiques sur la communauté queer, ce qui peut leur arriver est très bien abordé, c’est rafraîchissant, bien que cela ne soit pas forcément joyeux.
Quentin Zuttion a un talent incroyable pour retranscrire les émotions et les messages importants à travers ses planches. Cette oeuvre en est encore la preuve.
En utilisant des couleurs vives pour représenter les symptômes du sida, la maladie et le drame en devient une oeuvre d'art sur chaque corps.
La compassion, la joie de vivre et la réalité d'une partie de la communauté gay face à l'épidémie est une leçon de fraternité et une réalité de la difficulté contre la maladie.
Cette adaptation est sublime.
J’ai d’abord été attiré par la couverture de ce lire que je trouvais assez intrigante, avec les poissons et les écailles sur le menton de l’homme.
Par la suite, j’ai été conquise par le résumé.
J’ai donc très vite lu ce roman graphique qui est issu du roman du même nom par Mario Bellatin.
J’ai trouvé les illustrations sublimes. J’ai beaucoup aimé les couleurs utilisées.
Je ne connaissais pas du tout le roman. Mais ce livre graphique me donne bien envie de découvrir le texte original.
J’ai aimé l’histoire, qui est à la fois belle et tragique. On y voit assez facilement le lien avec une maladie connue, mais j’ai trouvé que c’était bien amené.
Un livre qui pourrait très bien venir garnir ma bibliothèque.
Une ode à la résilience et à la transformation dans un monde en crise
Salon de Beauté de Quentin Zuttion est un roman illustré qui se distingue par son approche sensible et artistique d'une crise sanitaire et sociale. L'œuvre combine habilement narration et illustration pour offrir une réflexion profonde sur la beauté, la transformation et la résilience face à la tragédie.
Une vie de soins et de magie :
Le récit suit Jeshua, le jeune propriétaire d’un salon de beauté, dont les journées sont dédiées à offrir des soins attentifs et bienveillants à ses clientes. La description de ses activités — coiffure, maquillage, manucure — est pleine de chaleur et de délicatesse, mettant en lumière l'importance de ces moments de soin dans la vie de ses clients. Ce quotidien est enrichi par la double vie de Jeshua, qui la nuit, revêt des habits de travesti et défile avec ses amis, exprimant ainsi une autre facette de sa personnalité.
Un bouleversement inévitable :
La tranquillité du quotidien de Jeshua est soudainement interrompue par une épidémie dévastatrice qui bouleverse non seulement sa vie, mais aussi celle de toute la communauté. Face à cette crise, Jeshua prend la décision courageuse de transformer son salon de beauté en refuge pour malades. Ce choix marque un tournant majeur dans l'histoire, posant des questions profondes sur la solidarité, la vulnérabilité et la réponse face à l'adversité.
Un regard sur la violence sociale et la maladie :
À travers les yeux de Jeshua, le lecteur devient témoin des effets dévastateurs de la maladie et de la violence sociale qui l’accompagne. L'auteur aborde ces thèmes avec une sensibilité et une profondeur qui soulignent la réalité crue et souvent injuste de la situation. Le salon de beauté, autrefois un havre de soins et de beauté, devient un lieu de refuge et de lutte, symbolisant la transformation d'un espace de confort en un champ de bataille contre la maladie.
Illustrations évocatrices :
Les illustrations de Quentin Zuttion sont un élément clé du livre, apportant une dimension visuelle riche et évocatrice au récit. L'art visuel complète et enrichit le texte, capturant les émotions, les transformations et l'atmosphère du roman. Les dessins, souvent empreints de nuances et de détails, ajoutent une profondeur visuelle qui renforce l'impact émotionnel de l'histoire.
Un mélange de beauté et de gravité :
Salon de Beauté est une œuvre qui marie la beauté et la gravité avec une finesse remarquable. Le contraste entre le monde du salon de beauté et la dure réalité de la crise sanitaire crée une tension poignante, tout en mettant en lumière la capacité de l'individu à se transformer et à faire face à l'inattendu. L'œuvre est une célébration de la résilience humaine et de la capacité à trouver de la beauté même dans les moments les plus sombres.
"Se cacher... Toujours se cacher. C'est pas une vie ça. Moi, je pense que parfois, il vaut mieux mourir que survivre."
Salon de beauté, c’est une bande dessinée à l’esthétisme envoutant pour une histoire d’une cruauté saisissante.
Pour faire simple et concis, c’est l’histoire d’un salon de beauté tenu par 3 amis homosexuels dans une petite ville, dans laquelle ils ont du mal à se faire accepter totalement et pourtant...
"Le jour, les femmes me payent pour les faire belles. La nuit, leurs hommes me payent pour oublier leur femme."
Quand apparaît le sida et que les contaminations se multiplient, Joshue le patron, décide de transformer son salon de beauté en mouroir pour tous ceux que la société rejette.
"Après tout on m'a toujours répété que j'allais finir en enfer... Même pas besoin d'y aller...C'est l'enfer qui vient me chercher."
Cette lecture m’a retournée, c’est cru, trash parfois et pourtant c’est tout autant esthétique et fascinant, les couleurs sont obsédantes, l’allégorie des écailles de poissons pour représenter les stigmates de la maladie sur les corps est très efficace et poétique en même temps.
Pas besoin de plus amples développements, je n’ai qu’une chose à vous dire : je me suis fait percutée par cette BD adulte et je ne peux que vous recommander sa lecture.
Ce fut pour moi une belle découverte même si j'aurais aimé en savoir plus sur cette fameuse maladie et sur les émotions qui traversent notre héros. L'histoire m'a transporté au temps du COVID 19, avec une fin beaucoup plus tragique.
J'ai aimé la générosité qui ressort de Jeshua et sa façon d'aider les autres et d'être différent. Il représente un beau visage des communautés LGBTQ+.
J'ai également aimé les dessins de l'auteurs qui mêlent ambiance sombre et lumière humaine sans pour autant masquer la laideur des choses et des gens.
Si vous avez l'occasion de le feuilleter et de le lire, je vous le conseil comme un petit interlude, un petit bonbon, et une pause douceur dans votre journée.
Sublissime, déchirant, inoubliable : ce sont les trois mots qui qualiferaient le mieux ce magnifique ouvrage selon moi. J'ai adoré cette lecture même si elle m'a brisé le cœur et j'y pense encore de nombreux jours après l'avoir terminé. Mention spéciale pour les belles illustrations qui m'ont transportées même dans les pages les plus sombres 🙏
Jeshua tient un salon de beauté le jour, entouré de ses poissons, et arpente les trottoirs la nuit, toujours aux côtés de ses deux fidèles amis. Mais une épidémie survient, aussi belle que létale, parant les hommes d’écailles de poisson dorées. Mais elle effraie, progresse, vite, trop vite, et le quotidien de Jeshua bascule.
Ce one-shot est sombre mais tout aussi lumineux que les écailles qui représentent la maladie. Une plongée crue et poétique dans ce qui laisse penser à l’épidémie du VIH (qui n’est cependant jamais directement nommé).
Avec force le parallèle entre la maladie et l’aquarium se file tout au long de l’ouvrage dans lequel fatalité et entraide s’entrecroisent. Un roman graphique puissant et efficace porté par la force des graphismes de Quentin Zuitton.
Jeshua tient un salon de beauté avec deux amis qui partage sa vie, sa vie de débauche et surtout sa passion. Mais quand une maladie inconnue qui ne touche qu’une partie de la population commence à répandre la mort, son monde s’écroule. Son salon se transforme en mouroir, accueillant les personnes atteintes. Il a pris soin de ses amis jusqu’à ce que lui aussi tombe malade.
Salon de beauté est une œuvre magnifique, parlant de la chose la plus sombre du monde avec des couleurs sublimes. Je ne sais pas si j’ai été captivé par la beauté des dessins, du rendu des couleurs ou de la profondeur de l’histoire qui m’a retourné le cœur.
On est face à l’homophobie, la peur de l’inconnu, la maladie, la mort. J’ai commencé ma lecture mitiger, mais plus je tournais les pages, plus je m’enfonçais dans la profondeur des abysses. Remplis de poésie et de métaphore nous avons parmi les planches des scènes explicites, mais en aucun cas vulgaires.
Une lecture qui ne m’a pas laissée indifférente.
J'ai adoré cette bande-dessinée. Le trait de Quentin Zuttion magnifie cette histoire dramatique. Si le sujet est grave, il est atténué par la portée métaphorique, qui ne cache en rien le thème principal. La BD bénéficie de planches et de cases "choc", ce qui permet de renforcer l'idée du texte. Bravo à l'auteur, l'illustrateur et l'éditeur pour nous offrir une belle mais triste histoire avec un sujet pas évident mais tellement bien mis en scène. À recommander.
Une BD empreinte de beaucoup de tristesse et de fatalisme qui traite d’homosexualité, de travestissement, de maladie contagieuse. On y rencontre Jeshua, un jeune homme qui tient avec deux amis un salon de beauté et s’occupe avec bienveillance et talent de ses clients et clientes. Une épidémie va venir bouleverser la vie de Jeshua et son entourage, il va alors faire de son salon un refuge pour que les malades viennent finir leurs jours loin de l’intolérance et du mépris. On fait bien sûr très rapidement un parallèle avec le sida. À l’amitié, l’amour, la passion et le désir viennent petit à petit se mêler la déchéance physique, la peur, la solitude et la mort. La maladie se manifeste par des motifs d’écailles de poisson sur le corps ce qui donne un traitement très poétique au sujet. Un BD émouvante et à la fois choquante (avec ses thématiques mais aussi avec quelques scènes très crues) que j’ai apprécié découvrir.
Avis aux personnes sensibles, je n’avais de mémoire jamais pleuré en lisant une BD, et pourtant cette adaptation du roman de Mario Bellatin par Quentin Zuttion m’a fait couler les larmes.
Il s’agit de l’histoire de Jeshua, propriétaire d’un salon de beauté nommé Beauty Fish dans une petite ville. Il y travaille avec ses amis Isai et Alex, et ces 3 là sont des travestis aimant la fête et les rencontres au sauna ou dans les parcs.
Un jour, ils entendent parler d’une nouvelle épidémie qui va vite prendre une ampleur considérable dans la communauté homosexuelle. Rapidement, Jeshua transforme son salon en centre d’accueil pour les malades rejetés de toute part et va s’occuper d’eux, ainsi que de Viktor, son amoureux. Ce lieu deviendra vite un mouroir, car rien ne peut les sauver.
L’histoire est à rebours, dans le sens où, dès le début, on sait comment cela va se terminer, puis on découvre ensuite comment on en est arrivé-là. La découverte de la maladie, sa propagation fulgurante, le regard de la société et de la médecine qui n’arrive pas à suivre, puis la mort inéluctable de très nombreuses personnes.
Étant donné le sujet, évidemment que le texte est très fort et m’a pris aux tripes, mais la force du dessinateur est d’avoir réussi à amener cela avec énormément de poésie. Quelle belle idée que cette métaphore des écailles de poisson pour montrer cette maladie. Cela ne rend pas l’histoire plus jolie, mais apaise un peu la lecture avec ces couleurs très belles. Et attention pour les puritains, il y a aussi de l’amour et de la sexualité dans certaines planches, et ce n’est pas que suggéré, je vous aurais prévenus.
Je n’avais pas lu le roman et ne connaissais pas encore le travail de Quentin Zuttion, mais, même s’il m’a fait pleurer, je ne lui en veux pas et vais vite me plonger dans ces précédentes BD. Celle-ci est en tout cas une réussite qui vous mettra une petite claque et je vous la recommande fortement.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour cette belle découverte de #Salondebeauté, adaptation du roman de Mario Bellatin par Quentin Zuttion.
Beautiful Fish était un salon de beauté et voici son histoire, ou comment il s'est transformé, par nécessité, à cause d'une étrange épidémie.
Jeshua, Isai et Alex y travaillent à rendre les femmes plus belles. Ces trois-là s'y connaissent et maîtrisent l'art de l'embellissement et de la transformation, sur les autres comme sur leurs propres corps. Ces trois-là se confrontent à la bêtise et à l'intolérance... Ces trois-là se soutiennent, s'aiment et se protègent, comme les membres d'une famille échouée. Puis la maladie fait son apparition sur le corps d'Alex : de mystérieuses plaques écailles de poissons apparaissent sur sa peau...
Je n'ai pas lu le roman de Mario Bellatin, dont s'inspire cet album et je le regrette. L'histoire m'a beaucoup interpellée et le scénario est parfaitement construit. Je me suis rapidement attachée au personnage de Jeshua, mais j'ai mis du temps avant d'être réellement touchée. Pourtant les personnages sont émouvants de sincérité, par leurs personnalités autant que pas les traits que Quentin Zuttion leur dessine.
Les illustrations m'ont rapidement captivée, tant par leur simplicité (colorisation et contours a priori crayonnés) que par leur originalité. Les premières vignettes semblent volontairement troubles, comme l'aquarium qui trône dans cet ancien salon de beauté étrangement aménagé.
Certains passages (sorties, danses, nuits... autant que les moments de mélancolie) sont beaucoup plus artistiques, tout en gardant leur simplicité d'exécution.
On y décèle évidemment une allégorie du VIH, et j'y vois surtout une mise en lumière des comportements aussi cruels qu'hypocrites véhiculés par l'intolérance à l'égard des différences de genre, de sexualité ou de teintes de peau. La musique aussi prend une belle part dans cet album, surtout en conclusion, mais je n'en écris pas plus pour ne rien divulgacher.
En me lançant dans Salon de beauté, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je savais que cette BD était adaptée d’un roman de Mario Bellatin mais rien de plus. J’ai vu que c’était un drame, un récit sur une épidémie, rien qui correspond à mes goûts me direz-vous. Et pourtant, cette histoire renferme énormément d’amour.
La première chose qui me fait craquer sur cette BD, ce sont les illustrations. Je connaissais Quentin Zuttion grâce à Toutes les princesses meurent après minuit que j'avais déjà adoré. Ici, les dessins sont sublimes, renferment une poésie même dans les passages les plus tragiques. Les couleurs sont incroyables et rendent presque belle cette maladie qui va décimer la communauté homosexuelle.
Ensuite, mon coup de cœur repose sur Jeshua. Quand ses amis tombent malade, il n'hésite pas une seule seconde à transformer son salon de beauté en refuge. Il recueille tous ceux qui sont rejetés par la société à cause de la maladie, prend soin d’eux pour ne pas qu’il meurt seuls, dans l’indifférence. J’ai été très touchée par son amour, sa bienveillance et sa dévotion.
Oui, l’histoire est terrible et rappelle les années sida quand les malades étaient pointés du doigt et stigmatisés. Mais Quentin Zuttion nous livre des personnages attachants, des images sublimes et énormément d’amour. Et c’est ce que je retiens de cette histoire. L’amour d’un homme pour un autre, l’amour entre des amis qui deviennent une famille, l’amour d’une mère pour son fils.
C’était beau et ça m’a touché en plein cœur. Je vous recommande fortement cette BD.
Histoire très émouvante sur ce groupe d'amis. Cette adaptation graphique rend service au texte, que ce soit par la colorimétrie ou les textures/ équilibre des planches. Ce graphique permet de transmettre une part de l'histoire des communauté LGBT à un grand nombre, avec véracité mais avec une part de douceur
Beau et triste à la fois, on ne peut pas s’empêcher d’être touché par cette histoire qui fait écho à des événements passés et présent tout en poésie. C’est un récit vraiment poignant qui nous relate une partie de la vie de Jeshua, son salon de beauté, le cocon qu’il s’était créer, puis l’écroulement de tout, sa tentative d’aider du mieux qu’il peut les malades tout en sachant que seul la mort les attend face à une société qui refuse de les considérer et les évite.
Les dessins sont tout aussi magnifiques !
Que faire quand aimer peut rimer avec mourir ?
Beauty Fish c'est le salon de beauté où Jeshua, Isai et Alex coiffent et maquillent les femmes du village. Ils se travestissent le soir, font la fête et aiment librement. Mais dans la communauté, une étrange maladie fait son apparition.
Après son titre Toutes les princesses meurent après minuit, Quentin Zuttion revient avec poésie et émotions. Un album qui traite du Sida sans jamais le nommer où les illustrations nous plongent dans l'histoire et les personnages nous touchent.
A la lecture de cette nouvelle bande dessinée, j'avoue avoir été perplexe, sans réellement identifier mon ressenti précisément. Ce monde ne se rattache pas à un univers que je connais. Il a fallu que j'accepte le côté fictionnel et imaginaire de la situation.
Les images dévoilent des scènes assez crues, érotiques, d'hommes homosexuels, se travestissant et se prostituant. Le langage utilisé dans les premières pages m'a effrayée mais les couleurs et l'atmosphère de la narration m'a accrochée au sens profond de l'histoire.
Une étrange maladie, presque poétique par la beauté, mais terrible pour l'isolement et le rejet qu'elle procure, se répand dans le milieu, une métaphore du SIDA. Elle laisse des tâches multicolores sur différentes parties, tatouages qui se multiplient et se propagent, gagnent le corps jusqu'à provoquer la mort.
Le salon de beauté, initialement lieu de confort, de jeux, d'apparence se métamorphose en un refuge pour les hommes solitaires, sans proches, ni possibilité de réconfort à l'extérieur.
Jeshua, propriétaire du salon de beauté, apporte tout le soin nécessaire à ces malades esseulés et fait don de sa personne pour apaiser la vie et la fin de ses pairs.
Il se dégage de ces dessins des impressions de mélancolie et de tristesse, de terreur, de dangers et de menaces irraisonnées, de fatalisme. Le ressenti final est étonnant et bouleversant. Je ressors de cette lecture brusquée et dans le même temps ébahie par les éclats de couleurs.
Mon évaluation : 🧡💛💚💙
Sans avoir lu l'œuvre initiale, je pense que la BD de Quentin ZUTTION est une véritable pépite, une vraie réussite qui fait ressortir la poésie et l'univers si particulier de Mario BELLATIN.
Je ne m’y attendais pas du tout. Je ne lis pas forcément des romans graphiques mais la couverture m’a attiré et je n’en suis pas déçu !
On suit Jeshua qui tient un salon de beauté, accompagné de ses 2 amis, ils parcourent la nuit les parcs, les saunas et les soirées dans le but de profiter de la vie. Mais c’est alors que survient une épidémie, mystérieuse, inconnue du grand public qui semble toucher les homosexuels et qui prend la forme de magnifiques écailles de poissons teintées d’orange et de vert.
Le mot VIH et SIDA n’est jamais mentionné dans ce roman graphique et il en est nul besoin. Nous comprenons tout de suite que nous somme à l’époque de l’épidémie du VIH, avec la stigmatisation des homosexuels, le deuil des familles et l’impuissance des personnes atteintes du VIH face à l’inévitable.
Jeshua décide donc de transformer son salon de beauté en hébergement pour les hommes atteints de cette maladie, littéralement, le lieu devient un mouroir.
Quentin Zuttion a parfaitement retranscrit l’essence du livre de Mario Bellatin et quelle poésie !
Les émotions sont tellement fortes tout au long de ma lecture, de la joie, de la colère et même des larmes.
J’ai adoré le style graphique, la palette de couleurs choisie, cela a donné un côté très onirique, très poétique aux différents évènements. On retrouve également des scènes crues mais qui ne m’ont pas choqué, ces scènes s’inscrivent parfaitement dans l’histoire de Jeshua.
Je n’ai pas trouvé de vrai point négatif à ce roman graphique, hormis le fait qu’il soit court, j’aurai aimé avoir plus de profondeur sur la relation entre Jeshua et Viktor.
Les mots de cette adaptation sont aussi poignants que beaux, Quentin Zuttion nous livre un album magistral, poétique autant que douloureux.
Sublimé et emporté par un dessin vivant autant que transcendant, l’auteur illumine la vie, la maladie comme la mort. Il y a tant d'émotions, de désir, d’envie et de tristesse qui se dégage de ses illustrations, une poésie des corps, Quentin Zuttion ne s’y est pas trompé en ressuscitant, en image, le texte de Mario Bellatin, paru en 2000.
J’ai aimé ses personnages à m’en faire mal à la poitrine, un feu qui brule et qui danse à perdre la raison, 3 hommes qui font famille, sœurs éternelles, merveilleuses.
J’ai pleuré de tendresse et souri de détresse, une lecture qui bouscule tant le propos est un miroir de celles et ceux qu’on abandonne.
Bien sûr, l’on y entrevoit une épidémie connue qui a terrorisé les années 80/90 mais la pudeur que livre ce récit universalise tous les maux qui stigmatisent.
« Salon de Beauté » est un roman graphique qui marque, une lecture d’où émane une poésie brutale, un album bouleversant où tout nous prend là, au creux du cœur et de l’âme.
Magnifique BD pleine de couleurs et de poésie. Les illustrations sont sublimes, montrant des corps de différentes formes et couleurs. L'oeuvre explore bien entendu la thématique du sida, illustrée par des écailles de poissons qui subliment les corps, c'est à la fois touchant et poétique.